The American Dream est l’un des grands idéaux des États-Unis et il est ancré dans la deuxième phrase de leur Déclaration d’indépendance. Cependant, avec l’accumulation des crises économiques, sociales et politiques, ce concept propre aux États-Unis ne semble devenir qu’une illusion.
De ce fait, le rêve américain est-il une utopie ?
Définition et origine
Le rêve américain, que l’on retrouve parfois dans l’expression « Chasing the American Dream », est un ethos national des États-Unis. Dans ce dernier, la liberté inclut la promesse de la possibilité de prospérité et de succès.
Dans le rêve américain, exprimé pour la première fois par James Truslow Adams en 1931, « life should be better and richer and fuller for everyone, with opportunity for each according to ability or achievement ». Et ce, indépendamment de la classe sociale ou des circonstances de la naissance.
Cette idée est ancrée dans la deuxième phrase de la Déclaration d’indépendance des États-Unis. Elle stipule que tous les hommes sont créés égaux et qu’ils sont dotés par leur Créateur de certains droits inaliénables, dont la vie, la liberté et la recherche du bonheur.
Discours d’Obama sur les « Dreamers »
Obama and his administration decided to give rise to the Dream Act in order to assist (= help) the so-called “Dreamers” fulfill their dream. They are young people who studied in US schools, played in US neighborhoods and pledged allegiance to the US flag.
They are Americans in their heart, in their minds, in every single way but one: on paper. They were brought to US by their parents — sometimes even as infants — and often had no idea that they were undocumented until they applied for a job, a driver’s license, or a college scholarship. Obama thus offered to make their dream come true through the Dream Act, the dream of being and feeling American.
Contextualisation
En rendant l’obtention de la citoyenneté américaine pour les migrants illégaux plus difficile, en particulier ceux qui sont entrés illégalement aux États-Unis lorsqu’ils étaient enfants (the Dreamers), l’administration Trump compromet (jeopardizes) leurs chances de réaliser leur rêve (fulfill their dream) et limite leur possibilité d’évoluer socialement et économiquement.
Tous les Américains peuvent-ils connaître une mobilité absolue ascendante (experience upward absolute mobility) lorsque le revenu et les inégalités sociales prévalent dans le pays ? Le rêve américain a toujours été synonyme d’un récit national selon lequel n’importe qui peut passer de la misère à la richesse (rise from rags to riches). Mais ce rêve est-il accessible à tous ?
Trump proposait de le renouveler à travers son fameux slogan « Make America Great Again ». Mais pour le rendre réel, il aurait éventuellement fallu reconsidérer l’accès des habitants aux soins de santé et proposer, par exemple, une assurance maladie universelle.
Le rêve américain est affaibli
Les États-Unis se sont bâtis sur la conviction que tout le monde peut avoir sa part d’un pays d’abondance (a land of milk and honey), dans lequel l’éthique de travail puritaine favorise et justifie les réalisations individuelles. Les écrits d’Horatio Alger et les succès de Silicon Valley 2.0 suggèrent que l’Amérique est un endroit où de grands progrès peuvent être faits en une seule génération.
Néanmoins, les économistes conviennent que la classe moyenne a diminué aussi bien dans la taille (has shrunk in size) que dans le revenu. De plus, l’éducation collégiale est un rêve lointain (a remote dream). En effet, la dette des étudiants va au-delà de la barre des mille milliards de dollars.
La mobilité sociale est réduite
Le socialiste démocratique américain, Michael Harrington, avait déjà placé la pauvreté au centre de ses préoccupations en 1962. Il écrivait que ceux à qui l’on refusait le minimum en termes de santé, de logement, de nourriture et d’éducation (« those who are denied the minimum levels of health, housing, food, and education ») représentaient 40 à 50 millions de personnes.
Aujourd’hui, l’inégalité croissante des revenus et la stagnation des salaires réels donnent à penser que travailler pour sortir de la pauvreté est une bataille plus ardue (working one’s way out of poverty is more of an uphill battle).
Le film Coming apart de Charles Murray, sorti en 2012, illustre cela. L’optimisme a fait place à la frustration et à la colère. Le rêve américain n’est plus inspirant, mais tue les travailleurs. Il est devenu un cauchemar pour les démunis qui n’ont pas les moyens de se payer l’équipement nécessaire pour suivre les cours virtuels mis en place depuis la propagation de la pandémie de coronavirus.
À Washington D.C., 19 % des étudiants n’ont pas Internet. Par conséquent, la transition vers les cours en ligne a créé un certain fossé numérique.
L’American Dream est-il un mythe ?
Le rêve américain doit être confronté à la réalité américaine. Le changement climatique remet en question le coût d’une croissance effrénée, en plus de la consommation qui a épuisé les ressources naturelles. Tous les Américains devraient-ils donc poursuivre leur vision matérialiste personnelle du rêve américain, malgré la dégradation progressive de l’environnement ?
En effet, la vision du rêve américain fondée à la fois sur l’individualisme et le matérialisme a atteint son apogée et une nouvelle vision collective s’impose.
Un nouveau rêve américain semble avoir émergé
Le concept d’« économie partagée » (shared economy) peut temporairement sauver la nation de la stagnation sociale et économique. Les personnes auparavant marginalisées peuvent maintenant contribuer, peu importe le montant, à tous les niveaux de la vie.
Ces personnes sont prêtes à offrir leur « expertise » en échange d’une rémunération et d’une reconnaissance financières, mais à un prix beaucoup plus bas qu’un expert qui effectue le même travail. Cela a mené à la prolifération d’occasions d’affaires (proliferation of business opportunities), comme Airbnb et Uber.
Cette économie partagée est basée sur des opportunités ponctuelles (one-off opportunities) et permet ainsi aux individus auparavant marginalisés de grimper en quelque sorte l’échelle sociale (somehow climb the social ladder).
Un nouveau rêve américain semble avoir émergé avec ces nouvelles possibilités d’emploi qui apparaissent progressivement. Le principe d’économie partagée démocratise donc l’accès à certains services et facilite la mobilité ascendante. Mais ces travailleurs ne seront jamais aussi bien rémunérés que les professionnels.
Conclusion
« The land of opportunity may now be referred to as the land of immobility or rather the land of decline and suffering. »
L’Amérique, qui est généralement dépeinte comme la terre de l’opportunité et de la méritocratie, semble donc être devenue la terre de l’opportunisme et du népotisme. Le Canada et l’Australie ont deux fois plus de mobilité économique. Puisque les États-Unis ont beaucoup plus de familles brisées, de chefs de famille monoparentale et d’arrangements familiaux dysfonctionnels que le Canada et l’Europe.
En effet, les villes avec des familles fortes, des groupes de soutien civique et une orientation de service communautaire font bien sûr la mobilité sociale et économique. C’est la raison pour laquelle Salt Lake City, qui est dominée par les mormons, a des classements de mobilité extrêmement élevés. Et pourtant, il serait difficile de changer la situation pour le mieux. Les villes ne peuvent pas être rapidement repensées pour intégrer les familles pauvres. Encore moins pour créer une plus grande densité.
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