Tu en as marre d’utiliser des vieilles thèses lues des centaines de fois par les correcteurs dans tes copies ? Tu souhaites te démarquer des autres candidats en faisant référence à un ouvrage récent que tu peux utiliser dans de nombreux sujets ? Comme tu l’as sans doute remarqué, les tensions mondiales à l’heure actuelle sont nombreuses : guerre russo-ukrainienne, en Éthiopie, au Yémen…
Je te donc propose de revenir sur Le Retour de la guerre de François Heisbourg, publié en 2022 !
La pandémie est un « acteur stratégique » de la guerre
François Heisbourg prétend dans son ouvrage que la Covid-19 est un « acteur stratégique » qui a « accéléré l’histoire ». En effet, celle-ci a entraîné un véritable « séisme » : effondrement de l’économie, confinement, gestes barrières, variants, reprise de l’économie…
De plus, la pandémie a accru la compétition entre les grandes puissances. La Chine tente par exemple de devenir un modèle en termes de lutte contre la Covid-19 au travers de la diplomatie du masque par exemple.
La pandémie a eu de nombreux effets socio-économiques. La distribution de ce que François Heisbourg appelle « l’argent hélicoptère » creuse les inégalités « d’une manière qui pourrait avoir sur nos sociétés des effets en termes de conflictualité aussi délétères que ceux des suites de la crise de 1929 ». Il va jusqu’à évoquer un « déclassement insupportable » : « Les utiles d’un côté, les inutiles de l’autre. »
Face à l’urgence de ce défi mondial, François Heisbourg déplore le manque de coopération multilatérale au niveau politique. Selon lui, cela risque de poser problème pour la gestion des problématiques environnementales. Il regrette « le nationalisme du vaccin », les inégalités Nord-Sud et les lenteurs de l’Union européenne.
La guerre entre puissances peut revenir et se mondialiser
D’après François Heisbourg : « Non seulement la guerre entre puissances peut revenir, écrit-il, mais elle peut se mondialiser en occupant les espaces, notamment le numérique, dans lesquels la dissuasion n’opère pas. » L’analyse des tensions politiques et militaires au début des années 1920 jusqu’au XXIᵉ siècle fait apparaître une inquiétude : « Le risque de guerre est plus élevé et est amené à croître. » Il justifie cette inquiétude par trois arguments : l’évolution des superpuissances, la numérisation de la guerre et un « monde sans loi ».
Les moyens de la guerre se numérisent grâce aux progrès technologiques, qui permettent l’apparition de nouvelles guerres. Par exemple, la cyberguerre utilise notamment les virus informatiques comme armes. Cela la rend particulièrement difficile à maîtriser. Si tu cherches un exemple de cyberguerre à mentionner dans ta copie, tu peux consulter cet article. Les moyens de la guerre se banalisent. Ils deviennent plus accessibles et économes.
François Heisbourg décrit le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui comme un « monde sans loi ». Pour lui, l’organisation des relations internationales connaît une crise profonde. L’Organisation des Nations unies (ONU), les alliances Asie-Pacifique et américaines sont quasiment en état de « mort cérébrale ».
Face à la montée de la Chine, les États-Unis sont sur la défensive
La montée en puissance de la Chine se heurte aux États-Unis, puissance déjà établie. Cela crée un risque de piège de Thucydide (Graham Allison, Vers la guerre : La Chine et les États-Unis dans le piège de Thucydide ?). Les tensions se catalysent autour de Taïwan, entre autres.
Pour François Heisbourg, « le sort de Taïwan constitue cependant la cause de conflit la plus inquiétante entre les États-Unis et la Chine. Sa probabilité d’occurrence est potentiellement plus élevée que tout ce qui a pu se passer pendant la guerre froide, crises de Berlin et de Cuba comprises. »
De récents événements en témoignent : visite de Nancy Pelosi à Taïwan, pressions de la Chine sur les États-Unis pour faire annuler une vente d’armes… Pour en savoir plus à ce propos, tu peux consulter cet article.
Le partenariat entre la Chine et la Russie ajoute un facteur d’instabilité
D’après l’auteur, un partenariat stratégique entre la Chine et les États-Unis a commencé à se mettre en place depuis environ vingt ans. Contrairement à d’autres observateurs, il ne considère pas ce partenariat comme une alliance : « La Chine n’a pas promis son soutien à la Russie lors de ses guerres avec la Géorgie ou en Ukraine ; la Chine a d’ailleurs refusé de reconnaître les prétendues républiques d’Ossétie du Sud et d’Abkhazie et a exprimé son trouble vis-à-vis de l’annexion de la Crimée. »
Pour en savoir plus sur le rôle de la Chine dans la guerre russo-ukrainienne, je t’invite à consulter cet article.
Pour autant, François Heisbourg ne minimise pas l’importance de ce partenariat. Pour lui, c’est bien parce qu’il ne s’agit pas d’une alliance que ce partenariat est si solide. Il est plus fort qu’un pacte de non-agression, mais moins fort qu’une alliance.
Tu peux utiliser cet ouvrage dans une copie pour parler des mutations de la guerre. Dans ce cas, n’oublie pas les concepts traditionnels (guerre asymétrique, guerre traditionnelle, guerre nucléaire, guerre commerciale, guerre juridique, cyberguerre…).
Pour ne rien rater de l’actualité en géopolitique, n’hésite pas à regarder tous nos articles en la matière en cliquant ici.
Tu peux également mentionner cette thèse pour parler des effets de la Covid-19 sur le monde contemporain.