Le nombre de préparationnaires en voie EC a significativement augmenté à la rentrée 2024

Après une baisse drastique des effectifs en 2021 suite à l’application de la réforme dite “ECG”, les classes préparatoires économiques et commerciales (ECG et ECT) retrouvent des couleurs. Une embellie salutaire qui pourrait laisser du répit à certains établissements menacés de fermeture… mais qui ne signifie pas pour autant la fin des difficultés structurelles de la filière.

Après plusieurs mois de collectes de données, la Direction des Admissions et des Concours (DAC) a pu fournir à Major Prépa les résultats de son enquête de recensement au sein des différentes CPGE françaises et étrangères. Dans un contexte difficile pour les Grandes Écoles, dont le modèle s’est vu fragilisé par la fin des subventions publiques et la concurrence massive des écoles non reconnues par le ministère de l’Enseignement supérieur, c’est peu dire que ces derniers étaient attendus.

Ils se révèlent positifs : la remontée des effectifs se confirme, notamment pour les deuxièmes années (+6%). Les écoles pourront donc espérer jusqu’à 9 157 candidats à l’issue de la phase d’inscription aux écrits mi-janvier, soit 548 de plus qu’en 2023-2024. En première année, le nombre de neo-bacheliers qui sont entré en prépa EC croit plus timidement (+2%, 7 935 au total).

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La prépa fascine… et attire toujours

D’aucuns la voyaient péricliter lorsque les effectifs ont brutalement chuté suite à la réforme qui a mis fin aux séries ECS et ECE. C’est oublier qu’elle était consécutive à la réforme du lycée, ou réforme “Blanquer” ; or cette dernière a réduit considérablement la part d’étudiants suivant un enseignement de mathématiques en terminale. Dans la mesure où les maths restent un pilier inébranlable en prépa économique et commerciale, l’hémorragie était inévitable.

Depuis cependant, les effectifs ne cessent de remonter, bien qu’ils soient encore loin du zénith qu’a connu la filière, autour de 10 000 étudiants par année. Plusieurs facteurs l’expliquent : les parents et les lycéens ont mieux compris la réforme du lycée, et notamment que (contrairement à ce que prétendait la rhétorique de l’exécutif) les formations les plus sélectives exigent toujours de suivre la spécialité maths au lycée. La baisse patente du niveau des élèves français sur les disciplines fondamentales sert également la prépa, qui apparait comme une excellente voie pour pallier ces carences. N’oublions pas aussi le plaisir qu’ont les étudiants à retrouver un “groupe classe”, également détricoté par la réforme Blanquer.

Par ailleurs, les acteurs de la classe prépa ont su réagir et promouvoir la filière. Les dispositifs comme la campagne “#PREPARETOI” menée par la Cdefm ou la présence accrue dans les salons ont joué leur rôle dans ce regain. Major Prépa, qui est devenu l’année dernière la première chaîne étudiante de France sur YouTube (3,5 millions de vues en 2024) et le premier site académique de l’enseignement supérieur (6,5 millions de visites en 2024), a également beaucoup œuvré en proposant de nombreux formats pour permettre aux lycéens de se projeter dans une future vie de préparationnaire… déconstruisant nombre de mythes sur la prépa au passage.

Effectifs 2025 en CPGE EC : les évolutions par sous-filière

En deuxième année d’ECG, la croissance est notamment tirée par la sous-filière “ESH / maths appliquées” : ceci s’explique surtout par le constat, empirique, que les maths appliquées s’avèrent plus “rentables” au concours que les maths approfondies pour les candidats dont le niveau est intermédiaire. Ce phénomène se vérifie d’autant plus pour les premières années.

L’évolution des effectifs pour les deuxièmes années

L’évolution des effectifs pour les premières années