Voici la première synthèse de l’actualité géopolitique de l’année 2024 ! Bon courage pour la reprise !
Important séisme au Japon
Un séisme de magnitude 7,6 a frappé le centre du Japon cette semaine. Ce séisme a fait plus de 120 morts et plus de 500 blessés. Ce tremblement de terre a provoqué des glissements de terrain importants, causant l’effondrement de bâtiments et de routes. Les secousses ont été ressenties jusqu’à Tokyo, pourtant à 300km de l’épicentre. Le risque tsunami était très élevé, et un tsunami a en effet eu lieu. Les dégâts sont importants du fait de l’intensité du séisme, même si le Japon est un pays très préparé à ce genre de catastrophe naturelle. On compte environ 25 000 foyers toujours sans eau et 70 000 foyers toujours sans électricité.
La Corée du Nord continue ses exercices d’artillerie à la frontière avec la Corée du Sud
La Corée du Nord a procédé à de nouveaux exercices d’artillerie à munitions réelles sur sa côte ouest, près de sa frontière maritime avec la Corée du Sud. La Corée du Nord a tiré des obus, ce qui a provoqué l’affolement des habitants des îles sud-coréennes isolées en mer Jaune. Ceux-ci ont eu l’ordre d’évacuer vers les abris en raison des tirs. D’après les médias sud-coréens, aucun projectile ne serait tombé du côté de la Corée du Sud, c’est-à-dire au-delà de la ligne de démarcation. La fréquence de ces tirs s’accélère, ce qui fait monter les tensions entre les deux pays. Les autorités nord-coréennes nient l’existence de ces tirs d’obus. Les deux Corées sont toujours en guerre depuis la fin du conflit en 1953, qui s’est terminé sur un armistice et non un traité de paix. Les tensions s’aggravent ces derniers temps, notamment avec l’inscription dans la Constitution de la Corée du Nord de son statut de puissance nucléaire l’année dernière.
Affrontements à Gaza
Israël a tué le numéro deux du bureau politique du Hamas, Saleh Al-Arouri, près de Beyrouth au Liban. Six autres responsables du Hamas ont été assassinés. En guise de riposte, le Hezbollah libanais dit avoir tiré des roquettes vers une base militaire israélienne. Selon Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’Union européenne, l’implication du Hezbollah dans le conflit et l’assassinat de dirigeants du Hamas sur le sol libanais fait craindre l’entraînement du Liban dans le conflit et il souligne le risque grandissant de conflit régional. Selon Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères française, « le risque d’embrasement régional n’a jamais été aussi important ; l’Iran et ses affidés doivent immédiatement cesser leurs actions déstabilisatrices ». De son côté, l’armée israélienne affirme avoir démantelé la structure militaire du Hamas dans le nord de la bande de Gaza.
Baisse des prêts chinois en Afrique
La relation « Chinafrique » devrait évoluer un peu, alors que la Chine prévoit de diminuer le montant des prêts accordés aux pays subsahariens. L’Afrique subsaharienne constitue un des acteurs les plus importants du « Sud global » (nouvelle appellation pour les pays dit du tiers-monde ou non alignés), dont la Chine se pose en leader. Le ministre chinois des Affaires étrangères se rendra en Afrique très prochainement, pour montrer la force du lien indéfectible qui unie ces deux régions du monde. Toutefois, selon le FMI, la relation « Chinafrique » est « à la croisée des chemins » (octobre 2023). En effet, en 2022, selon le Global China Initiative de l’université de Boston, les prêts accordés à la Chine aux pays subsahariens n’ont pas atteint 1 milliard de dollars pour la première fois depuis 18 ans. A titre indicatif, en 2016, les montants versés s’élevaient à 28,4 milliards de dollars. La baisse de ces montants s’explique par les difficultés de l’économie chinoise, qui tourne au ralenti depuis la crise du Covid19. Les entreprises chinoises continueront toutefois d’exercer leur pouvoir sur le continent africain, comme en témoigne le succès de Transsion, qui détient plus de 40% du marché du smartphone en Afrique.
Attentat en Iran
L’Iran a été frappé par l’attentat le plus meurtrier depuis la Révolution islamique en 1979, dans un contexte de fortes tensions régionales. Près de 80 personnes ont été tuées, selon les autorités iraniennes, par deux bombes ayant explosé durant la commémoration de la mort de Qassem Soleimani, le commandant des opérations extérieures des gardiens de la révolution. Ce dernier avait été tué par l’armée américaine en 2020. L’État islamique a revendiqué l’attaque. L’Iran accuse les Américains et les Israéliens de se servir de l’État islamique comme « mercenaire » de leurs propres attaques.