Cet article te donnera l’occasion d’acquérir une diversité de structures syntaxiques pour impressionner à coup sûr ton jury d’anglais !
La phrase simple
Avant de maîtriser les structures complexes, il faut être au point sur la syntaxe des phrases simples. Une phrase simple ne contient qu’une seule proposition (c’est-à-dire une seule relation sujet-prédicat, donc, par conséquent, un seul verbe). Il existe différents types de verbes et leur fonctionnement dépend du complément qui les suit.
Verbe intransitif | Suivi d’aucun complément | She died |
Verbe copule | Suivi d’un attribut du sujet | She was ill |
Verbe transitif direct | Suivi d’un complément d’objet direct (verbe + objet) | She baked a cake |
Verbe transitif indirect | Suivi d’un complément indirect (verbe + préposition + objet) | She depended on him |
Verbe ditransitif | Suivi d’un complément d’objet indirect, puis d’un complément d’objet direct | She showed him a drawing |
Verbe transitif complexe | Suivi d’un complément d’objet direct, puis d’un attribut du complément d’objet direct | She made him sad |
En général, un verbe n’a pas toujours le même fonctionnement (ex. : le verbe de I have eaten est intransitif, tandis que celui de I ate this cake est transitif, car il a un complément d’objet). Mais certains fonctionnements sont à connaître par cœur (par exemple, to explain something to someone ne peut pas être utilisé comme to show someone something).
Tu peux facilement trouver des listes de verbes précisant leur fonctionnement sur Internet : liste de verbes transitifs, liste de verbes intransitifs, liste de verbes ditransitifs. Mais bien évidemment, c’est surtout à force d’écouter de l’anglais que tu connaîtras le fonctionnement de chaque verbe !
N’hésite pas à faire notre quiz sur ces structures pour voir où tu te situes !
La phrase complexe : les propositions coordonnées
Une phrase complexe, contrairement à une phrase simple, contient plusieurs propositions (c’est-à-dire plusieurs verbes).
Si tu sais formuler des phrases simples, il ne te sera pas difficile d’en combiner plusieurs au moyen de conjonctions de coordination (and, or et but).
Les propositions coordonnées sont de même niveau, c’est-à-dire que l’une ne dépend pas de l’autre et que la suppression d’une proposition est tout à fait possible.
Par exemple, dans I bought chocolate and I ate it, il y a deux verbes, donc deux propositions, qui sont coordonnées par and. Si on supprime la seconde proposition, la syntaxe de la phrase I bought chocolate reste juste.
La phrase complexe : les propositions subordonnées
Contrairement aux propositions coordonnées qui ne dépendent pas l’une de l’autre, les propositions subordonnées remplissent une fonction par rapport à une proposition principale, et c’est cette fonction qui permet de les différencier.
Les propositions subordonnées nominales
Elles ont les mêmes fonctions qu’un groupe nominal (sujet, complément d’objet direct, attribut du sujet…) et sont donc remplaçables par it. Voici quelques exemples :
- Nominale en THAT complément d’objet direct : I understand [that you do not want to come] (remplaçable par I understand it).
- Nominale en TO complément d’objet direct : They want [to do that] (remplaçable par They want it).
- Nominale en ING complément d’objet direct : I hate [Jack watching the TV] (remplaçable par I hate it).
- Nominale en WHAT complément d’objet direct : I like [what she bought] (remplaçable par I like it).
Les propositions subordonnées relatives
Elles ont les mêmes fonctions qu’un groupe adjectival (complément du nom). Elles apportent généralement plus d’informations sur un nom. Voici quelques exemples :
- Relative en THAT complément du nom : The cake [that you bought] was excellent!
- Relative en WHICH complément de la proposition principale : The students applauded the teacher, [which pleased him]!
Les propositions subordonnées adverbiales
Elles sont des compléments circonstanciels, elles peuvent être supprimées sans que la phrase ne perde trop d’informations importantes. Voici quelques exemples :
- Adverbiale complément circonstanciel de but : I did it [to make you happy.]
- Adverbiale complément circonstanciel de temps : [While he was in London,] he visited the Globe Theatre.
En CPGE, il ne s’agit pas pour toi de connaître la nature ou les fonctions des propositions subordonnées sur le bout des doigts, mais de t’inspirer de cette diversité d’exemples pour réussir à former, toi aussi, des propositions subordonnées et réussir à traduire les tournures de phrases les plus complexes qui tombent en thème !
Structures utiles
Lorsque tu as bien compris le fonctionnement des phrases complexes, tu peux également t’amuser avec la syntaxe pour créer des structures qui te permettront d’ajouter plus d’homogénéité, ou au contraire de « suspense » à ton discours.
Généralement, le discours anglais suit un principe de dynamisme communicatif simple :
- Le début d’une phrase est appelé la « zone d’information minimale », c’est-à-dire que tu dois d’abord faire référence à des informations déjà connues de ton interlocuteur.
- La fin d’une phrase est en revanche la « zone d’information maximale », c’est là où tu vas pouvoir apporter de nouvelles informations.
Par exemple, dans The cat that you saw yesterday is dead, la première partie de la phrase fait référence à un élément déjà connu de l’interlocuteur (puisqu’il s’agit d’un chat qu’il a déjà vu la veille). Tandis que la fin apporte une information nouvelle (nommément, la mort de ce chat). Cette phrase respecte donc le dynamisme communicatif anglais.
Néanmoins, dans tes essais ou à l’oral, si tu souhaites attirer l’attention de ton correcteur ou de ton jury tout en dynamisant ton discours, tu peux être tenté.e de vouloir réorganiser l’ordre des informations. Il se peut également que tu souhaites modifier la syntaxe pour des raisons de fluidité du discours ou pour éviter les répétitions.
Pourtant, tu le sais, il faut toujours penser à respecter l’ordre [SUJET-VERBE-OBJET] dans tes phrases. Il existe donc des structures qui te permettent de respecter l’ordre syntaxique anglais tout en jouant sur le dynamisme communicatif anglais. Les voici ci-dessous.
L’extraposition : IT + BE + ADJECTIF + PROPOSITION SUJET
Parfois, l’ordre [SUJET-VERBE-OBJET] est très lourd et l’extraposition te permet d’alléger un peu la syntaxe.
Au lieu de dire To believe everything that you say is difficult for me, tu peux avoir recours à un sujet explétif, nommément it, pour réorganiser la syntaxe et retarder l’apparition du sujet « to believe everything that you say » qui est pesant : It is difficult for me to believe everything that you say.
Les constructions existentielles : THERE + BE + COMPLÉMENT
Parfois, le sujet n’est pas connu de ton interlocuteur, ce qui menace le dynamisme communicatif. Les constructions existentielles te permettent ainsi de retarder l’apparition du sujet.
Au lieu de dire A hair is in my soup, tu peux ainsi dire There is a hair in my soup.
L’éclatement du sujet : SUJET + VERBE + COMPLÉMENT DU SUJET
Parfois, un sujet trop long peut rendre ton discours peu clair. Tu as ainsi la possibilité d’éclater ton sujet et de placer le complément du sujet après le verbe.
Dès lors, il vaut mieux éviter de dire A movie on the evolution of the Civil Rights movement in the US was released et privilégier l’éclatement : A movie was released on the evolution of the Civil Rights movement in the US.
Le clivage : IT + BE + FOCUS + SUBORDONNÉE
Si tu souhaites mettre l’accent sur une information, les clivées sont ce dont tu as besoin. Au lieu de recourir à la syntaxe classique [SUJET + VERBE + OBJET], qui donne par exemple My mother adopted a new dog, tu peux choisir de mettre une information en relief : It was a new dog that my mother adopted (ici, c’est « a new dog » qui est mis en relief) ; It was my mother who adopted a new dog (ici, c’est « my mother » qui est mis en relief).
Le pseudo-clivage : NOMINALE EN WHAT + BE + FOCUS
Comme pour le clivage, le pseudo-clivage te permet de mettre une information en valeur. Si on reprend l’exemple précédent, cela donnerait : What my mother adopted was a new dog.
Le passif : SUJET + VERBE (+ COMPLÉMENT D’AGENT)
Le passif te permet de promouvoir un élément au rang de sujet. L’exemple classique est le suivant :
Actif : The cat ate the mouse
Passif : The mouse was eaten by the cat
Le passif peut être très utile lorsque l’on ne connaît pas le sujet d’une phrase à l’actif, car il n’est pas obligatoire de mentionner le complément d’agent.
Actif : People say that Trump cheated on his wife
Passif : Trump is said to have cheated on his wife
Aussi, comme tu n’es pas obligé.e de mentionner celui qui fait l’action, le passif peut être une stratégie de dissimulation :
Actif : I haven’t done my homework
Passif : My homework hasn’t been done
Si tu optes pour le passif, attention à bien respecter la concordance des temps du passé en anglais.
Tu as maintenant tous les outils pour devenir un.e pro de la syntaxe ! Il existe d’autres phénomènes de réorganisation syntaxique, à l’instar de l’inversion sujet/verbe sur laquelle Major-Prépa a déjà fait un article !
En outre, ces structures seront d’autant plus mises en valeur par un anglais riche, fait d’expressions idiomatiques qui séduiront ton jury !