Buenos días ! Nous te proposons de redécouvrir le Venezuela à travers cet article pouvant servir de fiche de révisions pour les oraux d’espagnol. Les tensions et conflits que génère ce pays font souvent l’objet de sujets de khôlle. En effet, le Venezuela est confronté à une crise complexe et multidimensionnelle qui a des répercussions économiques, humanitaires et politiques.
Dans cet article, nous examinerons l’histoire du pays et ses institutions toujours plus corrompues ainsi que les défis actuels auxquels le Venezuela est confronté.
Rappel historique sur le Venezuela
Le Venezuela à l’épreuve du FMI
En 1989, pour faire face à l’hyperinflation que connaît le pays, le Président Carlos Andrés Pérez met en œuvre les mesures économiques suggérées par le FMI. Or, ces dernières sont si dures pour la population qu’elles se soldent par un échec et enracinent la pauvreté dans la vie de tous les jours.
Le peuple vénézuélien n’en pouvant plus, tout un mouvement de revendications sociales se met en place. De simples manifestations à des actes de pillage dans les marchés, que l’on appelle le Caracazo, les revendications sont durement réprimées par l’armée. Au total, on compte au minimum 500 personnes décédées.
Toutefois, un certain Hugo Chávez, petit chef militaire ayant participé à cette répression féroce, éprouve des remords et partage les inquiétudes de son peuple.
Le coup d’État et les années Hugo Chávez
Face à la souffrance de son peuple, Hugo Chávez tente un premier coup d’État en 1992, qui échoue très vite. Il sera jugé pour haute trahison, mais n’écopera pas d’une peine de prison à vie. En effet, après avoir passé plusieurs années en prison, il se lance en politique et finit par devenir Président du Venezuela de 1999 à 2013. Sa vision politique était à la fois panaméricaine, visant à lutter contre l’impérialisme américain et à unir les pays d’Amérique latine, et nationale, visant à combattre la pauvreté et à établir un État-providence.
Malgré plusieurs problèmes de corruption et des scandales, Hugo Chávez reçoit une opinion plutôt favorable du peuple, qui voit son niveau de vie s’élever. L’économie du pays est à son pic durant les années Chávez. Plus précisément, le Venezuela s’affirme très vite comme une puissance pétrolière, ce qui enrichit la nation. De même, ses forts liens avec le Cuba de Fidel Castro facilitent le développement social du Venezuela. Notamment au niveau de son système de santé, qui bénéficie de l’aide des brigadas médicas cubanas.
Globalement, ses mandats sont marqués par une forte censure de la presse. Par exemple, le gouvernement coupe l’approvisionnement en papier du journal El Nacional, empêchant ce dernier d’imprimer ses journaux. Les médias censurés sont d’ailleurs très vite remplacés par d’autres pro-Chávez. On y retrouve le très célèbre Aló presidente, qui permet à Chávez de rester ce leader en contact permanent avec la population défavorisée, qui constituait alors son électorat.
Nicolás Maduro : un héritier qui n’est pas à la hauteur
Nicolás Maduro est devenu Président du Venezuela le 19 avril 2013, suite au décès de Hugo Chávez. Il a d’abord occupé le poste de vice-président sous la présidence de Chávez. Puis, il a été élu pour terminer le mandat inachevé de son prédécesseur.
Maduro, actuel président du Venezuela, est souvent considéré comme un héritier en deçà des attentes laissées par Hugo Chávez. Alors que Chávez était un leader charismatique en contact direct avec la population, Maduro peine à maintenir la même aura et à susciter la même adhésion. Sa gestion politique a été entachée par des décisions controversées, des restrictions à la liberté d’expression et une détérioration de la situation économique et sociale du pays. Contrairement à Chávez, dont l’objectif était de rassembler l’Amérique latine contre l’impérialisme américain et de lutter contre la pauvreté, Maduro est souvent perçu comme davantage préoccupé par la préservation du pouvoir et la consolidation de son propre régime.
Cette comparaison met en évidence les défis auxquels Maduro est confronté pour être à la hauteur de l’héritage politique laissé par Hugo Chávez.
Des institutions corrompues
En décembre 2020 se sont tenues de nouvelles élections législatives. Elles ont eu lieu dans un contexte de forte contestation du régime en place, opposition menée par Juan Guaidó. Or, le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV), à savoir le parti de Maduro, remporte une victoire écrasante avec 240 sièges obtenus.
Cette élection questionne pour plusieurs raisons :
- contexte opaque : les élections se sont déroulées dans un contexte d’opacité. Peu de temps avant, la Cour suprême de justice décide de renouveler les membres du Conseil national électoral. Or, cette fonction relève de la compétence même de l’Assemblée nationale, donc du pouvoir législatif et non du juridique. Cela suscite des doutes sur la transparence du processus électoral. De plus, le taux d’abstention atteint les 80 % ;
- chantage lors des élections : Diosdado Cabello, numéro deux du PSUV, déclare peu de temps avant les élections : « El que no vota, no come. » Étant donné que le gouvernement peut connaître le vote des citoyens grâce à leur carte électronique, cela suscite une grande crainte parmi la population. Elle se sent alors obligée de voter, et surtout en faveur de Maduro. Ainsi, si l’on ne vote pas pour le PSUV, le gouvernement refuserait de fournir des biens de première nécessité ;
- dilemme pour l’opposition : la participation de l’opposition aux élections pose un dilemme. En effet, en participant à ces législatives, l’opposition reconnaît la légitimité de ces dernières et par la même occasion la légitimité de Maduro. Mais en refusant d’y participer, elle s’exclut de la scène politique. Un tel dilemme ne devrait pas exister.
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Trois crises entremêlées au Venezuela
Crise économique
Depuis la chute des prix du pétrole en 2012, le Venezuela connaît une crise économique majeure. La PDVSA, l’entreprise pétrolière nationale, fut mal administrée. Concrètement, les profits n’ont pas été utilisés pour moderniser l’appareil productif. De plus, le gouvernement a restreint l’accès aux dollars pour le secteur privé. Ce qui a entravé les activités d’import-export des entreprises. Cette restriction rentre dans la logique de lutte contre l’impérialisme américain.
À cela s’ajoutent les nombreuses sanctions économiques et financières de la part des États-Unis. Ces dernières encouragent même les autres pays du sous-continent à limiter les échanges commerciaux avec le Venezuela, de peur de se voir infliger les mêmes sanctions.
Crise humanitaire
En raison de l’effondrement économique, les Vénézuéliens ont perdu en moyenne neuf kilogrammes. Le pays souffre de pénuries alimentaires et de carburant. La criminalité a triplé.
En conséquence, environ cinq millions de Vénézuéliens ont émigré en 2020, notamment vers la Colombie.
Crise politique
On reproche de plus en plus aux politiciens de s’éloigner des réalités quotidiennes de la population qui souffre. Pour en savoir plus sur les enjeux politiques de la région, tu peux aussi lire Chine et Amérique latine, un pacte avec le diable ?.
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