Kenya

Les concours approchent à grands pas et tu cherches à te démarquer des autres copies de géopolitique ? Major-Prépa t’a concocté un programme tout-en-un pour faire la diff’ : neuf croquis avec la méthode pour les apprendre en un rien de temps et les astuces pour les intégrer judicieusement dans ta copie. On continue donc la série avec le dernier croquis de la liste : la rosiculture kenyane.

Schéma rosiculture au Kenya

  • Titre : Le Kenya, jardin du monde : succès du modèle rosicole
  • Régions et thématiques liées : Afrique, Mondialisation, Développement
  • Temps de réalisation : 19 minutes
  • Échelle : 1 cm = 50 km

Conseil : n’oublie pas de rajouter l’échelle et le nord, certains correcteurs sont très à cheval là-dessus.

Introduction

Chaque année, pour la Saint-Valentin, des millions de roses sont exportées des Pays-Bas vers les pays européens. Pourtant, à cette période de l’année, les roses ne fleurissent pas dans cette région du monde. Derrière ce marché de la rose se cache un pays tout entier : le Kenya.

Il s’est imposé sur la scène internationale dès les années 1980 et est devenu un pionnier de la rosiculture moderne, démontrant une capacité remarquable à se réinventer et à s’adapter aux exigences d’un marché globalisé. Le Kenya est aujourd’hui le deuxième exportateur après les Pays-Bas. À travers ce croquis, nous allons plonger dans le système productif du Kenya, un véritable « jardin du monde ».

Un système productif réactif pour une stratégie du « juste à temps »

La réussite du modèle kenyan repose en partie sur la robustesse de son infrastructure. Nairobi, la capitale, ne joue pas seulement un rôle de chef-lieu, elle est aussi le cœur battant de l’économie nationale. La ville incarne l’excellence d’un système productif réactif grâce à un réseau de transport développé qui irrigue tout le pays. Les villes comme Kitale, Nakuru et Kericho servent de villes relais pour faciliter la logistique entre l’aéroport de Nairobi et les centaines de serres.

Ces villes sont connectées entre elles et à la capitale par des voies goudronnées qui garantissent la circulation rapide des camions. Cet agencement est crucial pour la mise en œuvre de la stratégie du « juste à temps », qui vise à réduire au maximum le temps entre la récolte et l’exportation, afin de livrer des roses qui ne sont pas fanées. Le rôle de l’aéroport national de Nairobi est central. C’est l’unique voie d’exportation vers les marchés prêts à payer le prix fort. Il permet l’acheminement rapide des produits horticoles vers l’international, où la fraîcheur est un critère déterminant de qualité et de valeur.

Le secteur horticole kenyan est caractérisé par des serres à haut rendement, dispersées autour de la capitale, qui emploient des technologies avancées pour optimiser la production. Ces serres permettent une production intensive et de qualité toute l’année, répondant ainsi aux normes strictes des marchés d’exportation. Il s’agit ici d’une agriculture industrielle avec une production de 1,4 million de tiges/hectares/an. Ces serres servent à compenser la période hivernale en Europe et elles adaptent les variétés produites au dernier moment selon les tendances (comme pour l’industrie de la mode).

Voir aussi cet article.

Moteur du dynamisme économique et du développement

La région horticole, qui s’étend autour de Nairobi, constitue une zone économique majeure. C’est ici que le modèle kenyan prend toute sa dimension avec l’établissement d’une zone franche qui offre des avantages fiscaux et des réglementations assouplies, propices à l’activité horticole.

Les migrations de travailleurs en provenance de pays voisins comme l’Éthiopie, la Tanzanie et l’Ouganda sont également un facteur clé du succès de ce modèle. En moins de 20 ans, la population de la ville de Naivasha a été multipliée par quatre. Cependant, ces travailleurs comblent les besoins en main-d’œuvre dans les zones de production intensive et contribuent au transfert de compétences et à la diversification de l’économie locale. Ce sont pas moins de 500 000 emplois directs et indirects qui sont créés par cette industrie.

L’avantage à long terme de ce modèle, c’est le réinvestissement des revenus générés. On parle de plus de 500 millions de dollars générés annuellement. Une part significative des bénéfices est réinjectée dans l’économie nationale, favorisant le développement des infrastructures, l’éducation, la santé et la recherche agronomique. Cela permet surtout d’intégrer les régions peu intégrées qui entourent la région horticole.

Conclusion

Il existe toutefois quelques limites à ce modèle, qu’il conviendrait de questionner dans une copie. Le coût environnemental élevé (stress hydrique important, utilisation de produits chimiques) et la kleptocratie. Le Kenya, avec son modèle horticole réactif et intégré, demeure malgré tout un exemple éloquent de ce que l’innovation et l’adaptation peuvent apporter au secteur de l’agriculture.

C’était le dernier croquis de la série, on espère que ce programme t’a plu. Commence dès que possible à apprendre ce croquis pour ne pas en avoir trop à réviser la veille des concours.

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