L’obésité représente un enjeu majeur aux États-Unis et au Royaume-Uni, avec des conséquences graves sur la santé publique et l’économie. Les coûts pour les systèmes de santé atteignent des milliards, tandis que les entreprises doivent gérer une baisse de productivité et des absences accrues. Pour y faire face, des mesures, comme la taxe sur le sucre, les restrictions publicitaires et des campagnes éducatives, ont été mises en place. Parallèlement, la lutte contre les discriminations liées au poids est essentielle pour promouvoir une société plus inclusive et respectueuse.
Introduction
Selon les statistiques, près de 42 % des adultes américains étaient obèses en 2020, et ce chiffre continue d’augmenter. Au Royaume-Uni, c’est près de 28 %. Maladies cardiovasculaires, diabète, cancers ; ces taux préoccupants entraînent sans aucun doute de graves problèmes sanitaires, mais également des difficultés gouvernementales après leur obligation éthique et économique de mettre en place des mesures pour y remédier. En effet, l’impact de cette obésité ne se limite pas à la santé publique. Les coûts associés à ce fléau sont énormes. Aux États-Unis, les dépenses médicales directes liées à l’obésité sont estimées à environ 173 milliards de dollars.
Au Royaume-Uni, le NHS (National Heath Service) dépense plus de six milliards de livres sterling par an pour traiter les maladies liées à l’obésité. Par ailleurs, dans le monde du travail, il devient de plus en plus compliqué pour les employeurs anglo-saxons de pallier le manque de productivité des employés atteint d’obésité ou de surpoids, ce qui entraîne des problèmes d’organisation et des pertes mesurables par rapport aux résultats à atteindre pour les entreprises.
Néanmoins, il faut garder en tête l’importance de s’efforcer d’aller chaque jour vers une société plus inclusive, où chacun trouve sa place. Pour cela, nous évoquerons le rôle de la lutte contre la discrimination des personnes en situation d’obésité ou de surpoids, notamment aux États-Unis.
Pourquoi l’obésité touche-t-elle les pays anglo-saxons ?
A cultural legacy
First and foremost, obesity is a cultural and economic legacy in English speaking countries. Since the middle of the 20th century, the influence of the American food industry and the consumption patterns of American society, such as fast-food, has unceasingly promoted a diet rich in sugars and fats. Awareness of the issues entailed by this way of consuming, which has practically become a culture over time, was very late in coming, but quite significant.
Late awareness of the problem
En 2004, le film coup de poing Super Size Me a mis en avant le problème d’obésité que rencontraient les États-Unis. Plusieurs tentatives d’endiguer ce que l’on pourrait qualifier d’épidémie ont significativement échoué, ces dernières années. Elles sont confrontées au puissant lobby que constituent les fast-foods, malgré les efforts de personnalités engagées pour dénoncer les problèmes liés à l’obésité. Par exemple : l’ex-première dame, Michelle Obama. En effet, cette dernière est à l’initiative depuis 2010 de « Let’s Move ». Elle essaie de lutter contre l’obésité dans les écoles via l’éducation alimentaire et la promotion d’activités sportives.
Lobbying’s role
There is no denying that lobbying plays a major role in the failure of implementing new measures when it comes to obesity. For example, in 2012, New-York Mayor tried to ban supersize sodas but the courts ended up striking down the law under pressure from the soft drink industry (Coca-Cola, Pepsi…).
Un fléau urgent à enrayer
Du côté des employeurs notamment
Ce qui pose « problème », c’est que la productivité est moindre, et ce, en raison d’une santé plus fragile. Les personnes atteintes d’obésité ont une plus faible résistance à la fatigue et une lenteur supérieure dans l’exécution des tâches. Selon une étude menée pas la Duke-National University, à Singapour, l’obésité coûte donc plus cher aux entreprises que les coûts d’assurance ou ceux liés à l’absentéisme.
Pour parvenir à cette conclusion, les experts ont considéré trois facteurs : les frais médicaux, la plus faible productivité et les absences des salariés obèses. Ainsi, ils relèvent que le coût engendré par l’obésité atteint les 16 900 dollars pour les femmes souffrant d’un surpoids de 45 kilos ou plus, et de 15 000 dollars pour leurs collègues masculins. À titre de comparaison, toutes choses égales par ailleurs, un salarié dont le poids est dans « les normes » revient à 10 000 dollars. Ce qui fait une différence de 6 900 et 5 000 dollars de coût pour l’employeur.
À la suite de ce constat, les employeurs pourraient décider de passer à l’action et de mettre en place des programmes afin de promouvoir une alimentation saine sur le lieu de travail et encourager une culture du bien-être. Ils pourraient aller jusqu’à proposer des récompenses financières aux salariés démontrant qu’ils ont fourni des efforts pour perdre du poids. Mais il faut souligner que la mise en place de ces mesures serait également un surcoût pour les employeurs.
Une lutte au niveau gouvernemental
Une série de mesures récentes prises au Royaume-Uni
En 2018, le Royaume-Uni a introduit une taxe sur les boissons sucrées , ce qui a encouragé les fabricants à réduire la teneur en sucre des produits vendus sur le marché.
En 2022, le gouvernement britannique a interdit la publicité pour les aliments riches en sucre, en graisses et en sel avant 21 heures à la télévision. Cette mesure vise particulièrement les enfants, qui sont très influencés par les publicités pour la malbouffe. Des restrictions similaires s’appliquent également aux plateformes numériques.
Enfin, le programme Better Health, lancé en 2020, propose des ressources gratuites pour aider les citoyens à perdre du poids, améliorer leur alimentation et rester actifs. Des applications comme Couch to 5K (pour débuter la course à pied) ou des conseils alimentaires gratuits sont disponibles pour le grand public.
Et aux États-Unis
Certaines villes, comme Berkeley et Philadelphie, ont instauré des taxes sur les sodas. Ces mesures visent à décourager la consommation excessive de boissons sucrées, fortement associées à l’obésité. Bien que controversées, ces taxes ont montré une diminution des ventes de ces produits dans les régions concernées.
Par ailleurs, des programmes locaux, souvent financés par le gouvernement fédéral, visent à améliorer l’accès à des aliments sains dans les « déserts alimentaires » (zones où les supermarchés proposant des fruits et légumes frais sont rares). Par exemple, l’initiative Healthy Food Financing Initiative (HFFI) aide à ouvrir des magasins d’alimentation dans ces zones défavorisées.
Vers une société plus inclusive et en meilleure santé mentale
Lutter contre l’obésité ne doit pas se limiter à des mesures punitives ou restrictives, il faut aussi garantir le respect et la dignité des personnes touchées. L’exemple de la loi récemment entrée en vigueur à New York montre une évolution des mentalités : reconnaître la discrimination basée sur le poids, c’est faire un pas vers une société où la diversité sous toutes ses formes est valorisée.
Si tu souhaites avoir plus de précisions concernant les discriminations dans le monde anglo-saxon, je t’invite à lire cet article.