Dans cet article, on traite un sujet tombé à l’oral de l’EDHEC : “should companies be held responsible for deforestation?“
Point méthodologie
Pour rappel, les épreuves de langues à l’oral de l’EDHEC ont été reconstruites en 2024 pour adopter un nouveau format. Au lieu d’avoir un temps de préparation de 20 minutes, un temps de parole de 10 minutes puis un échange de 10 minutes, cette nouvelle épreuve met un poids tout particulier sur l’interaction que le candidat a avec le jury. En effet, au lieu d’un article de journal, celle-ci donne maintenant le choix entre deux questions. Une fois le sujet choisi, le candidat a 5 minutes pour le préparer en face du jury, suite à quoi il parle pendant 5 minutes. Enfin, il échangera avec le jury pendant 10 minutes, afin d’approfondir son exposé ou autre.
Dans la partie suivante, nous traiterons le sujet d’oral EDHEC sur lequel je suis tombée le jour de mon passage !
Should companies be held responsible for deforestation ?
Les entreprises ont un rôle énorme à jouer dans la déforestation
Depuis 1990, la planète a perdu 1,3 million de km de forêt, et il n’est pas absurde d’accuser les grosses compagnies de ces dégâts. Le débat prospérité économique/environnement semble toujours être d’actualité aujourd’hui, puisque grand nombre d’entre elles En effet, une étude en 2023 du Zoological Society of London montre que plus de la moitié des grosses entreprises exploitant du bois n’ont signé aucun traité pour protéger la biodiversité. En voici quelques exemples.
Blackrock, qui est une multinationale américaine spécialisée dans la gestion d’actifs, avait affirmé en 2020 bloquer les investissements avec un fort impact environnemental, et promouvoir ceux qui surveillaient l’usage d’énergies fossiles. Cependant, durant cette même année, le groupe continuait de financer des firmes qui présentaient un risque de déforestation de plus de 500 hectares de terre, ce qui montre une certaine hypocrisie de leur part. Les engagements environnementaux semblent souvent être sous la forme de greenwashing, puisqu’ils permettent de créer de l’engouement pour des entreprises qui ne respectent en réalité aucune promesse tenue.
Nestlé est également au cœur de controverses concernant leurs pratiques, notamment à travers leur usage dévastateur de l’huile de palme. En effet, en 2010, Greenpeace avait dénoncé le groupe suisse pour sa déforestation irresponsable en Indonésie, où l’équivalent d’un terrain de foot de forêt disparaissait toutes les 15 secondes. Suite à ces accusations, Nestlé s’était donné 10 ans pour passer à une huile de palme produite sans déforestation, sans succès. Aujourd’hui, le groupe n’arrive pas à retracer l’origine de 62% de son huile de palme, et a au contraire redéfini ses objectifs dans un rapport bien moins ambitieux : ainsi, Nestlé a opté pour une approche lente et progressive de la déforestation, ce qui les rend particulièrement peu crédibles.
Mais d’autres facteurs sont à prendre en compte
En effet, certaines entreprises ont su montrer leur réel intérêt pour l’environnement et ont su respecter leurs engagements écologiques, ce qui fait que certaines exceptions existent. Ainsi, en septembre 2022, Yvon Chouinard, le PDG de la marque Patagonia, a fait don de son entreprise à une association environnementale qui récupère l’ensemble de ses profits, la Holdfast Collective. Celui-ci a pris une solution radicale pour combattre la crise environnementale et lutter contre la déforestation. Il semble donc qu’il y ait une distinction à établir aujourd’hui entre les entreprises polluantes et celles qui le reconnaissent et qui essaient de pallier au problème.
Enfin, bien que les entreprises aient leur rôle à jouer dans la déforestation, ils ne sont pas les seuls à être accusés. En effet, l’offre ne peut pas être polluante sans qu’il n’y ait de demande derrière. Les consommateurs ont alors une certaine responsabilité dans la déforestation, de manière indirecte. Le phénomène de surconsommation est une variable qui ne peut pas être négligée ici: les individus sont dans une relation trop étroite avec les entreprises pour pouvoir s’en passer, ce qui crée une certaine dépendance à la production. La déforestation est même encouragée afin de garder ce cercle vicieux qui permet aux compagnies de faire du profit mais également aux consommateurs de satisfaire des besoins qui leur paraissent faussement essentiels. C’est le fonctionnement d’une économie entière qui est donc à remettre en question.
Clique ici pour plus d’articles d’anglais !