Désormais, les étudiants qui intègrent le PGE d’une Grande École de Management après être passés par une prépa ECG, ECT, B/L, D1 ou D2 se verront remettre un certificat en plus de leur diplôme de fin de cycle master. Il s’agit d’un certificat de “Liberal Arts”, inspiré du modèle anglo-saxon. L’annonce a été faite ce mercredi 18 septembre par le président de l’APHEC (Association des professeurs de classes préparatoires) intervenant au cours d’un Webinaire consacré aux défis à relever par la prépa. Explications !
Le sujet revenait comme un serpent de mer depuis la mise en place du continuum CPGE/Grande École, il y a quelques années : comment identifier et valoriser le parcours effectué durant leurs années de classe préparatoire par des diplômés d’écoles de commerce ?
Un certificat pour garder la trace d’un parcours en prépa
Longtemps, l’APHEC a défendu la délivrance du grade de licence à l’issue de l’année de pré-master (première des trois consacrées au PGE pour les étudiants intégrés après une prépa). “L’option a finalement été abandonnée, principalement car il était complexe de désigner une licence spécifique à leur délivrer. Par ailleurs, le ministère ne semblait pas favorable et les écoles peinaient à se positionner, craignant qu’une partie de leur étudiants ainsi “gradés” quittent leurs rangs pour effectuer leur master chez un concurrent“, commente Alain Joyeux. Le président de l’APHEC, se réjouit de l’introduction de ce certificat comme outil de reconnaissance du parcours des préparationnaires.
Les anciens étudiants des classes préparatoires options ECG, ECT, B/L, D1 et D2 seront concernés par ce certificat of Liberal Arts venant valider les compétences acquises en prépa et développées en école. Les anciens étudiants de CPGE A/L devraient pour leur part se voir remettre un certificat “Humanités”.
“Outre le fait de souligner les acquis complémentaires de la prépa et de la Grande École, la délivrance de ce certificat a deux autres avantages, estime Alain Joyeux. Le principal : il va constituer une plus-value pour les diplômés qui pourront s’en prévaloir auprès de certains recruteurs y étant sensibles. Par ailleurs, il donne corps au continuum prépa/Grande École qui avait besoin d’une plus grande lisibilité et reconnaissance.”
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Recrutement : une plus-value pour les diplômés
Attention, il ne s’agit pas d’un diplôme en plus, insiste Alain Joyeux, mais bien d’un “élément d’identification donné à prosteriori, au moment de la diplômation. Ce certificat permet d’identifier un parcours spécifique qui n’est pas supérieur aux autres, mais différent“. “Aider les employeurs à repérer que des compétences particulières sont acquises à travers le continuum prépa/Grande École est une excellente chose. Tout comme répondre au fort besoin de reconnaissance des diplômés passés par une prépa était important. Je salue votre initiative commune“, a commenté Mathilde Gollety, présidente de la CEFDG, également intervenante au cours du Webinaire piloté par l’agence spécialisée NewsTank.
“Les diplômés de nos écoles vont en effet sortir avec ‘un papier de plus’, à la signification très grande pour eux. Les écoles, pour le compte de la CDEFM (n.d.l.r. Conférence des directeurs des écoles françaises de management), vont leur remettre ce certificat qui marquera un niveau de compétences non pas supérieur, mais différent. Toutes en sont très heureuses“, souligne Alice Guilhon. L’ex-présidente de la CDEFM et directrice générale de SKEMA Business School estime par ailleurs que cette annonce est parfaitement alignée avec le travail conduit par les écoles en lien avec le ministère de l’Enseignement supérieur sur les “blocs de compétences“.
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Une incarnation du continuum CPGE/GE
Le Conseil d’Administration de la CDEFM, qui compte une trentaine d’écoles membres, a validé le principe de délivrance de ce certificat inspiré du modèle anglo-saxon. Avant de se spécialiser en management ou en économie, les étudiants américains ou britanniques (par exemple) suivent des formations très généralistes auxquelles la prépa pourrait être comparée, dans le sens où elle apporte des compétences très transversales, même s’il est “réducteur” de considérer qu’elle est très puissante sur le plan académique seulement, souligne Alain Joyeux.
“La prépa n’est pas une expérience uniquement académique. Elle accompagne aussi le développement de soft-skills. De leur côté, les écoles ne sont pas ‘limitées’ au volet technique de la formation. Elles ont injecté dans leurs cursus des cours autour de disciplines phares en prépa, comme la géopolitique et la philosophie“, défend le président de l’APHEC.
Le certificat of Liberal Arts délivré aux futurs diplômés d’un PGE auquel ils auront accédé après une classe préparatoire est l’une des incarnations les plus visibles du continuum CPGE/GE. Une trajectoire bac+5 que les classes préparatoires et les Grandes Écoles proposent ensemble aux élèves de terminale de plus en plus nombreux à viser des études en management : les effectifs au sein des programmes visés et gradés des business schools ont plus que doublé en 10 ans (+51%) selon la CDEFM.
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