analyse lv2 espagnol ELVi 2021

Retrouve dans cet article l’analyse du sujet d’espagnol LV2 ELVi 2020 ! L’épreuve de LV2 ressemble beaucoup à celle de LV1 en termes de format, mais elle ne dure que trois heures ! Attention donc à ne pas perdre trop de temps sur les exercices de traduction.  Les concours ont lieu cette année dans des conditions particulières : mesures sanitaires strictes, écrits décalés… Mais les épreuves ne changent pas des années précédentes, ne t’inquiète pas !

Tu peux consulter ici le sujet d’espagnol LV2 ELVi 2020.

Version

Il s’agissait d’un extrait de Telesfora Ruiz, La decision de Nora. Le texte ne présentait pas de grandes difficultés linguistiques : tu avais probablement déjà croisé la plupart des mots au cours de ta scolarité. Les phrases étaient relativement courtes, si bien que la structure des phrases n’était pas trop difficile à comprendre.

Les difficultés majeures :

L’expression dar hipidos n’était pas évidente. El hipo signifie « le hoquet ». On pouvait donc le traduire par « hoqueter ».

¡ Ni que se tratara de un familiar, mujer ! est une tournure très orale et idiomatique en espagnol. Mujer est une interjection ici. Le traduire par « femme » aurait été complètement déplacé. On pourrait plutôt traduire par « Allons, allons… ! Ce n’est pas comme si c’était un membre de la famille ! ».

Qué va a ser de nosotros ahora! signifie « qu’allons-nous devenir ? » ou encore qu’ « adviendra-t-il de nous ? »

Un disgusto c’est la contrariété, le mécontentement.

Me acaban de ascender en el trabajo pouvait être transposé et devenir « Je viens d’avoir une promotion au travail ».

! Déjate ! signifie « laisse tomber ».

El llanto pouvait se traduire par « les pleurs ».

Resignado a dar por concluido su homenaje pouvait se traduire par « résolu / résigné à clore / mettre un terme à son hommage ».

Tranquilízate est à traduire par « calme-toi ».

¡Como voy a tener tranquilidad! est une exclamation en espagnol, mais devient une interrogation français : « Mais comment est-ce que je vais être calme / je peux espérer être calme ? »

Ya veremos si no hay una revuelta que nos lleve otra vez al desastre aurait pu se traduire par « Nous verrons bien s’il n’y a pas du remue-ménage qui nous entraîne encore une fois au désastre ».

Thème

Por primera vez desde que se marchó mi hijo, tenía la sensación de haberlo perdido. Y por primera vez, ya no nos hablábamos. Me había escrito mucho, luego cada vez menos hasta (ya solamente) darme noticias breves y esenciales cuando me quejaba que no lo hiciera más a menudo.

Ce premier paragraphe ne présentait pas de difficulté majeure. Il fallait veiller à bien mettre un subjonctif imparfait dans la dernière phrase afin de respecter la concordance des temps.

Pero lo que me corroía sobre todo / ante todo, era mi certeza de ser el único responsable de este alejamiento. De hecho, no tenía nada que reprocharle a mi niño (ou chico). Él me había escrito, y detenidamente. Él me había invitado en su viaje, como un compañero a distancia que se alegraría de leer las maravillas de sus aventuras.

Le second paragraphe demandait un peu plus de vocabulaire que le premier, mais restait abordable, à l’exception peut-être de l’expression « ce qui me rongeait », mais une traduction un peu plus faible comme lo que me dolía (ce qui me faisait mal), ou encore lo que me pesaba (ce qui me pesait).

No me acordaba de / No recordaba haberle contestado con tanta seriedad. Ni rastros1 de haberle contado el más mínimo hecho, la más mínima escena dramática o divertida respecto a mí / que se refiera a mí / sobre mí. Volví a leer los últimos mails que le había enviado. Eran de una trivialidad confusa. Inútiles. Alarmantes / Preocupantes.

1 : ni rastros signifie « pas la moindre trace ». On s’écarte un peu du texte, mais c’est une tournure idiomatique. On aurait pu aussi écrire ni un (solo) recuerdo.

La difficulté dans ce dernier paragraphe ne résidait pas tant dans le vocabulaire, mais plutôt dans les tournures. Le risque était de calquer sur le français et de rendre un texte un peu maladroit. La traduction de « moindre » par la más mínima ou el más mínimo pouvait poser problème, mais elle est très courante en espagnol et donc à connaître !

Question sur l’article

L’article, pas forcément évident à comprendre, était centré sur l’Espagne, malgré une brève présentation de la situation en Europe en début d’article. Malgré les difficultés linguistiques qu’il a pu présenter, le thème abordé est un thème étudié en cours ou en khôlle en général, si bien que même si certains mots n’étaient pas évidents à comprendre, on retombait sur ses pieds tout de même. L’article évoquait essentiellement la montée de l’extrême-droite et à qui cette montée profite. Il évoque également les fondements de l’extrême-droite, mettant notamment en avant leurs idées rétrogrades qui font écho à la période du franquisme, période qu’une partie de la population espagnole préfère encore passer sous silence. Ce silence est d’ailleurs l’exemple parfait de l’instabilité démocratique espagnole pour Rosa Toran, auteure de l’article, et c’est à VOX que profite cette instabilité. VOX s’adresse aux nostalgiques, aux héritiers, mais aussi à ceux qui ne savent rien de cette période, faute d’information sur les réelles conséquences de la dictature, notamment pour les classes populaires.

En somme, l’article invitait à se questionner sur l’instrumentalisation du passé et le silence qui règne autour de lui qui condamne à une démocratie nécessairement imparfaite.

Question d’expression

Sur cette question, les candidats étaient invités à s’interroger sur les conséquences du passé sur les sociétés hispaniques. L’article pouvait évidemment encourager à parler de Franco et des conséquences du silence autour de la dictature, mais il était important d’apporter des éléments nouveaux. On aurait pu songer par exemple à parler du film Le silence des autres qui apporte un éclairage historique sur la période de la guerre civile et de la dictature. Quel que soit l’angle choisi, il fallait être précis. Il était extrêmement important d’avoir suivi la presse espagnole tout au long de tes deux ou trois années de classe préparatoire.

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