Major Prépa te propose aujourd’hui une analyse du sujet LV1 Allemand ECRICOME 2025. Quelles étaient cette année les attentes du jury ? Sur quel(s) point(s) fallait-il être particulièrement prudent ? L’épreuve n’est absolument pas à négliger, son coefficient peut atteindre 5 dans certaines écoles ! Nous répondons à toutes tes questions dans cet article. Tu peux dès à présent retrouver le sujet d’allemand LV1 ECRICOME 2025 en cliquant sur le lien.

Alors analysons ce sujet pour voir quelles difficultés ont pu survenir et quels axes de réflexion pouvaient être attendus par le jury.

Tu peux consulter les coefficients détaillés de cette épreuve et voir pour quelles écoles elle compte !

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L’analyse de l’épreuve LV1 Allemand ECRICOME 2025

VERSION

Le texte s’inscrivait dans l’actualité de l’été 2024 avec la réélection d’Ursula Von der Leyen à la présidence de la Commission Européenne (18 juillet 2024).

Plusieurs termes, bien que courants dans la presse, exigeaient un bon niveau de vocabulaire politique, social et institutionnel :

  • “Volkswirtschaft“ : signifie « sciences économiques » (et non « économie du peuple »).
  • “Ministerpräsident von Niedersachsen“ : fonction politique à traduire par « ministre-président de Basse-Saxe », ce qui demande une connaissance minimale du système fédéral allemand.
  • “mächtigste Frau der Welt“ : terme superlatif à traduire par “la femme la plus puissante du monde”
  • “Bundesregierungen“ : il s’agit de gouvernements fédéraux, et non d’un terme vague comme gouvernement central.
  • “Aufenthalt” : le séjour

La structure grammaticale était exigeante :

  • La phrase „Nach der Europawahl 2019 war die Wahl von der Leyens für viele überraschend“ peut être piégeuse : elle pouvait être traduite par “son élection a surpris beaucoup de personnes”.
  • Certaines phrases étaient longues avec des verbes placés en fin de proposition : par exemple „wo ihr Mann an der Stanford-University lehrte“ nécessitait d’identifier le verbe correctement à la fin.

Ce texte requérait des candidats une excellente maîtrise du vocabulaire politique et institutionnel allemand ainsi qu’une attention particulière aux structures syntaxiques complexes, parfois camouflées par des formulations fluides.

THÈME

Le texte, à première vue limpide, posait en réalité de nombreux défis linguistiques et interprétatifs. Il faisait par ailleurs écho aux débats sur l’immigration et l’accueil de réfugiés relancés par l’AfD.

La narration repose sur une grande économie de moyens, mais chaque mot est chargé de sens. L’effet d’étonnement de Mourad dès la première phrase (« n’en croit pas ses yeux », « le laisse sans voix ») est une expression idiomatique dont il fallait restituer la dimension émotionnelle. De la même manière, l’expression « il n’était nulle part bienvenu » ne se limite pas à une simple indication factuelle.

Le texte alterne entre plusieurs types de narration :

  • Le point de vue interne de Mourad (premier paragraphe) : empathie et émotion.
  • Le discours indirect libre dans les propos de Holger et Karin, qui sont intégrés sans guillemets : « C’est bien naturel. À quoi cela sert-il d’avoir une chambre vide… » . Cela suppose une capacité à identifier qui parle et à distinguer les niveaux de discours.

Enfin, le texte présentait des difficultés linguistiques particulières :

  • “Euphorie”, “fraternité”, “liberté retrouvée”, “incrédules” : lexique relativement abstrait, dont la traduction ou reformulation exacte nécessitait une certaine précision et de la nuance.
  • « Ils ont les larmes aux yeux » : traduction littérale possible, mais c’est une expression figée qu’il fallait manier avec délicatesse pour ne pas en perdre la portée émotive.
  • “les embrassades” pouvait être traduit par “die Umarmungen”
  • “sans voix” pouvait être traduit par “sprachlos”
  • “Il n’était nulle part bienvenu” pouvait être traduit par “er war nirgends willkommen”

Le texte demandait une très bonne maîtrise du vocabulaire affectif et historique, une lecture attentive des structures énonciatives, notamment le mélange entre narration et discours rapporté, ainsi qu’une compréhension fine de l’intertextualité historique (la chute du mur de Berlin mise en miroir avec l’accueil des réfugiés).

ESSAIS

Sujet 1 : ce sujet invitait à réfléchir à l’importance de la mémoire collective dans la construction de l’identité nationale. Il était pertinent d’évoquer le rôle de l’histoire dans la transmission des valeurs, la cohésion sociale, mais aussi dans l’apprentissage des erreurs du passé. Il était possible d’évoquer les 80 ans de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau par les troupes soviétiques. Sur ce sujet, il était plus facile d’utiliser ses connaissances en civilisation.

Sujet 2 : ce sujet confrontait deux réalités contradictoires de la jeunesse contemporaine : l’hyperconnexion numérique et le sentiment d’isolement croissant. Une réponse nuancée était attendue, montrant comment les réseaux sociaux peuvent à la fois créer du lien et générer solitude, comparaison permanente et anxiété sociale. Il était possible d’aborder des notions comme la superficialité des échanges en ligne, le besoin d’authenticité, et l’impact psychologique de la vie numérique.

 

L’équipe Major Prépa te souhaite bon courage pour la dernière journée d’épreuves ECRICOME !