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Il est difficile de passer à côté des enjeux actuels en termes de développement durable. Je te propose donc de revenir sur la politique des États-Unis sur le sujet. Les actions américaines sont-elles à la hauteur de l’ampleur des enjeux actuels ? Ou les États-Unis font-ils preuve de climatoscepticisme ?

Définition du développement durable et perspective historique

Lors d’un oral, je te conseille de rappeler brièvement la définition du développement durable (sustainable development). De cette façon, tu n’oublieras aucun des enjeux de cette notion.

Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins des générations actuelles, sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Il inclut quatre grands piliers : environnemental, social, économique et culturel. On l’a utilisé pour la première fois en 1987 dans le rapport Brundtland.

Les politiques de l’État américain en termes de développement durable

Le Parti républicain est souvent considéré comme climatosceptique

Beaucoup accusent le parti d’être trop proche du business lobby pour prendre des mesures efficaces et durables. Par exemple, en 2008, la candidate à la vice-présidence des États-Unis, Sarah Palin, arbore le slogan « Drill, baby, drill! ». Autrement dit « Fore, chéri, fore ! ».

Donald Trump a tout particulièrement été accusé de climatoscepticisme. En effet, quelques heures après son investiture, le site internet officiel de la Maison-Blanche avait enlevé toute référence aux problèmes environnementaux.

Par ailleurs, il a nommé Scott Pruitt à la tête de l’Agence de protection environnementale (Environmental Protection Agency). Ce dernier est l’une des principales figures à nier le changement climatique. Il l’a ensuite remplacé par Andrew Wheeler, un ancien lobbyiste du pétrole et climatosceptique.

Il a aussi souvent rejeté les affirmations de scientifiques qui alarmaient contre les changements climatiques. Par exemple, il a affirmé que le changement climatique était un canular de la Chine pour attaquer l’économie américaine. De plus, l’ancien président des États-Unis a détourné le slogan de Sarah Palin contre Greta Thunberg : « Chill, Greta, chill ! »

Des accusations qui touchent tous les partis

Toutefois, le Parti républicain n’est pas le seul à qui on fait des reproches. En effet, certains détracteurs d’Obama l’ont taxé de président impérialiste qui contourne le Sénat quand il a tenté d’introduire la « Cap and Trade Legislation ». Il s’agit d’un système où les entreprises ont un quota à respecter en termes de pollution. Elles peuvent ainsi acheter ou vendre leurs droits de polluer.

Les gouvernements locaux sont parfois aussi accusés de ne pas prendre les enjeux environnementaux assez au sérieux. En témoigne ainsi la crise des eaux de Flint en 2015. En effet, le gouvernement local avait décidé de changer la source d’approvisionnement en eau de la ville pour faire des économies. Le problème est qu’une partie de la population a souffert d’empoisonnement au plomb suite à cette mesure.

Une politique de continuelles ruptures

Entre les mandats, il semble n’y avoir aucune continuité en termes de politique sur le développement durable. En effet, Obama négocie le Clean Power Plan en 2015. Un projet qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre conjointement avec le Brésil. Mais, en octobre 2017, l’Administration Trump annonce l’abrogation du plan.

Les accords de Paris sont signés en 2016. Ils prévoient de limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 °C par rapport au niveau préindustriel. Si Obama a signé les accords, Trump s’en est néanmoins retiré en 2019. Joe Biden, quant à lui, a annoncé le retour de Washington dans les accords de Paris en 2021.

Un autre exemple parlant est le « Keystone XL pipeline project », qu’Obama a passé des années à rejeter et que Trump a immédiatement validé après son investiture.

De plus, les institutions, en dépit de la volonté du Président, prennent elles aussi des mesures en rupture avec la politique de ce dernier. En effet, la Cour suprême a décidé cet été de limiter les moyens fédéraux de lutter contre le réchauffement climatique. Selon cette dernière, l’Agence pour la protection de l’environnement ne peut pas édicter de règles générales pour réguler les émissions des centrales à charbon, qui produisent près de 20 % de l’électricité aux États-Unis.

De nouvelles actions et de nouveaux acteurs politiques au service du développement durable

De nouvelles initiatives sont prises en faveur du développement durable. Elles sont marquées par l’arrivée sur la scène politique de nouveaux acteurs. En effet, depuis son arrivée au Congrès en 2018, Alexandria Ocasio-Cortez défend le Green New Deal. Il s’agit d’un projet ayant pour but de combattre le changement climatique en finançant les énergies renouvelables et de réduire les inégalités sociales. Joe Biden a d’ailleurs incorporé ce plan à son programme électoral. Il a également déclaré que les États-Unis s’engageaient à réduire 50 % de leurs émissions d’ici 2030.

Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, a signé une ordonnance qui exige que toutes les voitures vendues aux États-Unis aient des émissions nulles d’ici 2035. Les personnes possédant déjà une voiture qui produit des émissions pourront donc tout de même la garder. Dans la continuité de cette initiative, l’entreprise General Motors a déclaré qu’elle éliminerait progressivement les voitures et les camions à essence, et qu’elle vendrait uniquement des véhicules à zéro émission.

Le monde des affaires américain et le développement durable

De nouveaux efforts sont effectués par les entreprises qui prennent davantage en compte les enjeux actuels

De plus en plus d’entreprises américaines semblent prendre des mesures pour réduire leur impact négatif sur le développement durable. En effet, Microsoft a annoncé en 2019 un plan pour devenir neutre en carbone d’ici 2030.

Au-delà de réduire ses émissions de gaz carbonique, Bill Gates a aussi exprimé la volonté d’absorber plus de carbone que l’entreprise n’en produit. De plus, le fondateur et PDG d’Amazon Jeff Bezos a annoncé la création d’un fonds de plus de 10 milliards de dollars pour combattre le changement climatique.

Toutefois, certaines entreprises pratiquent le greenwashing

Cependant, de nombreuses entreprises américaines pratiquent le greenwashing. Il s’agit d’une technique de marketing utilisée dans le but de donner une image écologique trompeuse. L’entreprise McDonald’s a par exemple fait du greenwashing lorsqu’elle a changé la couleur rouge de son logo pour le vert.

Si tu veux donner un exemple un peu plus historique, tu peux mentionner les publicités de Chevron. Elles montraient les employés en harmonie avec des animaux sauvages. Difficile à imaginer pour une compagnie pétrolière !

Conclusion : conseils pour te préparer à tous les sujets écrits et oraux

Pour te préparer à n’importe quel sujet écrit ou oral, je te conseille de mémoriser un ou deux exemples pour chaque argument que tu pourrais avoir à utiliser. Inutile de t’embêter à retenir une tonne de chiffres, mais je te conseille en revanche de bien maîtriser la définition du développement durable.

Il serait dommage de faire l’impasse sur les enjeux sociaux ou économiques en te concentrant uniquement sur l’enjeu environnemental ! Tu peux aussi t’entraîner aux oraux sur ce thème en cliquant ici.