Major Prépa > Grandes Écoles > Écoles de commerce > Témoignage : travailler dans le secteur du luxe après une B/L

En cette période d’épreuves en tous genres et d’interrogations sur l’orientation, Major-Prépa a eu la chance de recueillir le témoignage d’Albane, une ancienne préparationnaire en B/L qui s’est orientée vers le secteur du management du luxe. Nous te proposons dans cet article une présentation de son parcours, qui explique son cheminement et les raisons pour lesquelles elle a choisi de s’orienter vers ce secteur. Un grand merci à elle d’avoir accepté de répondre à nos questions !
Pour commencer, peux-tu te présenter ainsi que ton parcours scolaire ?
Je m’appelle Albane, j’ai 24 ans et je vis à Paris. J’ai obtenu un baccalauréat scientifique, avec une spécialité en mathématiques, ainsi que les options anglais approfondi et latin. J’ai ensuite intégré une classe préparatoire B/L au lycée Stanislas, puis j’ai rejoint l’Institut Mines-Télécom Business School en Programme Grande École. J’ai effectué ma dernière année en double diplôme en Corée du Sud.
Aujourd’hui, je me spécialise dans le management du luxe grâce au Master in International Luxury Management, un double diplôme entre NEOMA (France) et le Politecnico di Milano (Italie). Je vais bientôt commencer mon stage de fin d’études chez Guerlain. Je suis très fière de mon parcours, car je n’ai fait que des choix qui me correspondent et qui me mènent vers des métiers qui me passionnent !
Pourquoi avoir choisi une classe préparatoire littéraire B/L après ton baccalauréat ?
J’ai choisi la classe préparatoire, car j’avais besoin de temps pour affiner mon projet professionnel, mais aussi parce que j’aimais apprendre et que je souhaitais approfondir mes connaissances. J’avais d’abord envisagé une prépa ECS, puis j’ai découvert la filière B/L par hasard, lors d’une journée portes ouvertes à Stanislas.
J’ai tout de suite été séduite par sa pluridisciplinarité : on y étudie aussi bien la littérature et la philosophie que les mathématiques et les sciences sociales. Je n’ai jamais regretté ce choix !
Comment se sont déroulées tes années de prépa ?
À Stanislas, les professeurs étaient véritablement passionnés par leurs matières, ce qui donnait envie de s’investir et d’apprendre toujours plus. J’ai beaucoup aimé ces deux années, même si, comme pour tout le monde, elles ont été intenses. Je me situais souvent en bas du classement, ce qui donnait parfois l’impression que mon travail ne payait pas. Mais j’ai toujours gardé en tête que l’objectif, ce sont les concours, pas les notes intermédiaires.
Il ne faut pas oublier non plus que la concurrence est nationale, et non limitée à notre classe : être dernier sur 30 ne veut rien dire à l’échelle de la France ! Je travaillais chaque soir de 17 heures à 22 heures, avec une pause d’une heure pour dîner. Le week-end, je travaillais de 10 heures à 18 heures, puis je me réservais du temps libre pour faire ce que j’aime : aller au musée, me promener, lire ou regarder un film. Ces moments de détente sont essentiels pour tenir dans la durée.
Quelles sont les autres écoles que tu as présentées (via la BEL ou la BCE) ?
La prépa B/L prépare à un large éventail de concours : les ENS, Sciences Po, Dauphine… mais on a parfois tendance à négliger les écoles de commerce, qui offrent pourtant d’excellentes opportunités. Je souhaitais travailler dans le management dans le secteur artistique ou culturel. J’ai donc présenté les concours d’une dizaine d’écoles de commerce (via les banques BCE et Ecricome) et je me suis rendue à plusieurs oraux dans toute la France.
Mon conseil : gardez l’esprit ouvert ! Choisissez ce qui vous attire vraiment, pas ce qui semble le plus prestigieux sur le papier.
Pourquoi avoir choisi IMT-BS ?
J’ai été admise dans plusieurs écoles, y compris certaines du top 5, mais j’ai choisi IMT-BS, ce qui peut surprendre. Le critère du classement n’était pas prioritaire pour moi. En regardant en détail, les programmes et les débouchés sont souvent similaires d’une école à l’autre. Ce qui m’a convaincue à IMT-BS, ce sont trois éléments : la spécialisation en management digital (un atout fort sur le marché du travail), le double diplôme en Corée du Sud (qui m’attirait particulièrement) et l’accueil chaleureux des étudiants lors des oraux, qui m’a vraiment marquée.
Encore un conseil : le choix de l’école va façonner vos prochaines années. Informez-vous, explorez les sites, les brochures, les réseaux sociaux, et allez aux oraux dès que possible !
Quel est ton parcours depuis ton entrée à IMT-BS ?
J’ai intégré le Programme Grande École, qui dure trois ans. J’ai suivi la première partie en France, avec des cours de management général (marketing, finance, RH…). Ensuite, j’ai poursuivi à l’international : un semestre en échange en Italie, puis un double diplôme en Corée du Sud (KAIST College of Business).
Je me suis ensuite spécialisée dans le management du luxe, un secteur très exigeant, via le Master in International Luxury Management, un double diplôme entre NEOMA et le Politecnico di Milano.
As-tu eu des engagements associatifs ou sportifs pendant tes études ?
IMT-BS est l’une des écoles qui offrent le plus grand nombre d’associations. Le choix est vaste !
J’ai été présidente du club de danse K-pop (danse coréenne) et membre de Sprint Junior Entreprise, une association de conseil. J’ai aussi participé plusieurs fois aux associations de cinéma, photographie…
Peux-tu nous parler de tes expériences professionnelles durant ton cursus ?
J’ai effectué un stage de trois mois à l’Opéra National de Paris, où j’ai conçu un livrable destiné au ministère des Finances, pour obtenir des subventions en vue de la rénovation des opéras Garnier et Bastille. J’ai adoré ce stage, car il combinait gestion et valorisation du patrimoine culturel.
Sais-tu ce que tu souhaites faire après tes études ?
Je souhaite travailler dans le secteur du luxe, dans des fonctions qui valorisent le patrimoine et la dimension culturelle des maisons (expositions, projets muséaux, etc.). Je vais prochainement commencer mon stage de fin d’études chez Guerlain, en tant que cheffe de projet art, culture et patrimoine.
Que retiens-tu de la prépa ?
Je garde un souvenir très positif de mes années de prépa. J’ai appris énormément en peu de temps, c’était stimulant. Aujourd’hui, en cours comme en entreprise, je ressens l’avantage de cette formation. La rigueur, l’efficacité, la capacité à synthétiser des documents ou à aller droit au but : ce sont des compétences précieuses dans le monde professionnel.
As-tu des conseils pour les lycéens qui envisagent une prépa littéraire ?
La prépa B/L est bien plus qu’une simple prépa littéraire : elle allie Humanités et disciplines scientifiques. On ne peut pas aimer seulement la littérature : il faut être curieux de tout, prêt à explorer des nouvelles matières, à lire beaucoup, à approfondir chaque sujet. Posez-vous les bonnes questions : aimez-vous lire et apprendre ? Êtes-vous prêts à fournir un travail intense ? Avez-vous une appétence pour les Humanités, mais aussi pour les mathématiques et les sciences sociales ? Si oui, la B/L est faite pour vous !
Pendant la prépa, mon conseil : ne lâchez rien. Il faut avancer sans se poser trop de questions. Après chaque devoir, qu’il soit réussi ou non, il faut continuer à se battre.
Que dirais-tu à ceux qui souhaitent travailler dans le secteur du luxe ?
Premier conseil : spécialisez-vous. Le luxe est un secteur très compétitif, où la spécialisation fait la différence. Il existe de nombreux masters spécialisés en France.
Pour se démarquer, il faut aussi connaître l’actualité du secteur, l’histoire des maisons… On associe souvent luxe et mode, mais le luxe, c’est bien plus large : beauté, accessoires, joaillerie, automobile, gastronomie, hôtellerie… Si vous êtes passionnés, vous réussirez !
Pour finir, nous espérons que ce témoignage a pu te permettre de voir que les prépas littéraires constituent des parcours particulièrement recherchés dans de nombreux domaines.