Chaque semaine, Major Prépa te propose un résumé de l’actualité internationale ! Bonne lecture !

Élections canadiennes

The Global Economic Outlook: Mark J. Carney | DAVOS/SWITZERL… | Flickr

Cette semaine, les élections canadiennes se sont transformées en référendum sur les relations avec les États-Unis, où la figure de Donald Trump a dominé le débat. Face à Pierre Poilievre, le libéral Mark Carney a finalement remporté un nouveau mandat grâce à sa posture de rempart contre les excès de l’administration américaine.

Cela constitue un résultat particulièrement étonnant, puisqu’il y a quelques mois encore, les conservateurs étaient favoris. Ce sont les attaques répétées de Trump (menaces d’annexion, entre autres), qui sont à l’origine de ce revirement. Ainsi, les électeurs ont massivement rejeté Poilievre, dont le programme ultraconservateur apparaissait trop proche de la rhétorique trumpiste.

Frappes israéliennes en Syrie

Israël et ses relations diplomatiques au Moyen-Orient et au Maghreb

La région de Damas a fait face à une flambée de violence, faisant plus de 40 victimes dans la communauté druze. L’armée israélienne a riposté en ciblant des positions qu’elle accuse d’être à l’origine des attaques, tout en menaçant d’élargir ses frappes aux forces gouvernementales syriennes si les violences persistaient.

En effet, le conflit trouve son origine dans un enregistrement audio blasphématoire, incorrectement attribué à un dignitaire druze. Les combats se sont rapidement propagés dans plusieurs localités, dont Ashrafiyat Sahnaya, où des habitants ont dénoncé l’absence des forces de l’ordre face aux assaillants.

Israël, qui compte une importante population druze parmi ses citoyens, a pris des mesures concrètes en évacuant des blessés vers ses hôpitaux. Netanyahou, lui, a réaffirmé sa détermination à protéger les Druzes syriens, une position qui pourrait exacerber les tensions avec le nouveau pouvoir à Damas.

Accord minier Ukraine – États-Unis

Serbie, ministre de l'Énergie : « Nous devons discuter du projet  d'extraction du lithium »

Cette semaine, l’Ukraine et les États-Unis ont finalisé un accord inédit permettant à ces derniers de bénéficier des revenus futurs des ressources minérales ukrainiennes. Ce partenariat économique a ainsi été présenté comme un moyen d’équilibrer l’aide américaine.

Toutefois, les critiques sont nombreuses. En effet, le texte officialise la création d’un fonds d’investissement commun mais reste étonnamment silencieux sur les garanties de sécurité que réclamait l’Ukraine. Il y a ainsi des craintes que les États-Unis ne profitent de la dépendance ukrainienne pour s’approprier des richesses naturelles sans contrepartie stratégique claire. De plus, bien que cela puisse n’être qu’une étape pour pérenniser le soutien américain, les modalités pratiques telles que les profits générés par l’exploitation de ces ressources restent floues.

Explosion des budgets militaires

L'escalation sull'Ucraina pianificata da Usa e Nato già un anno fa -  Contropiano

D’après le SIPRI, en 2024, les budgets militaires mondiaux ont augmenté de 9,4 % pour atteindre 2 700 milliards de dollars. Cette tendance, la plus marquée depuis la chute de l’URSS, s’explique par l’escalade des tensions en Ukraine, au Proche-Orient et le retrait partiel des États-Unis de l’OTAN.

L’Europe mène cette course, avec 693 milliards de dollars (+17 %), tirée par la Russie (149 milliards, +38 %) et l’Ukraine (64,7 milliards, 34 % de son PIB). De plus, Israël (46,5 milliards, +65 %) et la Chine (314 milliards, 50 % des dépenses asiatiques) renforcent leurs positions. Enfin, comme toujours, les États-Unis dominent (997 milliards, 37 % du total mondial).

Frais sur les colis chinois

SHEIN TOKYO | SHEIN TOKYO | Dick Thomas Johnson | Flickr

Alors que l’Europe se fait envahir par des colis en provenance de Chine (surtout de Shein et Temu), plus de la moitié des 1,5 milliard de colis entrants chaque année échappent aux droits de douane grâce à une exemption pour les achats inférieurs à 150 euros. Résultat : les consommateurs français ont dépensé 4,8 milliards d’euros sur ces plateformes en 2024, dont 3 milliards pour Shein seul.

Pour freiner cette tendance, la France envisage d’imposer dès 2026 des frais de gestion sur chaque petit colis, afin de financer un renforcement des contrôles douaniers. Cela constitue ainsi une mesure d’urgence en attendant la suppression totale de l’exemption européenne prévue pour 2028.