L’épreuve de géopo GEM, toute nouvelle épreuve de la BCE, a été inaugurée l’année dernière. Les doutes planent encore sur l’épreuve, ses attentes et son format. Dans cet article, on t’explique tout ce qu’il faut savoir pour briller lors de l’épreuve de géopo GEM 2020. Tu y trouveras le sujet de l’année dernière, un condensé du rapport de jury et nos conseils pour réussir le jour J !
Tu peux aussi aller voir cette vidéo sur l’épreuve de géopo GEM 2020 avec Jean François Fiorina.
Le format de l’épreuve
L’épreuve de géopo GEM 2020 prendra globalement la forme d’une dissertation. Le sujet est toujours sous forme de question, et des documents sont présents pour orienter un peu la pensée et pour donner des idées d’argumentation aux candidats. Le format ressemble donc grandement au format de l’épreuve de géopo ESSEC.
Cependant, la forme du devoir est beaucoup plus libre que celle d’une dissertation classique. En effet, les concepteurs de l’épreuve insistent sur le fait qu’aucun type de plan n’est imposé. Il est donc possible de faire un plan en deux ou trois parties, avec deux ou trois sous parties, du moment que la réflexion est pertinente. De même pour la longueur de la copie : là encore, rien n’est imposé. Évite cependant de faire une copie trop longue, qui risque d’ennuyer ton correcteur.
Sur le fond, tu dois développer ton point de vue sur le sujet, et donner une réponse argumentée. Si tu dois prouver ton point de vue, tu n’as pas pour autant besoin d’être très original : tes arguments doivent surtout être clairs et justifiés.
Concernant les exemples, l’épreuve de géopo GEM est là aussi assez libre. Tu peux utiliser les documents, qui sont là pour t’aider, mais aussi des exemples que tu as appris, des ouvrages que tu as lus… La diversité des exemples est favorisée. Ainsi, c’est pertinent d’utiliser un exemple d’État, d’entreprise, ou autre, ou différents exemples dans des zones géographiques différentes. Attention cependant à ne pas inventer : le correcteur le saura, et ta note sera largement diminuée.
Le mystère de la partie prospective
La grande nouveauté dans l’épreuve de géopo GEM est la présence d’un aspect prospectif dans la dissertation. Concrètement, il s’agit d’émettre des hypothèses plausibles et pertinentes sur le futur proche. La partie prospective peut concerner des risques futurs, par exemple climatiques ou migratoires, ou un changement possible de politique de la part d’un État ou d’une entreprise… Le but de cet aspect de l’épreuve est de s’assurer que le candidat sait élaborer une réflexion personnelle, et pas uniquement restituer des notions apprises pendant les deux ans de prépa.
Les théories sur la place de la prospection dans la dissertation de géopo GEM sont nombreuses, et en réalité, il n’y a pas de consignes précises. Il ne faut pas que la partie prospective occulte complètement la dissertation, et à l’évidence elle doit apparaître en fin de copie. On te conseille donc de consacrer le dernier argument de ta dernière partie à la prospection, ou même l’ouverture de la conclusion. De plus, garde en tête que l’aspect prospectif n’est pas obligatoire : c’est un plus qui sera valorisé dans ta copie, si c’est bien fait. Évite cependant de consacrer une trop grosse part de l’épreuve à cet aspect : une grande partie complète sur la prospection semble être exagéré.
Le sujet de l’année précédente
2019 : Le multilatéralisme est-il menacé ?
Ce que dit le rapport de jury de l’épreuve de géopo GEM
On a lu pour toi le rapport de jury 2019, et on a résumé les principales remarques.
“L’introduction est souvent trop courte, peu problématisée (le sujet est peu discuté), et sans lien logique avec le plan annoncé (sauf dans les meilleures copies). De ce fait, des sous-parties semblent parfois déconnectées les unes des autres.”
“La dimension historique du sujet est rarement prise en compte (ou brièvement résumée en introduction), la pluralité des acteurs se résume souvent à une opposition entre pays occidentaux et pays émergents.”
“Eviter de donner l’impression d’avoir bachoté en multipliant les références d’une façon excessive au lieu de faire preuve d’une véritable maîtrise de la littérature sur le sujet, qui appelle la parcimonie des citations vraiment pertinentes.”
Nos conseils pour cartonner le jour J
Mise sur l’analyse du sujet et la problématique. une problématique originale et pertinente fera la différence avec les autres candidats. Surtout, ne recopie pas et ne paraphrase pas le sujet ! C’est la plus grosse difficulté lorsque le sujet est sous forme de question. Une bonne problématique entraînera incontestablement des bons arguments, et il ne te reste plus qu’à former un plan cohérent avec tout ça !
Soigne l’introduction : c’est la porte ouverte vers ta dissertation. Elle doit être assez longue pour mentionner les différents enjeux du sujet et amener la problématique, mais pas trop longue pour ne pas décourager le correcteur. Une page semble être une bonne longueur.
On te conseille également de bien rédiger ton devoir. Une copie propre, avec des phrases courtes et claires et des idées bien structurées plairont forcément au correcteur. À l’inverse, une copie raturée et peu lisible aura tendance à l’énerver, et ta note sera moins bonne.
Pour ce qui est des exemples, évite les citations, sauf si elles sont extrêmement pertinentes. De toutes façons, apprendre des citations, c’est trop long et c’est une perte de temps. Privilégie les exemples assez originaux si tu peux, cela sera un plus dans ta copie !
Surtout, ne panique pas ! C’est une épreuve assez récente, la façon de l’appréhender peut être encore un peu floue, mais Jean François Fiorina le dit : “on ne cherche pas à piéger les candidats”. D’ailleurs, la moyenne de l’année dernière est assez élvée, avec 10,77.
Bon courage !