Dans cet article, tu pourras retrouver une carte sur le sujet suivant : L’Afrique, un éternel continent d’avenir ? C’est un sujet assez classique qui porte sur l’Afrique et le développement susceptible de tomber à l’écrit comme à l’oral. Bonne lecture !
Attention : l’exemple de la Grande Rivière Artificielle n’est pas forcément le plus pertinent (voir les explications dans le détail de la légende)
Avant de détailler la légende, il est important de bien comprendre le sujet proposé. L’Afrique, un éternel continent d’avenir ? est un sujet qui met avant tout en avant la richesse du continent africain (richesse qui doit être impérativement évoquée). Toutefois, ce continent d’avenir fait face à un manque de développement criant, d’où la deuxième partie de la phrase “éternel continent d’avenir ?”. Il faut donc se demander si l’Afrique peut enfin tirer profit de ses ressources, durablement, pour se développer. Point important : on parle ici de l’Afrique (pas seulement de l’Afrique subsaharienne), il faut donc inclure dans la réflexion les pays du Maghreb.
I. Un potentiel certain mais rongé par les conflits
A) Des ressources importantes
Le sujet nous invite à poser les bases : le continent africain est très riche en ressources. On peut mentionner les mines de pétrole ou encore les minerais présents sur le continent (représentés ici par des triangles colorés).
B) Mais un continent qui s’auto-freine
On peut ici évoquer de nombreux conflits qui freinent considérablement le développement du continent africain. On peut parler des conflits internes post-décolonisation, des conflits actuels (autour des ressources notamment) ou encore des zones gangrenées par le terrorisme.
C) Un continent “au bord du monde”
L’expression est utilisée pour montrer que l’Afrique reste un continent sous-développé dans son ensemble. Ce continent est “au bord du monde” dans la mesure où il ne représente que 2% du PIB mondial. On peut colorier les PMA (Pays Moins Avancés) afin de mettre en avant le nombre important de PMA en Afrique.
Dans cette grande partie, on a donc montré que l’Afrique était un continent riche en ressources, mais que celles-ci ne sont pas exploitées de manière optimale notamment en raison de conflits internes importants. La conséquence est donc assez directe : on trouve beaucoup de PMA sur le continent africain.
II. L’Afrique indépendante officiellement mais dépendante officieusement
A) Influence des puissances étrangères pour les aides financières
On montre ici que même si les pays africains sont officiellement indépendants, ils restent pour beaucoup encore dépendants des aides financières. Ces aides peuvent venir des principales puissances occidentales (États-Unis et Union européenne notamment) mais aussi des BRICS (Russie ou Chine en particulier). Ces aides financières permettent bien entendu à ces puissances d’avoir une influence majeure dans certains pays africains.
B) Influence des puissances étrangères pour la construction d’infrastructure
De nombreux pays deviennent également dépendants pour la construction d’infrastructures dans leur pays. La Chine est le pays le plus actif dans la construction d’infrastructures : aide dans la construction de l’autoroute entre Addis-Abeba et Adama ou du chemin de fer entre Addis-Abeba et Djibouti ou encore aide dans le financement d’une grande partie du port de Bagamoyo en Tanzanie.
Sur cette carte a été fait le choix de la Grande Rivière Artificielle en Libye (ce choix était motivé par la volonté de montrer qu’on avait bien compris que le sujet devait inclure les pays du Maghreb). Cependant, ce projet a été en grande partie financé par les revenus pétroliers de la Libye et non financé ou construit par les puissances extérieures. Ce n’est donc pas l’exemple le plus pertinent et il est préférable de cartographier les exemples évoqués ci-dessus avec la Chine.
C) Dépendante des grandes firmes ou ONG occidentales pour son développement économique
Les grandes firmes internationales restent très présentes en Afrique (en particulier pour exploiter les ressources). Les grandes compagnies étrangères disposent de technologies de pointe permettant d’exploiter les ressources à moindre coût (ce qui n’est pas toujours le cas des compagnies des pays africains). Par conséquent, les pays africains sont souvent dépendants des grandes firmes internationales pour l’exploitation de ressources. On peut prendre l’exemple du très grand projet pétrolier et gazier en Ouganda, développé par TotalEnergies. Il faut tout de même garder en tête qu’une partie de plus en plus significative des revenus générés par l’exploitation des ressources est redistribuée à l’État en question.
Dans cette grande partie, l’objectif est de montrer que le développement du continent africain reste souvent dépendant des aides internationales (pour la construction d’infrastructures, pour le financement de projets ou encore pour l’exploitation des ressources).
III. Mais des stratégies africaines qui finissent par se concrétiser
A) Les exemples des lions africains
Dans ce sujet, il paraît important de ne pas prendre l’Afrique dans sa globalité, mais de montrer que la situation diffère selon les pays. On peut prendre l’exemple de développement des “lions africains”. On peut choisir de colorier ces pays ce qui permet de contraster avec les PMA évoqués dans le grand I.
B) Les organisations internationales africaines
Il est également intéressant de mentionner les formes de coopération qui sont mises en place afin d’aider les pays africains à se développer. On peut évoquer l’Union Africaine ainsi que la CEDEAO.
C) Des projets en commun
Enfin, on peut parler de projets communs (comme la grande muraille verte) qui peuvent permettre le développement du continent.
Ainsi, si dans le grand I on a mis en avant le potentiel du continent freiné par des conflits et dans le grand II les dépendances qui persistent, on met en avant dans le grand III un certain optimisme. On peut évoquer des exemples de développement mais aussi certaines formes de coopération.
Quelques conseils
Tout d’abord, n’oublie pas que de très nombreux plans sont possibles pour traiter un même sujet. Il n’est donc pas forcément nécessaire d’apprendre par coeur des cartes. Il est en revanche bien plus pertinent de s’entrainer à faire des cartes en temps limité pour être en mesure de s’adapter à tous les types de sujets.
Pour le choix des figurés, je te recommande d’en avoir plusieurs en tête (les flèches pour les flux, les triangles colorés pour les ports ou les institutions, etc). Tu gagneras beaucoup de temps lorsque tu réaliseras tes cartes.
C’est la fin de cet article. Tu peux aussi lire cette Fiche références sur l’Afrique.
N’hésite pas à consulter toutes nos ressources de géopolitique.
