Voici la synthèse des principaux faits d’actualité de la semaine du 27 novembre 2023. N’oublie pas d’aller t’exercer sur le quiz ensuite !
Le bilan de la COP28
Cette semaine se tenait la COP28 à Dubaï, aux Emirats arabes unis. Plus d’une centaine de pays du monde entier se sont réunis pour réfléchir ensemble à des solutions pour limiter le réchauffement climatique. Ils s’engagent à tripler la production d’énergie renouvelable d’ici à 2030. Les pays participants ambitionnent d’atteindre une capacité mondiale de production d’électricité via les énergies renouvelables (éolienne, solaire, hydroélectrique…) de 11 000 gigawatts, contre environ 3 400 aujourd’hui. Ils souhaitent prendre en compte “les différents points de départ et circonstances nationales” des différents Etats. Les Etats-Unis se sont engagés à apporter 3 milliards de dollars supplémentaires au Fonds vert pour le climat. Ce fonds, créé par l’ONU en 2010, a pour mission d’aider les pays en développement à limiter les conséquences du changement climatique. C’est le premier versement annoncé par les Etats-Unis depuis 2014. De plus, pour réduire la dépendance énergétique mondiale au charbon et au gaz, une vingtaine de pays ont appelé à tripler les capacités nucléaires dans le monde d’ici à 2050. Enfin, parmi les annonces fortes, le Premier ministre japonais Fumio Kishida a dit que le Japon arrêterait de construire des centrales au charbon sans captage de CO2.
Séisme aux Philippines
Un séisme de magnitude 7,6 s’est produit ce week-end aux Philippines, plus précisément au niveau de l’île de Mindanao dans le sud de l’archipel. Les autorités ont appelé les habitants à se déplacer vers l’intérieur des terres, car un “tsunami destructeur” est attendu. L’alerte au tsunami a été également émise sur la côte ouest du Japon. Les Philippines se situent sur la “ceinture de feu” du Pacifique, une zone d’activité sismique et volcanique importante le long de plaques tectoniques dans le bassin du Pacifique. Beaucoup de tremblements de terre ont lieu, mais peu sont ressentis par les populations du fait de leur faible magnitude. Pour le moment, les dégâts humains sont faibles, mais les dégâts matériels sont eux plus conséquents.
La dengue au Bangladesh, conséquence directe du dérèglement climatique
Le Bangladesh fait face à une très importante épidémie de dengue. Le dérèglement climatique entraîne au Bangladesh de longues moussons et des températures plus élevées, qui favorisent la reproduction des moustiques. Ceux-ci sont les principaux vecteurs de la maladie. La dengue a causé cette année la mort de 1 600 personnes. Le mauvais système d’assainissement de la capitale Dhaka, l’une des villes les plus densément peuplées au monde, favorise également la présence d’eau stagnante propice à la prolifération des moustiques. L’Organisation mondiale de la santé présente la dengue comme une maladie “ré-émergente” aux conséquences néfastes, avec un risque de prolifération dans de nouvelles zones comme l’Europe.
Litiges frontaliers entre le Venezuela et le Guyana
Le Venezuela et le Guyana se disputent depuis plusieurs décennies une zone appelée l’Essequibo (Esequibo en espagnol). En 2015, le groupe pétrolier Exxon Mobil avait confirmé la présence d’un gisement de pétrole prometteur dans la région. Pour le Venezuela, l’Essequibo est une zone qui “fait l’objet d’une réclamation”. Un décret promulgué par le président Maduro intégrait le territoire contesté d’Essequibo, avec le nouveau gisement, dans la façade atlantique du Venezuela. L’Essequibo abrite de nombreuses ressources : il est couvert de forêt tropicale, peuplé de près de 125 000 personnes, un sous-sol chargé de gaz, de pétrole, d’or, de diamants, de cuivre, de bauxite, de fer et d’aluminium. L’Essequibo représente ⅔ du territoire guyanais. Le Venezuela organise un référendum sur l’avenir de l’Essequibo, les Vénézuéliens devront dire s’ils soutiennent ou non “la position historique de leur pays qui refuse de reconnaître la compétence de la Cour internationale pour résoudre le litige frontalier”. Ce référendum permet à Nicolas Madura de retrouver une partie de sa popularité à l’approche des élections présidentielles.
Litiges frontaliers entre les Philippines et la Chine
Les Philippines accusent la Chine de faire pression sur un récif qu’elles revendiquent en mer de Chine méridionale. En 2021, près de 200 navires chinois avaient stationné pendant plusieurs semaines près du récif Julian Felipe, et ce week-end, 135 bateaux chinois étaient postés près du récif philippin. Le gouvernement philippin juge cette présence “alarmante”. La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, ignorant ainsi la décision d’un tribunal international en 2016 selon laquelle cette affirmation est sans fondement juridique. Ce récif fait partie de l’archipel des Spratleys que revendiquent la Chine, les Philippines, et plusieurs autres pays riverains.
La France autorise la recherche de réserves d’hydrogène naturel
Le gouvernement français a autorisé pour la première fois un projet de recherche d’hydrogène dit “blanc”. Il s’agit d’un combustible naturellement présent dans le sous-sol et dont l’intérêt est croissant pour décarboner l’industrie et les transports. Ce permis de recherche de mines d’hydrogène natif concerne une zone de 225 km carrés située dans les Pyrénées-Atlantiques. L’hydrogène blanc est présent naturellement partout sur la planète, il suscite des appétits croissants car il a l’avantage de ne pas émettre de dioxyde de carbone. Pour le moment, 95% de l’hydrogène produit dans le monde est de l’hydrogène gris fabriqué par les industries de la chimie via le “réformage” du gaz, un processus très polluant. D’autres formes d’hydrogène existent : “bleu” (intégration d’une capture de CO2), “vert” (à base d’électricité verte), “rose” (nucléaire) et “jaune” (solaire).