Chaque semaine, Major Prépa te propose une synthèse des principaux faits de l’actualité internationale ! Bonne lecture !

Réélection d’Alexandre Loukachenko en Biélorussie

Alexandre Loukachenko, président de la Biélorussie depuis 1994, a été réélu le week-end dernier pour un 7ème mandat, avec 87,6% des voix. L’Union européenne a qualifié cette élection de « mascarade » et a affirmé qu’elle n’avait pas été « libre, équitable et transparente ». La plupart des opposants politiques du pays sont en exil ou en prison. Depuis les contestations massives de 2020, le régime a intensifié la répression contre la société civile et les médias indépendants. Loukachenko, principal allié de la Russie en Europe, continue d’apporter son soutien à Vladimir Poutine, notamment en lui fournissant un appui logistique dans la guerre contre l’Ukraine. L’opposition en exil, dirigée par Svetlana Tikhanovskaïa, appelle la communauté internationale à durcir les sanctions contre le régime et à soutenir davantage les forces démocratiques biélorusses.

 

Premières semaines de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis

Le président américain Donald Trump a annoncé vouloir lancer un projet de bouclier antimissile de type « Dôme de fer » pour protéger les Etats-Unis. Il s’agit d’un système de défense d’Israël, qui protège le pays des attaques de missiles, roquettes et drones. Parmi les autres mesures annoncées, Donald Trump veut détenir jusqu’à 30 000 migrants sans-papiers dans la prison de Guantanamo, situées à Cuba. Guantanamo détient des personnes condamnées pour terrorisme, est connu pour ses conditions de détention qui peuvent s’apparenter à de la torture, selon de nombreuses ONG de défense des droits.

Donald Trump a aussi déclaré cette semaine vouloir imposer des droits de douane aux produits européens, affirmant que l’Union européenne a « très mal traité » les Etats-Unis. Depuis le 1er février, les produits provenant du Canada et du Mexique sont taxés à hauteur du 25% et ceux provenant de la Chine à 10%.

Cinq pays arabes ont rejeté la proposition de Donald Trump de transférer les Palestiniens de Gaza vers la Jordanie et l’Egypte. Dans une déclaration commune, ils ont ajouté vouloir travailler avec lui sur une solution à deux Etats dans la région, soit la coexistence d’un Etat palestinien et d’un Etat israélien.

Israël – Hamas

Le 15 janvier 2025, sous l’égide des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte, un accord de cessez-le-feu a été conclu entre Israël et le Hamas. Cet accord prévoit la libération progressive des 98 otages détenus par le Hamas, ainsi que celle de prisonniers palestiniens. Il comprend également l’entrée d’aide humanitaire dans la bande de Gaza et le retrait progressif des troupes israéliennes. Le 19 janvier 2025, la trêve est entrée en vigueur, marquant une pause significative après quinze mois de conflit intense. Cependant, des tensions subsistent, notamment en Cisjordanie, où l’armée israélienne a récemment mené des opérations militaires à Jénine, entraînant la destruction de plusieurs bâtiments. Parallèlement, Israël a officialisé l’interdiction de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, accusant certains de ses employés d’implication dans des activités terroristes. Fin janvier, Israël avait accusé des employés de l’UNRWA d’être impliqués dans l’attaque du 7 octobre 2023. Après l’enquête, l’ONU avait licencié 9 membres de l’UNRWA. Selon l’ONU, l’UNRWA est la « colonne vertébrale » de l’aide humanitaire à Gaza.

Cette semaine, huit nouveaux otages du Hamas ont été libérés cette semaine dans le cadre du premier plan de la trêve à Gaza.

 

Ukraine – Russie

Le président russe Vladimir Poutine a récemment déclaré que la Russie est prête à engager des négociations avec l’Ukraine, mais pas avec le président Volodymyr Zelensky. Il a précisé que les pourparlers devraient se baser sur les discussions tenues en Turquie au printemps 2022, affirmant que des documents avaient été « de facto paraphés » à cette époque. Cependant, ces textes n’ont jamais été rendus publics, et la partie ukrainienne a toujours démenti tout accord. De son côté, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a affirmé que l’Ukraine est prête à négocier avec la Russie lorsque celle-ci sera disposée à le faire de « bonne foi ». Il a souligné qu’actuellement, Moscou n’est pas prête à engager des pourparlers sincères. Par ailleurs, une enquête du Kyiv International Institute of Sociology révèle que la proportion d’Ukrainiens favorables aux négociations est passée de 33% en mai 2023 à 57% un an plus tard. Cependant, 55% estiment que l’Ukraine ne doit céder aucun territoire, même si cela prolonge la guerre. Ces déclarations et évolutions d’opinion interviennent alors que la guerre entre l’Ukraine et la Russie perdure depuis plus de trente mois, rendant l’idée de négociations incertaine et semée d’embûches.

 

L’industrie française en perte de vitesse

Selon les dernières données de l’INSEE, la production industrielle française a reculé de 2,3% au dernier trimestre, marquant une troisième baisse consécutive. Les secteurs les plus touchés sont l’automobile, l’aéronautique et la construction. Par exemple, Renault et Stellantis ont annoncé des baisses de production en raison d’une demande atone et de la hausse des coûts des matières premières. Dans l’aéronautique, Airbus subit des retards de livraison dus à des difficultés d’approvisionnement en composants critiques. Enfin, le secteur du BTP est confronté à une diminution des nouveaux chantiers, liée à l’augmentation des taux d’intérêt. La concurrence accrue de la Chine et des Etats-Unis, ainsi que la hausse des coûts de l’énergie en Europe, fragilisent les entreprises françaises. Le gouvernement prévoit de nouvelles mesures de soutien, notamment des subventions pour l’innovation et des incitations fiscales pour la relocalisation d’usines. Toutefois, certains économistes estiment que ces actions restent insuffisantes face aux défis structurels du secteur.