femme

Tu recherches des exemples stylés à exploiter en essay d’anglais ? Cet article retrace l’histoire des États-Unis au travers des styles vestimentaires de chaque époque. Il te propose aussi du vocabulaire associé à chaque période pour que ton expression écrite soit à la pointe de la mode !

La mode : sujet trop superficiel pour en parler en essay ?

Peut-être penses-tu qu’il est futile ou superficiel de s’intéresser à la mode américaine, ou que c’est un sujet qui, en apparence, n’est pas sérieux. Néanmoins, les vêtements sont des artéfacts appartenant à une certaine période historique. En histoire, on appelle ça des sources primaires. Les habits sont donc représentatifs de leur contexte de production. Ils sont des éléments susceptibles de révéler des informations socioculturelles ou économiques sur la période étudiée.

Le style vestimentaire répond en outre à un désir de représentation sociale

Il donne des indications sur comment telle ou telle personne souhaite être perçue. En d’autres termes, bien que l’habit ne fasse pas le moine (« Don’t judge a book by its cover » en anglais), une tenue est la représentation que l’on se fait de quelqu’un.

D’ailleurs, Mark Twain a écrit : « Clothes make the man. Naked people have little or no influence in society. » Les vêtements portés par certaines célébrités véhiculent ainsi un message, qu’il soit implicite ou explicite. À l’instar du message inscrit au dos de la veste Zara arborée par Melania Trump lors d’une visite dans un camp texan de détention de migrants mineurs en juin 2018.

Melania Trump

Tu l’auras donc compris, la mode n’est pas que le symptôme d’une société éminemment matérialiste. Elle est également un vecteur de messages politiques et le berceau de guerres idéologiques. Cette remarque est vraie pour les États-Unis, mais également pour les autres pays du monde, l’Allemagne et la France notamment. Avec les guerres politiques visant à interdire ou non le port du voile dans certains lieux publics (les interdictions n’ayant peut-être aucun autre objectif que de faire naître des revendications identitaires clivant d’autant plus la population, mais c’est un tout autre sujet !).

En deux mots, ce qui est en apparence superficiel, à l’instar de la mode, peut révéler bien plus que ce que l’on ne croit sur l’état social, politique, économique ou culturel d’un pays.

Cet article s’organise de manière chronologique afin de te montrer comment chaque période historique du XXᵉ siècle a influencé le style vestimentaire américain.

La mode féminine comme reflet du patriarcat au début du XXᵉ siècle

La mode féminine au début du XXᵉ siècle

Les canons de beauté du début du XXᵉ siècle prônent les silhouettes sablier, une forme que les chapeaux à plumes ou à rubans permettent d’accentuer. Jusqu’à la fin des années 1910, la société très patriarcale limite la liberté de mouvement des femmes au moyen de vêtements contraignants. Cette idée d’un emprisonnement à travers l’habit est à l’époque théorisée par Thorstein Veblen dans The Theory of the Leisure Class (1899).

Il écrit : « … the more elegant styles of feminine bonnets go even farther towards making work impossible than does the man’s high hat. The woman’s shoe adds the so-called French heel to the evidence of enforced leisure afforded by its polish; because this high heel obviously makes any, even the simplest and most necessary manual work extremely difficult. The like is true even in a higher degree of the skirt and the rest of the drapery which characterises woman’s dress. The substantial reason for our tenacious attachment to the skirt is just this; it is expensive and it hampers the wearer at every turn and incapacitates her for all useful exertion. The like is true of the feminine custom of wearing the hair excessively long.

But the woman’s apparel not only goes beyond that of the modern man in the degree in which it argues exemption from labour; it also adds a peculiar and highly characteristic feature which differs in kind from anything habitually practised by the men. This feature is the class of contrivances of which the corset is the typical example. The corset is, in economic theory, substantially a mutilation, undergone for the purpose of lowering the subject’s vitality and rendering her permanently and obviously unfit for work. It is true, the corset impairs the personal attractions of the wearer, but the loss suffered on that score is offset by the gain in reputability which comes of her visibly increased expensiveness and infirmity. It may broadly be set down that the womanliness of woman’s apparel resolves itself, in point of substantial fact, into the more effective hindrance to useful exertion offered by the garments peculiar to women. »

Dès lors, les talons ou les corsets empêchent les femmes de jouir de la liberté de mouvement à laquelle elles aspirent, tandis que les robes resserrées en bas empêchent les femmes de marcher à grandes enjambées.

Pour résumer, les tenues confectionnées pour les femmes ont pour fonction de les contraindre physiquement et de leur rendre tout travail (et donc toute autonomie) impossible. Nourrissant dès lors le mythe de la femme au foyer et les inégalités de genre.

Robe resserrée en bas

 

Vocabulaire sur la mode des années 1910

A feather : une plume

A feathered hat : un chapeau à plumes

A feather in your cap : une fierté

Heels : des talons

A ribbon : un ruban

A stride : une enjambée

A S-shaped silhouette : une silhouette sablier

Les années folles : vers une émancipation politique et vestimentaire de la femme

Les années folles

Dans les années 1920, les couvre-chefs se font moins imposants avec le chapeau cloche, tandis que les robes charleston et l’apparition de tissus aux couleurs plus vives suggèrent une certaine libération physique de la femme.

Ces changements vont de pair avec la libération politique de la femme

Aux États-Unis, la femme obtient le droit de vote en 1920 et l’abandon des corsets est d’ailleurs bien destiné à faire savoir aux hommes que la femme est plus émancipée ! Ainsi, les corsets sont progressivement remplacés par des soutiens-gorge. Notamment des soutiens-gorge aplatisseurs (qui ne mettent donc pas en valeur les formes voluptueuses de la femme). Cela lui donne un style plus androgyne et les coupes courtes sont également un moyen de montrer aux hommes que les femmes sont leurs égales.

Dans les années 1920, les femmes s’inspirent de l’idéal de la Nouvelle Femme, un concept féministe de la fin du XIXᵉ siècle. C’est l’écrivaine irlandaise Sarah Grand, qui, la première, utilise ce terme en 1894 dans un article intitulé « The New Aspect of the Woman Question ». Cette Nouvelle Femme est plus indépendante, comme en témoigne sa tendance à faire du vélo, moyen de locomotion qui augmente sa liberté géographique. Sarah Grand écrit notamment :

« Both the cow-woman and the scum-woman are well with in range of the comprehension of the Bawling Brotherhood, but the new woman is a little above him, and he never even thought of looking up to where she has been sitting apart in silent contemplation all these years, thinking and thinking, until at last she solved the problem and proclaimed for herself what was wrong with Home-is-the-Woman’s-Sphere, and prescribed the remedy. »

La Nouvelle Femme

Vocabulaire sur la mode des années 1920

A cloche hat : un chapeau cloche

A garish color : une couleur vive

A bra : un soutien-gorge

Emancipated : émancipé⸱e

Androgynous : androgyne

The New Woman : la Nouvelle Femme

Retour au conservatisme vestimentaire dans les années 1930

Retour au conservatisme vestimentaire dans les années 1930

La première vague de féminisme des années 1920 fut suivie d’une augmentation du conservatisme politique. Ainsi, dans les années 1930, l’habillement féminin redevint plus sophistiqué. C’est à cette époque que le modèle de robe appelé Hooverette fait son apparition. Celui-là même que l’on retrouve dans les publicités américaines mettant en avant le rôle de femme au foyer attribué à la gent féminine. En effet, son design se situe entre la robe et le tablier, rappelant aux femmes qu’elles appartiennent à la sphère domestique.

La Grande Dépression (1929-1939) transforme également les coutumes vestimentaires des années 1930. Pour économiser et par manque de tissu, les jupes se raccourcissent progressivement et les femmes cousent et réparent elles-mêmes la plupart de leurs vêtements. Les habits des années 1930 sont donc le miroir de la situation économique de l’époque.

Vocabulaire sur la mode des années 1930

Conservatism : le conservatisme

Stylish : sophistiqué

A housewife, a stay-at-home mum : une femme au foyer

The domestic sphere : la sphère domestique

An apron : un tablier

The Great Depression : la Grande Dépression

To mend, to darn : raccommoder (un vêtement)

To patch : rapiécer

Économiser le tissu pendant la Seconde Guerre mondiale

La mode pendant la Seconde Guerre mondiale

La Seconde Guerre mondiale est une période de rationnement, y compris au niveau du style vestimentaire, d’où le nom « rationed fashion ». Les coupes et les couleurs sont classiques et sobres. Les tissus se font rares, car ils sont envoyés à l’armée pour qu’elle fabrique parachutes et cordes.

De là naît la jupe crayon : moulante, elle permet d’économiser du tissu. Le Bureau de la production de guerre met en place des restrictions quant à la quantité de tissu utilisée à partir de 1942. Il était par exemple interdit de produire des vêtements avec des plis, volants, poches, ou capuches.

À cette époque, les femmes adoptent également les vestes à épaules carrées inspirées des vêtements masculins. Signifiant d’une certaine manière qu’elles ont les épaules pour soutenir l’effort de guerre depuis le pays.

Vocabulaire sur la mode des années 1940

A pencil skirt : une jupe crayon

Pleats : des plis

Ruffles : des volants

Pockets : des poches

A hood : une capuche

The War Production Board : le Bureau de production de la guerre

Les icônes des années 1950

Marilyn Monroe

Bien que des icônes à l’instar d’Audrey Hepburn popularisent le port du pantalon chez la gent féminine, le glamour et la féminité font leur grand retour dans les années 1950 avec des stars comme Marilyn Monroe. Les silhouettes sablier sont mises en exergue par la taille serrée des vêtements et les jupes amples. C’est le moment des Trente Glorieuses, où les femmes qui avaient participé à l’effort de guerre dans les années 1940 peuvent enfin revêtir des tenues moins pratiques et plus esthétiques, encouragées par la nouvelle idéologie consumériste américaine.

Le « New Look » de Dior représente cette féminité exacerbée, tandis que du côté masculin, notamment chez les jeunes, le style du « Teddy boy » inspiré de la mode édouardienne s’est popularisé. Vestes à l’encolure en velours, mocassins en daim et chaussettes colorées faisaient partie du dressing masculin. D’autres stars telles que Marlon Brando et James Dean ont mis en avant un style plus rock. Dont les pièces principales étaient le jean, la veste en cuir et les cheveux plaqués en arrière.

 

Vocabulaire sur la mode des années 1950

A cinched-in waistline : une taille serrée

The 30-year post-war boom : les Trente Glorieuses

Consumerism : le consumérisme

A velvet-collar jacket : une veste à l’encolure en velours

suede : en daim

Loafers : des mocassins

A leather jacket : une veste en cuir

Greased-back hair : les cheveux plaqués en arrière

Le style de la contre-culture des années 1960

Le style de la contreculture des années 1960

La contre-culture des années 1960 donne lieu à un désir de s’émanciper des codes vestimentaires des dernières décennies. De fait, le dressing des jeunes Américains se voit composé de pièces plus colorées, tandis que l’arrivée de la pilule contraceptive libère d’autant plus les femmes. Elles montrent plus leur corps, c’est le règne de la mini-jupe !

Cette décennie voit aussi se développer le mouvement hippie qui emprunte au style amérindien (plumes et motifs). L’une des revendications de ce mouvement était la lutte contre le système capitaliste et consumériste. Les hippies fabriquaient donc leurs vêtements eux-mêmes ou les achetaient de seconde main dans des friperies. S’opposant aux normes de genres imposées par la société, les hippies, peu importe leur identification de genre, portaient toutes et tous des jeans et les cheveux longs afin de défier les codes vestimentaires communément attribués aux femmes et aux hommes.

Des hippies

 

Vocabulaire sur la mode des années 1960

The counterculture : la contre-culture

The contraceptive pill : la pilule contraceptive

A mini-skirt : une mini-jupe

A pattern : un motif

A thrift shop : une friperie

To thrift : faire les fripes

Le backlash vestimentaire des années 1970 et 1980

Le backlash vestimentaire des années 1970 et 1980

À la suite de la contre-culture, le conservatisme américain se renforce comme l’illustre l’élection de Nixon, président de droite dans les années 1980. Le style vestimentaire redevient plus classique, mais ce sont les accessoires qui permettent de se différencier.

Le mode d’expression personnelle initiée par le mouvement hippie ne s’éteint donc pas totalement. C’est au travers de détails subtils comme les bijoux que les Américains expriment leurs idées ou leurs identités, notamment sexuelles. Pensons par exemple à la boucle d’oreille à l’oreille droite d’un homme homosexuel : cette coutume est apparue aux États-Unis dans les années 1980.

Vocabulaire sur la mode des années 1980

A backlash : un retour de bâton

Subtle details : des détails subtils

Jewelry : des bijoux

An earring : une boucle d’oreille

Le confort des années 1990

La mode dans les années 1990

Le culte du corps qui se développe dans les années 1990 entraîne une hausse des ventes de vêtements de sport (le fameux sportswear). Les tenues sont plus confortables et larges (on parle de mode baggy).

En 1934, la marque Champion commercialise le premier sweat à capuche. Et l’application des techniques de flocage (inventées dans les années 1930 également) au sweat des années 1980 rend ce vêtement personnalisable. Répondant ainsi au désir d’individualisme et de choix du consommateur des années 1990. Si le sweat est donc premièrement un vêtement de classe moyenne, il est ensuite rapidement associé au hip-hop, gagne la rue et voit son prix baisser. Expliquant pourquoi sa consécration est si courte.

Vocabulaire sur la mode des années 1990

The cult of the body : le culte du corps

Sportswear : des vêtements de sport

Baggy : large, ample

A sweatshirt : un sweat

A hoodie : un sweat à capuche

To print (with spray adhesive) : floquer

To emboss : imprimer en relief (sur un tissu par exemple)

La consécration des marques à partir des années 2000

La mode et les marques dans les années 2000

Dans les années 2000, le mode de consommation est ciblé sur la marque. Le jean inventé par Lévi-Strauss dans les années 1930 devient un emblème de la mode américaine. Les sacs Louis Vuitton sont devenus populaires, au même titre que les casquettes Von Dutch ou les survêtements Juicy Couture.

Le désir de personnalisation s’accentue d’autant plus dans les années 2000 et différents styles apparaissent, à l’instar du style emo (hérité des influences gothique et punk) ou du style streetwear.

Vocabulaire sur la mode des années 2000

A tracksuit : un survêtement

Jeans : un jean (attention, toujours au pluriel en anglais)

A cap : une casquette

Les vêtements et les accessoires ont une histoire

L’objectif de cet article était de te donner un panorama de l’évolution du style américain au XXᵉ siècle, pour que tu voies comment les différentes modes illustrent tes connaissances civilisationnelles et peuvent servir d’exemple en essay d’anglais.

Si ce sujet t’intéresse et que tu veux aller plus loin, tu peux également poursuivre tes recherches sur certains vêtements précis représentatifs d’une période historique ou d’une culture. Les vêtements ont en effet souvent une histoire très riche !

Le durag est par exemple le genre de bonnet ou fichu que tu peux voir sur la tête de certains rappeurs ou stars de hip-hop.

Le durag

On l’associe souvent à un signe communautaire et on entend parfois qu’il signifie que quelqu’un appartient à un gang. Le durag a donc subi tout un processus de criminalisation, mais savais-tu qu’il prenait origine dans l’esclavage ?

Les propriétaires d’esclaves demandaient aux femmes noires d’en porter non seulement pour cacher leur beauté, mais également pour éviter que leurs cheveux ne les gênent pendant leur travail. Les esclaves émancipés se sont ensuite réapproprié cet accessoire pour en faire un symbole de résistance.

Femmes noires portant le durag

Tu as maintenant une multitude d’exemples pour rédiger un essay d’anglais vraiment stylé ! Si tu souhaites mettre ces connaissances en pratique, voici un sujet type IENA qui te permettra éventuellement de le faire ! Et si tu souhaites continuer d’apprendre du vocabulaire, rendez-vous sur cet article !