Les Jeux olympiques de Paris approchent à grands pas et c’est l’occasion de parler de l’activisme dans le sport. Cette thématique est tombée aux concours en 2022 à l’épreuve d’anglais LV1 IENA, et c’est un thème qui pourrait tout à fait retomber à l’écrit ou même à l’oral. D’où l’intérêt de le maîtriser ! Les JO ont souvent fait l’objet de polémique, car les athlètes les considèrent comme l’endroit idéal pour dénoncer des situations préoccupantes.
John Carlos et Tommie Smith, ou l’activisme dans le sport contre le racisme aux États-Unis
Cet événement est sûrement l’un des plus iconiques dans l’histoire des Jeux olympiques. Cela s’est déroulé aux JO de Mexico en 1968. Durant la cérémonie des remises des médailles, les athlètes américains John Carlos et Tommie Smith (respectivement arrivés 1er et 3e au 200 mètres) ont levé leurs poings pour dénoncer le racisme aux États-Unis.
Finalement, le Comité international olympique a expulsé les deux athlètes du village olympique. Ils étaient en effet accusés de ne pas respecter le caractère apolitique des Jeux. C’est assez paradoxal de voir que ces deux athlètes sont vus comme des légendes aujourd’hui, alors même qu’ils ont été peu soutenus en 1968.
Megan Rapinoe, ou l’activisme dans le sport contre l’inégalité homme-femme
Cette joueuse de football américaine est non seulement une des plus douées de sa génération, mais aussi un symbole de l’activisme dans le sport. Elle s’est montrée très engagée à plusieurs reprises pour les causes LGBT et contre le racisme, mais je vais te développer sa lutte contre l’inégalité homme-femme dans le sport.
La femme de 38 ans a longtemps dénoncé les inégalités salariales entre elle et ses coéquipières et l’équipe masculine américaine. En effet, l’équipe féminine a gagné quatre Coupes du monde, tandis que l’équipe masculine n’en a gagné qu’une, et cette dernière rapporte globalement moins de profits que la première.
Le 8 mars 2019, lors de la Journée internationale des droits des femmes, elle et 27 de ses coéquipières ont porté plainte contre la Fédération des États-Unis du football, l’accusant de « discrimination sexuelle institutionnalisée » et espérant obtenir une égalité salariale. Cette affaire a pris fin en février 2022, quand l’équipe et l’USFF ont conclu un accord, donnant gain de cause aux athlètes.
L’été 2019, montée de l’activisme
Les Jeux panaméricains de 2019 se sont tenus du 26 juillet au 11 août à Lima, la capitale du Pérou. Pendant l’édition de ces Jeux, de nombreux athlètes ont montré leur engagement pour certaines causes, comme Megan Rapinoe.
Elle s’est montrée très solidaire de Colin Kaepernick, joueur de la NFL. Ce dernier a protesté contre l’oppression raciale et la brutalité policière aux États-Unis.
Le scandale des Jeux olympiques de Tokyo 2020
Pour répondre à l’explosion d’activisme, le CIO a mis en place des nouvelles règles pour les jeux d’été 2020. Les « gestes de nature politique, comme des gestes de la main ou se mettre à genoux » ont été bannis. Cette interdiction est venue compléter la Charte olympique, qui atteste que : « Aucune manifestation politique, religieuse ou de propagande raciale n’est permise sur les sites olympiques. » Ces nouvelles lignes directrices suivent l’idée que le sport est censé unir et non diviser, et que, par conséquent, il doit être le lieu de neutralité politique.
La neutralité politique est audible, mais elle est en réalité gangrénée d’hypocrisie quand elle est employée par le CIO. En effet, la marque « apolitique » du CIO est profondément politique. Il a par exemple autorisé les Jeux olympiques d’été à Berlin en 1936 ainsi que les saluts nazis. Or, le CIO était bien au courant de la situation anormale du pays par rapport à la population juive. Le Comité a aussi autorisé la participation de l’équipe de l’Afrique du Sud sous l’apartheid jusqu’aux années 1960. Il l’a interdite avec rancœur face à la pression internationale.
Ces nouvelles lignes directrices posent aussi problème par rapport à l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui déclare que : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre sans considération de frontières les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit. »
Une citation
Voici une citation de Nelson Mandela en 2000 sur le sport que tu peux retenir :
« Sports has the power to change the world. It has the power to inspire. It has the power to unite people in a way that little else does. It speaks to youth in a language they understand. Sport can create hope where there was only despair. »
Vocabulaire de l’activisme dans le sport
The black power salute : poing levé du « Black Power »
To file a complaint against : porter plainte contre
To prohibit : interdire
Guidelines : lignes directrices/règles
Raise one’s fist : lever son poing
J’espère que cet article t’a permis d’apprendre de nouvelles choses sur le sport comme moyen d’activisme !