Géopolitique

Si tu as profité de tes vacances estivales pour bronzer au soleil et décrocher de la prépa, alors cet article sur la course à l’espace est fait pour toi, jeune préparationnaire ! Je t’ai spécialement préparé un article qui reprend tous les thèmes brûlants de l’actualité spatiale pour que tu puisses exploiter au mieux des exemples d’avancées et de dérives du cosmos dans tes khôlles et tes dissertations en prépa ECG ! D’ailleurs, pour apprendre à faire une bonne accroche en dissertation, consulte cet article. Apprends aussi à faire une bonne étude de cas en cliquant ici !

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Retour sur l’actualité des avancées spatiales (la course à l’espace) à connaître en prépa ECG

Astronomie : la course à l’espace sous le feu des projecteurs de l’acte

Le télescope spatial James-Webb va bientôt sonder l’Univers comme nul autre.

Cet été, le télescope spatial James-Webb a pris la mer par un voyage en bateau depuis Los Angeles, a emprunté le canal de Panama pendant quelques jours et est arrivé au port spatial de Kourou, en Guyane française. La construction du télescope aura duré vingt-cinq ans et coûté dix milliards de dollars. Des milliers de scientifiques et d’ingénieurs de quatorze pays auront travaillé dessus. Le télescope sera placé dans Ariane 5 qui transportera le télescope à quelque dix mille kilomètres en trente minutes. Le JWST poursuivra ensuite son chemin tout seul, pendant vingt-neuf jours, vers une orbite dans l’espace, à environ 1,5 million de kilomètres de la Terre. Ceci témoigne d’une réelle course à l’espace géopolitique.

Espace : l’actu en bref

Ariane 5 lance avec succès un satellite européen révolutionnaire.

Pour son premier vol depuis près d’un an, Ariane 5 a mis en orbite avec succès, fin juillet, un satellite de télécommunications européen de nouvelle génération, capable d’être reprogrammé en orbite.

Ariane 5 s’est élancée de la base de Kourou avec deux satellites de télécommunications. Le premier, issu de l’opérateur brésilien Embratel, lequel permettra notamment de fournir l’Internet à des populations jusqu’alors mal desservies en Amérique du Sud et en Amérique centrale.

Le second, Eutelsat Quantum, a des ambitions plus grandes encore. Fruit d’un partenariat de course à l’espace entre l’Agence spatiale européenne (ESA), l’opérateur Eutelsat et Airbus Defense and Space, il est présenté par ces concepteurs comme révolutionnaire. Eutelsat Quantum est en effet le premier satellite commercial au monde dit « flexible » : équipé d’une antenne réseau qui permettra à l’opérateur de modifier la couverture, les fréquences ou la puissance du satellite à distance, en fonction de ses besoins et en quelques minutes. Les satellites traditionnels n’ont pas cette flexibilité. Pour modifier leur couverture, il faut les réorienter ou les placer dans une autre position orbitale – une opération qui prend plusieurs jours. Eutelsat Quantum permettra aussi d’assurer une couverture mobile pour des avions, des navires, ou des services gouvernementaux.

Géopolitique spatiale : que retenir en prépa ECG sur la course à l’espace ?

La Russie et la Chine s’allient pour conquérir l’espace.

L’une est pionnière, l’autre est devenue une puissance dans le domaine spatial. En écho à la géopolitique actuelle, la Russie et la Chine espèrent rivaliser avec les États-Unis et leurs alliés.

Il y a soixante-trois ans, l’Union soviétique mettait sur orbite le premier satellite. Près de quatre ans plus tard, elle envoyait le premier homme dans l’espace, Youri Gagarine. Distancée par la Nasa dans la course à l’espace qui a suivi, l’URSS a fini par s’effondrer, mais cela n’a pas empêché la Russie de rester une puissance spatiale fiable, qui s’est associée aux États-Unis pour construire et faire fonctionner la Station spatiale internationale (ISS) au cours des vingt dernières années.

Aujourd’hui, l’avenir du programme spatial russe est lié à la nouvelle puissance spatiale qu’est la Chine. Après des années de promesses et de coopération relativement limitée, la Russie et la Chine ont commencé à dresser des plans ambitieux pour des missions qui concurrenceront directement les projets des États-Unis et de leurs partenaires, donnant le signal d’une nouvelle course à l’espace qui s’annonce aussi acharnée que la première.

Les deux pays font équipe pour lancer un robot sur un astéroïde en 2024. Ils coordonnent une série de missions lunaires avec pour objectif l’installation d’une base de recherche permanente sur le pôle Sud de la Lune d’ici 2030. La première de ces missions, un vaisseau russe baptisé Luna, doit débuter dès octobre, dans le but de localiser de la glace qui pourrait fournir de l’eau à de futurs vols habités.

La Chine a un programme ambitieux, a les moyens de le financer et elle a un plan. La Russie, quant à elle, a besoin d’un partenaire. Leur association naissante est le reflet de la géopolitique du moment.

La Chine et la Russie se sont de plus en plus rapprochées sous la férule de leurs dirigeants actuels, Xi Jinping et Vladimir Poutine, effaçant des décennies de méfiance entre les deux pays pour forger une alliance redoutable, quoiqu’officieuse, contre ce qu’ils considèrent comme le comportement hégémonique des États-Unis. L’espace est devenu un prolongement naturel de ce réchauffement entre Moscou et Pékin, dont les relations sont de plus en plus tendues avec Washington.

Des responsables russes ont déjà prévenu que la Russie risquait de se retirer de l’ISS quand l’accord en cours avec ses partenaires arriverait à échéance en 2024. Le lancement, l’an dernier, de la capsule habitée de SpaceX a par ailleurs mis fin au rôle exclusif des Russes, qui se chargeaient jusque-là de mettre les astronautes américains sur orbite. Au début du mois de juin la course à l’espace se poursuit; Dmitri Rogozine, le directeur de l’agence spatiale russe (Roscosmos), a annoncé que la Russie se retirerait si les États-Unis maintenaient les sanctions qui ont affecté le programme spatial russe, car les entreprises Progress et TsNIIMash ont été accusées en décembre 2020 d’avoir des liens avec l’armée russe, générant une pénurie de certains composants.

Retour sur l’actualité des dérives spatiales

L’actu en bref de la course à l’espace

Le rover Perseverance échoue à prélever son premier échantillon sur Mars.

La journée promettait d’être historique pour le rover Perseverance, qui devait procéder à son premier prélèvement de roche sur Mars. Mais l’opération de cette course à l’espace s’est soldée par un échec. Le forage semble s’être bien déroulé, mais à l’heure de mesurer la taille de l’échantillon dans le tube, les chercheurs de la Nasa ont découvert que ce dernier était vide. Les concepteurs de Perseverance vont devoir analyser toutes les données disponibles, et notamment les photos du forage prises par le bras articulé du rover, pour comprendre d’où vient la faille – sachant que le problème n’était jamais apparu lors des essais sur Terre. La Nasa aura le temps de résoudre le problème : les échantillons prélevés par Perseverance ne devraient pas être ramenés sur Terre avant les années 2030.

Tourisme et environnement : le spatial face à l’écologie

Quel milliardaire gagnera la course à l’espace ?

Richard Branson « a juré de battre Jeff Bezos dans l’espace » et a avancé son voyage à bord du vaisseau spatial de Virgin Galactic au 11 juillet, manière de griller la politesse au milliardaire américain Jeff Bezos, qui a, lui, embarqué à bord de la fusée de Blue Origin le 20 juillet.

« Je crois vraiment que l’espace appartient à tout le monde », a déclaré le milliardaire britannique. La déclaration de Richard Branson a eu pour effet de faire « bondir de 25 % » les actions de Virgin Galactic.

La pionnière des firmes de tourisme spatial a obtenu le feu vert de l’autorité américaine de l’aviation. Le vaisseau VSS Unity a décollé avec Richard Branson à son bord depuis un site de lancement au Nouveau-Mexique, le 11 juillet. Tandis que la fusée de Blue Origin a été lancée depuis l’ouest du Texas neuf jours plus tard.

Mais, l’industrie naissante du tourisme spatial risque de devenir rapidement une source majeure d’émissions de CO2. Le tourisme spatial va-t-il devenir un plus gros pollueur que le transport aérien ?

Plusieurs entreprises, notamment SpaceX, Virgin Galactic et Space Adventures, veulent développer le tourisme spatial. Mais cet engouement pourrait s’accompagner d’un coût environnemental colossal.

Les décollages et vols des fusées sont extrêmement pollueurs. La Falcon 9 de SpaceX utilise du kérosène tandis que la Nasa privilégie de l’hydrogène liquide. Mais dans les deux cas, ces carburants rejettent un certain nombre de composés dans l’atmosphère, dont notamment du CO2, de l’eau et du chlore. Les deux premières molécules sont des gaz à effet de serre, tandis que les atomes de chlore dégradent la couche d’ozone, ce qui représenterait 200 à 300 tonnes de CO2 émises par vol. La course à l’espace est ainsi, sans surprises, très contraignante pour l’environnement.

Memento : le minimum à savoir pour traiter un sujet sur la course à l’espace en prépa ECG

Le club très fermé des puissances spatiales :

  • la Russie (Roscosmos) : base stratégique de Baïkonour au Kazakhstan lors de l’URSS, et envoi de la chienne Laïka dans la mission Spoutnik en 1957, envoi de Youri Gagarine en 1961 avec la mission Vostok qui marque la première sortie extravéhiculaire et le premier homme envoyé sur la Lune ;
  • les États-Unis (Nasa) : base stratégique de Cap Canaveral en Floride, 1969 qui marque la date de la mission Apollo 11 (Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Michael Collins) sur la Lune, dégel des relations avec les Soviétiques lors de la guerre froide lors de la mission commune Soyouz en 1975 ;
  • la France (ESA au niveau européen) : bases stratégiques de Hammaguir en Algérie et Kourou en Guyane, et sensibilisation aux nouveaux enjeux spatiaux avec l’ère de Thomas Pesquet ;
  • autres puissances notables : Japon (JAXA), Chine (CNSA), Inde (ISRO) ou encore Israël, Iran, Corée du Nord et Corée du Sud.

Budget accordé à l’espace très inégal selon les États : six milliards de dollars pour la France ou la Russie, mais 36 milliards de dollars pour les EU.

NB : La Chine est interdite dans la Station spatiale internationale.

Guerre de l’information et des télécommunications : les satellites peuvent traverser les frontières sans restriction légale, contrairement aux avions : 50 % sont détenus par les USA, 15 % par la Chine, 12 % par l’UE et 8 % par la Russie. Système défensif et offensif des satellites : brouillage des données = libre circulation remise en cause !

Intérêt stratégique du GPS : mission originelle pour les États : coordonner leurs actions militaires, puis aide à la navigation généralisée, puis développement de technologies concurrentes comme Galileo en UE, Compass en Chine, Glonass en Russie.

Un ouvrage à citer (très intéressant pour expliquer la nouvelle course à l’espace de nos jours) : Le nouvel âge spatial : De la guerre froide au New Space de Xavier Pasco.

J’espère que cet article sur la course à l’espace t’aura aidé à y voir plus clair sur les enjeux majeurs du monde géopolitique de l’espace. En tout cas, te voilà maintenant fin prêt à briller à l’oral comme à l’écrit, incollable en actualité spatiale. Si tu souhaites aller plus loin et approfondir tes connaissances sur l’histoire de la conquête spatiale et de ses enjeux, n’hésite pas à jeter un œil à cet article.