On ne peut pas le nier, l’été en Italie a été très mouvementé. Voici quelques événements importants qui pourront t’être utiles à l’écrit comme à l’oral.
L’Italie fait face à une crise politique : Mario Draghi a remis sa démission
Le 21 juillet, le Premier ministre Mario Draghi a remis sa démission après ne pas avoir obtenu la confiance de la part du M5S. En effet, ce dernier a refusé de voter la confiance sur un texte destiné à faire face à l’inflation, car l’une des mesures prévoit la construction d’un incinérateur d’ordures à Rome.
À son arrivée en février 2021, Mario Draghi avait pour objectif de former un gouvernement de coalition nationale pour faire face à la pandémie et à l’inflation. Mais sans le soutien du M5S, il considère que son gouvernement est politique et qu’il n’a donc pas été mandaté pour cela.
De son côté, le président Mattarella a dissous le Parlement, annonçant ainsi des élections législatives anticipées qui auront lieu le 25 septembre prochain. Les sondages donnent en tête la coalition de droite formée par le parti de Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia), le parti de Berlusconi (Forza Italia) et celui de Salvini (La Lega). En cas de victoire de cette coalition, Giorgia Meloni pourrait devenir la première Présidente femme du Conseil.
L’instabilité politique n’est pas une nouveauté en Italie. Depuis 2013, elle a connu le chiffre record de six gouvernements.
L’Italie vise la sécurité énergétique en misant sur l’Algérie qui devient son principal fournisseur de gaz
Venezuela, Israël, Angola, Congo et notamment Algérie, nombreux sont les pays vers lesquels l’Italie se tourne afin d’assurer sa sécurité énergétique depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine. Le 18 juillet, Mario Draghi a signé une série d’accords portant sur les échanges gaziers avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune, pour diversifier ses fournisseurs gaziers.
En effet, l’Italie, dépendante à 45 % du gaz russe, cherche à diversifier ses fournisseurs par suite des effets déstabilisateurs de la guerre en Ukraine qui menacent sa sécurité énergétique. Depuis le début de l’année, l’Algérie a fourni à l’Italie 13,9 milliards de mètres cubes de gaz. Un chiffre qui ne cesse d’augmenter, faisant ainsi de l’Algérie son principal fournisseur de gaz.
Par ailleurs, un accord de 25 ans a été signé entre le groupe algérien Sonatrach, l’italien ENI, le français Total et l’américain Occidental sur l’exploitation des gisements gaziers et pétroliers du bassin de Berkine, dans le sud-est de l’Algérie. L’accord a été rendu possible grâce à la loi sur les hydrocarbures promulguée en 2019 qui permet un partage de la production d’hydrocarbures entre Sonatrach et les compagnies étrangères.
L’urgence climatique se fait à nouveau ressentir : le glacier Marmolada a fondu
Le 3 juillet dernier, la fonte du glacier Marmolada, situé dans les Alpes italiennes, a causé la mort de 11 personnes. La cause : une combinaison de températures élevées et d’absence de neige durant l’hiver 2021/2022.
Entre 1905 et 2010, ce même glacier a perdu plus du 85 % de son volume. Dans 15/20 ans, le glacier Marmolada risque de disparaître.
D’après Legambiente, une association environnementale italienne, pour faire face au dérèglement climatique, il faut des actions concrètes qui limitent le réchauffement climatique en dessus de 1,5 °C. Durant ces dernières années, des nombreux glaciers italiens ont perdu 50 % de leur superficie. Ce qui accentue leur risque de disparition.
La promotion du Made in Italy à travers l’initiative des Made in Italy Days
Du 30 mai au 2 juin, les consommateurs d’Amazon dans huit marchés (États-Unis, Émirats arabes unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Espagne et Italie) ont pu acheter des produits Made in Italy parmi une ample sélection de produits du secteur de l’alimentation, du design et de la mode.
Il s’agit d’une initiative du ministre des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, visant à promouvoir les produits Made in Italy grâce au soutien d’Amazon. L’entreprise souhaite aider les 18 000 petites et moyennes entreprises italiennes (PME), qui vendent sur sa plateforme et qui ont créé plus de 50 000 postes de travail, à atteindre 1,2 milliard de ventes à l’étranger d’ici 2025.
La disparition de la chaîne Domino’s en Italie
Le géant américain implanté en Italie depuis 2015 a définitivement fermé tous ses points de vente le 4 août dernier. Les causes : les restrictions liées à la pandémie et la concurrence.
En effet, les restrictions mises en place en raison de la pandémie, favorisant les commandes à domicile, ont augmenté la concurrence. Par conséquent, les pizzerias italiennes ont battu le géant américain.
Fin de la concurrence : accord entre IT Taxi et Uber
Le 28 juillet a été mis en place l’accord conclu le 24 mai dernier qui met fin à la concurrence entre la multinationale américaine et le groupe IT Taxi, le plus grand opérateur de taxis d’Italie.
Les citoyens et les touristes de Rome pourront réserver un taxi directement sur la plateforme d’Uber. Il s’agit d’un accord gagnant-gagnant. D’un côté, cette initiative s’inscrit dans la stratégie d’Uber. Cette dernière consiste à travailler avec des opérateurs de taxis établis, tout en profitant de la reprise de la demande après un ralentissement dû à la pandémie de Covid-19. De l’autre côté, cet accord ouvre à IT Taxi un réseau international de plus de 118 millions d’utilisateurs dans le monde.
L’objectif est que tous les taxis d’IT Taxi soient disponibles sur la plateforme d’Uber d’ici 2025. On prévoit que dans les prochains mois le service puisse s’étendre aux 80 autres villes italiennes.
On espère que cet article te sera utile pour ta rentrée !