Major Prépa > Actualité > Ouverture d’une prépa ECG en 2026… à Dubaï !

La nouvelle nous a interpellés : dans un post sur son compte personnel LinkedIn, François-Xavier Manoury annonçait il y a quelques jours l’ouverture prochaine, à la rentrée 2026, d’une classe préparatoire économique et commerciale voie générale (ECG) à Dubaï. Bien sûr, certains établissements existent hors de notre Hexagone, notamment dans les territoires ultra-marins et au Maroc, qui constitue pour les écoles de commerce française un vivier important de préparationnaires (4 à 5% des effectifs totaux). Néanmoins, c’est la première fois qu’une telle classe ouvre dans l’émirat. Nous avons donc interrogé son fondateur pour en apprendre davantage.
L’interview de François-Xavier Manoury, fondateur de la première prépa ECG à Dubaï
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis François-Xavier Manoury, professeur agrégé de mathématiques en classes préparatoires ECG, actuellement en poste au lycée Saint Jean de Douai et à LPA (Paris 16).
Je suis cofondateur et directeur général de DE&R, Dream, Empower & Reach une société de coaching et de consulting dont le but est d’accompagner les individus et les organisations vers la réalisation de leur plein potentiel.
Pourquoi lancer une classe préparatoire ECG à Dubaï ?
Dubaï est aujourd’hui un carrefour mondial, multiculturel, en pleine croissance, qui ne cesse d’attirer de nombreuses familles francophones et internationales à la recherche d’une éducation de haut niveau. Il n’existe encore aucune classe préparatoire ECG dans la région, alors même que la demande est réelle.
Quel est selon vous le potentiel d’étudiants et leurs profils ?
Nous estimons un potentiel global d’environ 200 préparationnaires à Dubaï, notamment parmi les 1 600 lycéens des établissements français comme Mermoz, Pompidou ou l’AFLEC. Notre objectif n’est pas de recruter massivement, mais de constituer deux classes solides : une classe de première année (bizuths) et une classe de deuxième année (carrés), pour un effectif total d’environ 50 étudiants.
Les élèves de Dubaï ont un atout majeur : leur maîtrise des langues étrangères. Beaucoup sont bilingues, voire trilingues, ce qui constitue un véritable avantage dans les concours des grandes écoles de commerce.
Nous ciblons des élèves ambitieux, francophones, curieux et motivés, qui souhaitent rejoindre une prépa exigeante, structurée, et tournée vers la performance.
Qu’est-ce qui caractérise la pédagogie de EKA ?
La pédagogie d’EKA repose sur trois piliers :
L’excellence académique : des enseignants 100 % dédiés à la transmission, avec des contenus conçus par les meilleurs professeurs de prépa en France.
Les méthodes du sport de haut niveau et des neurosciences : apprentissage structuré en zones d’effort, préparation mentale, gestion du stress et optimisation de la mémorisation.
Le développement du leadership : nous formons des étudiants capables de s’adapter, de décider vite, de gérer la pression, et de devenir des leaders dans tous les domaines.
Qui constitue l’équipe enseignante ?
L’équipe enseignante est constituée de professeurs agrégés issus des lycées français de Dubaï et choisis pour leurs compétences pédagogiques. Les cours, exercices et sujets de concours sont préparés par les meilleurs enseignants de France en classes préparatoires.
Vous faites le parallèle entre les préparationnaires et les sportifs de haut niveau, pourquoi ?
J’ai une solide expérience du sport de haut niveau : j’ai été entraîneur régional de taekwondo, puis, après avoir été numéro un français en ultra-triathlon, je suis aujourd’hui coach de triathlètes de niveau mondial.
Pour moi, le parallèle entre préparationnaire et sportif de haut niveau coule de source : dans les deux cas, il faut de la discipline, un entraînement régulier, une gestion fine de l’effort, une préparation mentale solide, et une capacité à performer sous pression à un moment donné. C’est une quête d’excellence qui demande rigueur, persévérance et intelligence stratégique.
La vraie question, pour moi, c’est la suivante :
Pourquoi toutes les méthodes développées depuis un siècle pour améliorer la performance sportive — travail par zones d’intensité, préparation mentale, récupération, visualisation, self-talk, analyse de données — n’ont-elles jamais été appliquées à la performance scolaire ?
Aujourd’hui, n’importe qui préparant un marathon va s’entraîner avec intelligence : cinq séances par semaine, toutes différentes, réparties entre endurance, vitesse, récupération, renforcement, etc.
Mais un préparationnaire, lui, peut se retrouver à faire cinq fois dans la semaine exactement la même séance : trois heures d’exercices de maths, avec la même intensité, sans récupération mentale, sans stratégie d’effort, sans optimisation.
Pourquoi cette absurdité perdure ?
Pourquoi le sport de haut niveau a su professionnaliser la performance… et pas l’école ?
Quelles sont vos ambitions en matière d’intégration pour cette première promotion ?
Nous avons structuré notre programme pour permettre à nos élèves d’intégrer le top 5 des écoles de commerce françaises. Notre conviction : tout est une question de méthodes et d’attitude. Quel que soit le niveau de départ, avec un cadre structurant, un accompagnement personnalisé et une méthodologie inspirée du sport de haut niveau, chaque étudiant peut atteindre l’excellence.
Mais au-delà des résultats, notre objectif est de former des étudiants solides, autonomes, confiants, et prêts à performer dans tous les environnements. Qu’ils réussissent les concours, certes, mais surtout qu’ils soient capables d’assumer leur rôle dans le monde avec leadership et responsabilité.
Chez EKA, l’intégration est un objectif, mais l’épanouissement est une priorité. Parce qu’un étudiant qui se connaît, qui sait pourquoi il travaille et comment progresser, est un étudiant qui ira loin, bien au-delà des concours.