Tu en as marre de toujours parler des mêmes pays en colle d’anglais ? Le Royaume-Uni et les États-Unis ne sont pas les seuls pays anglophones. Cet article te présente 10 nations que tu peux utiliser pour illustrer tes arguments aux oraux et impressionner ton jury. Prêt(e) à embarquer pour un voyage autour du globe ?
Les pirates des Bahamas
Les Bahamas ne sont pas seulement des plages de sable blanc et des eaux cristallines où tu rêves de te prélasser. En effet, elles ont une riche histoire et constituent ainsi un exemple parfait en colle.
Commençons avec la période coloniale. Avant l’arrivée de Christophe Colomb le 12 octobre 1492, les Bahamas étaient habitées par des autochtones (notamment les Lucayens). Ces derniers furent les premiers à voir arriver Christophe Colomb sur le territoire américain. Rien aux Bahamas n’avait d’intérêt pour Colomb, si ce ne sont les Lucayens, qu’il a ramenés en Espagne pour les esclavagiser. Cela constitue donc un bon exemple des ravages du colonialisme…
Tu peux aussi parler du commerce des pirates qui a eu lieu aux Bahamas. Elles ont en effet été le repaire de figures notoires des XVIIe et XVIIIe siècles, à l’instar de Barbe Noire. La géographie complexe de l’archipel, avec ses nombreuses îles, criques cachées et eaux peu profondes, en a fait un bastion idéal pour ces individus. Ils y ont instauré un régime fondé sur la liberté, mais également la terreur. Certains gouverneurs des Bahamas fermaient les yeux sur les activités des pirates en échange d’une part de leurs butins. Leur régime fonctionnait donc grâce à la corruption.
Au XVIIIe siècle, les Britanniques ont intensifié leurs efforts pour éliminer la piraterie dans les Caraïbes. L’ascension de la piraterie nuisant considérablement au commerce dans la région. En 1718, le roi George Ier a accordé une amnistie générale aux pirates, offrant une immunité à ceux qui renonceraient à leur vie de hors-la-loi. Il a également envoyé des corsaires tels que Woodes Rogers pour éradiquer les pirates restants.
Cet exemple montre ainsi comment l’histoire nourrit ensuite les mythes, le folklore et l’imaginaire collectif. En effet, qui, étant enfant, n’a jamais entendu parler des pirates ? D’ailleurs, si tu t’intéresses aux pirates, n’hésite pas à lire notre article à ce sujet.
Le post-colonialisme aux Grenadines
Comme les Bahamas, les Grenadines ont une riche histoire ancrée dans le colonialisme. Il peut être intéressant d’examiner l’évolution de ces îles durant la période post-coloniale. L’indépendance a en effet apporté de nouvelles dynamiques politiques, économiques et sociales. Les habitants ont réussi à préserver leur culture tout en naviguant dans un monde en mutation rapide.
Pour ce faire, les Grenadines ont promu musique, danse et artisanats locaux. Les festivals et les événements communautaires ont joué un rôle crucial pour célébrer et préserver la culture locale. L’un des festivals les plus connus est le Nine Mornings Festival, qui se déroule pendant les neuf jours précédant Noël.

En outre, Les Grenadines ont mis en place des mesures de conservation pour protéger les lieux importants, notamment les monuments historiques ou sacrés tels que la cathédrale de l’Assomption à Kingstown, dont l’architecture aux styles éclectiques (maure, roman, byzantin, vénitien ou encore flamand) peut servir une argumentation sur le melting pot.
Si tu t’intéresses à l’actualité de ces pays, sache que les Grenadines ont récemment signé l’alliance latino-américaine pour lutter contre l’inflation, à propos de laquelle Major-Prépa a écrit.
Les conséquences internationales de la guerre des Malouines
L’un des épisodes les plus marquants de l’histoire récente de ce pays est la guerre des Malouines (Falklands war) entre l’Argentine et le Royaume-Uni en 1982. L’Argentine a revendiqué la souveraineté des îles alors que le Royaume-Uni y exerçait un contrôle depuis le XIXe siècle.
Ce qui a débouché sur un conflit armé de plusieurs mois. L’invasion argentine des îles en avril 1982 a été perçue comme une tentative visant à renforcer la légitimité nationale, tout en détournant l’attention des problèmes économiques et politiques internes. Le Royaume-Uni a réagi à l’invasion en envoyant une force expéditionnaire (expeditionary force) pour reprendre le contrôle des Malouines. Ce conflit s’est soldé par la victoire des Britanniques.
Bien que court, ce conflit éclair a eu d’importantes répercussions sur la scène internationale. Côté britannique, la victoire a renforcé la position du Royaume-Uni en tant que puissance militaire et a consolidé le soutien national derrière le gouvernement de Margaret Thatcher.
En revanche, pour l’Argentine, cette guerre a non seulement constitué un échec humiliant, mais a également entraîné la chute du régime militaire en place. Elle a également été la cause d’une période d’isolement diplomatique. Cet exemple peut donc servir un argument à propos des revendications territoriales ainsi que leurs conséquences sur le long terme.
Et si tu veux plus d’informations sur ce sujet, rendez-vous sur cet article.
Le tourisme de masse aux Fidji
Au cours du XXe siècle, les Fidji sont devenues une destination touristique prisée. Cela te permet de les utiliser comme exemple pour parler du tourisme de masse et de ses conséquences sur l’économie et la culture locale. Si tu veux en savoir plus sur le tourisme international, consulte notre article à ce propos.
Si d’un côté, le tourisme a permis une promotion de la culture locale aux Fidji, il a aussi entraîné une commercialisation de certaines pratiques culturelles pour répondre aux attentes des visiteurs étrangers. Cette dynamique a conduit à une altération de certaines traditions afin de les rendre plus attrayantes pour les touristes. Par exemple, le « chant d’au revoir » que les hôtels fidjiens proposent n’est que peu spontané et traditionnel…
En parlant d’hôtels, ces derniers contribuent largement au PIB des îles et créent des emplois, au même titre que toutes les attractions touristiques mises en place. Néanmoins, l’argent du tourisme n’est réinvesti que dans les zones touristiques, aggravant la dichotomie opposant zones aisées et zones plus modestes. Cela crée ainsi des disparités socio-économiques.
De plus, l’impact environnemental du tourisme est un sujet préoccupant aux Fidji. L’augmentation du nombre de visiteurs a entraîné des pressions sur les écosystèmes fragiles, en particulier sur les récifs coralliens, les forêts et les zones côtières. Pour atténuer les effets négatifs du tourisme, les autorités fidjiennes ont mis en place des politiques de gestion et de durabilité. Des programmes de préservation de l’environnement, de sensibilisation des touristes à la culture locale et à l’écologie, ainsi que des initiatives pour encourager un tourisme plus responsable sont en cours. Ainsi, de plus en plus d’hôtels bénéficient par exemple du label écoresponsable EarthCheck. Les îles Fidji sont donc un bon exemple à utiliser si tu tombes sur un article à propos de l’environnement.
Le multiculturalisme à Singapour
L’indépendance de Singapour en 1965 a marqué un tournant majeur. Malgré ses ressources limitées, Singapour a misé sur l’éducation, la technologie et l’innovation pour devenir l’un des leaders économiques d’Asie. La diversité culturelle de Singapour est un aspect essentiel de son histoire. Sa population composée de multiples groupes ethniques et religieux peut te permettre d’argumenter sur la mixité culturelle en colle d’anglais.
La ville est divisée en divers quartiers reflétant ce multiculturalisme. Chinatown, Little India, ou encore Kampong Glam (avec sa mosquée et ses influences malaises) sont des quartiers où les communautés préservent leurs traditions.
En outre, Singapour célèbre les festivals et événements culturels de chaque communauté de manière inclusive. Des festivités comme le Nouvel An chinois, Deepavali, Hari Raya Puasa, ou encore le Vesak Day sont reconnues comme jours fériés nationaux. Cela permettant à tous de participer et de comprendre les différentes cultures. Le fait que toutes ces fêtes soient des jours fériés nationaux montre les politiques inclusives et interculturelles mises en place à Singapour. Similairement, les écoles ont un programme éducatif multiculturel et multilingue, favorisant l’échange culturel dès le plus jeune âge.
Singapour est donc l’exemple à utiliser si tu veux illustrer un argument sur le multiculturalisme. Et si Singapour te semble être une destination de rêve, pourquoi ne pas faire comme Camille, qui y est allée après son école de commerce pour travailler dans le conseil, comme elle l’explique dans cette vidéo réalisée par Major-Prépa.
Le reggae en Jamaïque : un art engagé
La Jamaïque a été un centre majeur de l’esclavage dans les Caraïbes. La traite transatlantique a apporté des milliers d’esclaves africains sur l’île pour travailler dans les plantations. L’abolition de l’esclavage en 1838 a été un tournant majeur, marquant une période de lutte pour l’émancipation et la quête de l’identité jamaïcaine.
Dans ce paysage, le reggae est donc bien plus qu’une simple musique. C’est un véritable reflet des aspirations du peuple jamaïcain à la justice et la liberté.
Le reggae est né dans les quartiers défavorisés de Kingston, la capitale jamaïcaine. Il est issu des rythmes du ska et du rocksteady, mais ce qui le distingue est son engagement social et politique. Les paroles des chansons reggae portent souvent des messages à propos des inégalités. Elles évoquent la lutte contre l’oppression et la recherche d’une vie meilleure.
Note que le reggae n’était pas simplement une musique, c’était une culture. Il était lié au mouvement rastafari, une croyance spirituelle qui prônait la libération des opprimés et le retour à la terre.
Bob Marley, l’une des figures les plus emblématiques du reggae, a transcendé les frontières jamaïcaines pour devenir une voix internationale de la liberté et de l’espoir. Get Up, Stand Up est par exemple une chanson contre le racisme, tandis que People Get Ready prône la solidarité. Grâce à lui, le reggae est devenu un symbole mondial de protestation pacifique.
Tu peux dès lors parler du reggae et de ses origines si tu souhaites avancer des arguments à propos de l’art engagé.
La mémoire au Ghana
Les forts et châteaux tels qu’Elmina et Cape Coast situés le long de la côte ghanéenne étaient des symboles de domination coloniale et des points de départ pour la traite des esclaves. Des milliers d’Africains capturés étaient détenus dans ces forts avant leur transport forcé vers l’Amérique. Aujourd’hui, ces forts et châteaux sont des sites de commémoration qui rappellent les souffrances endurées par les esclaves.

En tant que touriste, tu peux aujourd’hui parcourir la route des Esclaves du Ghana, qui comprend les vestiges de 20 châteaux érigés à partir du XVe siècle par diverses puissances coloniales européennes telles que le Portugal, la Suède, les Pays-Bas, le Danemark, l’Allemagne et la Grande-Bretagne. Tu peux donc mentionner ces lieux si tu argumentes sur la mémoire.
De plus, tu trouveras de nombreux témoignages de personnes ayant voyagé au Ghana. Ces dernières ont eu la surprise de constater qu’autour de ces châteaux, les anciennes constructions coloniales sont aujourd’hui la demeure des populations les plus riches du pays, ne laissant d’autres lieux de vie que des bidonvilles aux habitants plus modestes. C’est donc également un bon exemple à propos des divisions économiques.
Sur un ton plus léger, tu peux également analyser la place du Ghana dans la production de chocolat mondial. En effet, comme l’explique cet article, la Côte d’Ivoire et le Ghana représentent plus de 60 % de la production de fèves de cacao.
Le pacifisme en Inde
Le mouvement pour l’indépendance de l’Inde, dirigé par des figures telles que le Mahatma Gandhi, a été marqué par la résistance non violente contre la domination britannique. Étudier ce mouvement en colle te permet d’analyser l’impact de la non-violence dans ce pays.
Pour te contextualiser cette période, sache que l’Inde a fait partie de l’Empire britannique pendant près de deux siècles. Les politiques discriminatoires, l’exploitation économique et la suppression des droits des Indiens ont nourri un profond sentiment de désir d’indépendance.
Gandhi a promu la philosophie de la non-violence, aussi connue sous le nom d’Ahimsa. Cette approche, expliquée en détail dans cet article, prônait la résistance pacifique, refusant toute forme de violence physique. Plusieurs campagnes de désobéissance civile ont subséquemment été initiées, à l’instar de la marche du sel en 1930, où des milliers de personnes ont collectivement contesté le monopole britannique sur cette denrée en fabriquant leur propre sel. Symbolisant ainsi la protestation contre des impôts considérés injustes.
En somme, tous les produits britanniques étaient boycottés. En 1947, l’Inde a obtenu son indépendance, marquant une victoire historique pour le mouvement. Cependant, la partition du pays en Inde et au Pakistan a entraîné des violences et des déplacements massifs de la population pouvant également être intéressants à exploiter en colle.
La lutte pour l’égalité en Afrique du Sud
Si tu veux parler de l’Afrique du Sud, tu peux mentionner l’apartheid. Attention toutefois, c’est souvent un sujet peu maîtrisé par les candidats, mais très connu des jurys. Alors, si tu évoques cet exemple, prépare-toi à devoir répondre à quelques questions à ce sujet.
Pour faire court, l’apartheid était un système de ségrégation raciale imposé par le gouvernement sud-africain blanc, limitant sévèrement les droits et les opportunités des populations noires. Si tu veux plus de précisions, va lire l’article de Major-Prépa à ce sujet.
Nelson Mandela est devenu le symbole de la lutte contre l’apartheid. Son engagement pour l’égalité raciale et ses efforts pour unifier la nation ont été au cœur du mouvement de libération au sein de l’ANC (African National Congress). Son arrestation et son emprisonnement (pour complot contre le gouvernement) ont en outre renforcé sa stature de leader.
Le massacre de Sharpeville de 1960 est un moment important de l’histoire de l’Afrique du Sud. Lors d’une manifestation pacifique, la police a ouvert le feu sur la foule, tuant des dizaines de manifestants. Cet événement a suscité une condamnation mondiale et a accru la pression internationale pour mettre fin à l’apartheid.
Cet exemple peut donc nourrir une réflexion sur le rôle des médias internationaux. En effet, suite à la médiatisation de cet événement, des campagnes de boycotts, de désinvestissements et de sanctions ont été lancées contre l’Afrique du Sud, isolant le pays sur la scène internationale.
Après 27 ans de détention, Nelson Mandela a été libéré en 1990. Les négociations avec le gouvernement ont abouti à des élections démocratiques en 1994, portant Mandela à la présidence, marquant ainsi la fin de l’apartheid.
Somme toute, si tu tombes sur un article à propos des minorités ou encore du racisme, cet exemple peut t’apporter quelques points d’originalité.
La Nouvelle-Zélande, premier pays à accorder le droit de vote aux femmes
Peut-être connais-tu déjà un peu l’histoire des Maoris en Nouvelle-Zélande ? C’est un exemple que tu peux développer pour parler d’oppression. Pour avoir toutes les informations à ce sujet, va consulter cet article dédié à la Nouvelle-Zélande. Une autre facette de ce pays est l’égalité entre les femmes et les hommes, notamment en ce qui concerne le droit de vote. C’est un exemple un peu plus de niche que celui des Maoris, mais tout aussi intéressant. Il pourra à coup sûr plaire à ton jury !
Comme dans de nombreux pays, au XIXe siècle, la Nouvelle-Zélande était une colonie britannique où le droit de vote était initialement réservé aux hommes européens propriétaires ou payant des impôts. Les femmes et les populations autochtones maories étaient exclues du processus politique. Le mouvement pour le droit de vote des femmes a commencé à gagner du terrain dans les années 1860. Des femmes militantes, telles que Kate Sheppard, ont dirigé des campagnes pour revendiquer l’égalité des droits politiques.

En 1893, Kate Sheppard a notamment dirigé une campagne de pétitionnement recueillant plus de 30 000 signatures en faveur du suffrage féminin. Une démarche sans précédent à l’époque. Cette pétition a été présentée au Parlement, exigeant ainsi le droit de vote pour les femmes. Le Parlement néo-zélandais a adopté la loi accordant le droit de vote aux femmes le 19 septembre 1893.
La Nouvelle-Zélande est ainsi devenue le premier pays au monde à accorder le suffrage universel aux femmes pour les élections nationales. Après cette avancée historique, la Nouvelle-Zélande a continué à progresser. En 1919, le pays a élu la première femme au Parlement, suivi en 1947 par l’élection de la première femme ministre.
Alors, ces exemples ont-ils réussi à te convaincre de la richesse de l’aire anglophone ? Avec eux, il est certain que ton jury sera impressionné. Si tu veux t’entraîner sur un sujet de colle pour mettre ces connaissances en pratique, clique ici !