réchauffement

Le réchauffement climatique représente une menace urgente et potentiellement irréversible pour les sociétés humaines et la planète. Nier un tel fait scientifiquement prouvé, rejeter la réalité du changement climatique et adopter une politique d’attentisme revient à s’asseoir sur une bombe à retardement environnementale, économique, humanitaire et sociale, alimentée par des intérêts économiques et politiques personnels. Ce qui pourrait expliquer la méfiance croissante de la nation envers les politiciens.

Que révèlent les décisions des hommes politiques et les différentes COP sur la perception des politiciens par la nation et sur la politisation des préoccupations environnementales ?

I) La dure réalité du changement climatique doit être confrontée de toute urgence

1) La population mondiale ne peut plus ignorer les signes visibles du changement climatique

L’augmentation des températures

Depuis 2000, le monde a connu 16 des 17 années les plus chaudes jamais enregistrées. Y compris 2016, l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec une élévation plus rapide du niveau de la mer le long des côtes, des tempêtes qui se multiplient, des catastrophes naturelles plus intenses. En plus de la fonte des glaciers, d’une floraison plus précoce et d’un nombre croissant de feux de forêt.

2) Le réchauffement de la planète n’est pas un canular, le changement climatique n’est pas naturel mais d’origine humaine

Quelques chiffres :

  • la réalité est en faveur d’un consensus scientifique : 90 % des scientifiques de tous les domaines de la science croient que le changement climatique est réel ;
  • 97,1 % de tous les articles scientifiques s’accordent à dire qu’il est causé par l’homme. En effet, depuis que la révolution industrielle est entrée dans l’ère du charbon, du pétrole et du gaz, l’homme a augmenté de plus de 44 % le niveau de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. La moitié de cette augmentation a eu lieu depuis 1980, avec un pic en 2016.

Ce phénomène mondial de prise de conscience n’a pas échappé à des politiciens climatosceptiques. Trump, par exemple, a considéré le changement climatique comme un canular imaginé par la Chine pour s’assurer un avantage commercial déloyal. Ce qui a généré un sentiment de méfiance et de doute envers les politiciens.

II) La méfiance à l’égard des hommes politiques

1) Suspicion et manque de fiabilité

Le président Trump a qualifié le changement climatique de « mythique », « inexistant » ou encore de « canular coûteux ». Mais il l’a également décrit par la suite comme un « sujet sérieux ».

2) Écart entre ses affirmations et la réalité

Trump affirme à tort que des mesures ont été prises pour réduire la quantité d’émissions de CO2, alors qu’en réalité :

  • il a annoncé le retrait des États-Unis des accords de Paris de 2015 sur le changement climatique ;
  • il a annulé la plupart des politiques climatiques d’Obama : en 2017, Trump a abandonné le Clean Power Plan que Barack Obama avait adopté en juin 2014 pour limiter la pollution au carbone des centrales électriques polluantes de 30 % d’ici 2030. Le Clean Power Plan était une pièce centrale dans l’effort des États-Unis pour réduire leur niveau d’émission de carbone, comme le pays s’y était engagé en 2015.

3) Autocontradiction

Le président Trump a écarté les alarmistes qui veulent « contrôler tous les aspects de la vie des Américains ». Et ce, en exprimant le soutien des États-Unis à une initiative visant à planter mille milliards d’arbres. Trump a certainement « faussement appelé » le changement climatique « canular » pour ne pas avoir à dépenser des milliards de dollars destinés à aider les pays les moins développés à faire face au réchauffement de la planète.

En répondant à une question sur le changement climatique, après avoir séché une session du G7 sur le sujet, Trump a affirmé que la richesse américaine était basée sur l’énergie et qu’il ne la mettra pas en péril pour des projets trop ambitieux.

Rappelons que lorsque Trump se dirigeait vers la campagne de réélection, il a déclaré à tort que les États-Unis avaient dépassé les autres pays en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Il est passé ainsi pour un homme politique manipulateur. Cela devrait nous rappeler la flexibilité intéressée de tous les politiciens qui modifient leurs programmes environnementaux pour ne pas perdre de voix.

So whom to turn to? Whom should we trust?

III) COP26 : un fossé entre les engagements pris par les pays et leurs politiques

La lutte contre le changement climatique nécessite une MISE EN ŒUVRE, des actions immédiates, urgentes, concrètes et réalisables. Elle nécessite surtout d’harmoniser les politiques et de parvenir à un consensus. Pour citer le discours de Greta Thunberg : « Enough with the politicians’ empty words; enough with Donald Trump’s contradictory, paradoxical and confusing statements about climate change. »

Ainsi, pour combler le fossé entre les promesses et la réalité, le Royaume-Uni devrait collaborer avec les signataires pour adopter un plan de mise en œuvre comprenant des objectifs intermédiaires et des mécanismes de suivi. Et ce, afin de responsabiliser toutes les parties pour obtenir des résultats rapidement. Et il doit montrer l’exemple en adoptant une loi forte dans son pays, limitant les importations de produits agricoles issus de la déforestation ou liés à des violations des droits.

En témoigne le cas des peuples indigènes en Argentine, et ailleurs en Amérique latine, et des communautés locales en République démocratique du Congo qui continuent d’attendre l’adoption d’un cadre juridique dans le pays pour reconnaître leurs droits sur leurs territoires traditionnels.

Therefore, will a harmonisation of decisions ever be reached?

IV) La situation au Royaume-Uni

Le Royaume-Uni se fixe des objectifs nationaux pour atteindre des émissions proches de zéro d’ici 2050. Mais le gouvernement n’a jamais réussi à atteindre ses objectifs précédents en matière de changement climatique. Alors qu’il est apprécié pour des politiques telles que l’élimination progressive des voitures conventionnelles, il échoue en matière d’isolation des habitations.

L’Angleterre veut augmenter le nombre de trajets en avion contre l’avis de ses conseillers et souhaite autoriser un champ pétrolifère près des Shetland. En plus de la construction de plus de routes et le fameux HS2, très lourd en carbone.

De plus, les bâtiments représentent environ 30 % des émissions de gaz à effet de serre au Royaume-Uni chaque année. Qu’il s’agisse de chauffer les maisons ou d’alimenter des ordinateurs, une grande partie de cette énergie provient des combustibles fossiles.

V) Quid des États-Unis ?

Il y a des embrouilles politiques similaires aux États-Unis. Le président Joe Biden a du mal à faire passer ses mesures vertes au Congrès et son programme d’infrastructures de mille milliards de dollars pour les routes, les ponts, les aéroports et les ports produira des millions de tonnes d’émissions de gaz à effet de serre dues au béton et à l’acier utilisés pour les construire, ainsi qu’au trafic que ces constructions vont générer.

Les structures urbaines font également partie du problème du changement climatique. Il est donc essentiel de s’orienter vers les énergies renouvelables, de rénover les espaces actuels et de prendre en compte l’impact sur le climat lors de la construction.

Te voilà dorénavant avec de nouveaux outils en main pour affronter au mieux bon nombre de sujets à l’écrit comme à l’oral sur les thématiques de l’environnement, de la COP et de la politisation des causes environnementales. Pour approfondir encore plus tes connaissances, n’hésite pas à lire notre article sur comment lutter contre le choc climatique.