Sujet de l’épreuve de LV1 Anglais Ecricome 2016 : https://major-prepa.com/
Hormis quelques points techniques, de grammaire ou de vocabulaire, aucune des deux traductions présentées par la banque commune Ecricome n’appelle de remarque particulière. Cependant, tel n’est pas le cas des sujets de dissertations qui exigent une mise en perspective spécifique.
Les traductions
Le thème
Quelques remarques sur les points de grammaire soulevés par le sujet :
– Il fallait bien harmoniser les temps du passé simple avec les marqueurs de temps : « en décembre dernier » appelle clairement un prétérit
– Il s’agissait d’utiliser les structures classiques : traduction de « venir d’annoncer » par « has just announced »
– Le candidat devait être prudent pour la traduction en past continuous : « which has been affecting the relations between both countries »
– Il était aussi possible de refaire l’inversion dans la dernière phrase longue : « For instance, the Americans visiting their families »
Quelques astuces de vocabulaire pour traiter les difficultés du vocabulaire diplomatique :
- Un rapprochement = « a coming closer »
- Lever un embargo = « to lift an embargo »
- Un assouplissement = (ici) « a softening »
- Assister à une compétition = « to attend a competition »
La version
Pour les tournures phrases, aucune difficulté particulière n’était à signaler dans le sujet.
Cependant, bien du vocabulaire de la vie urbaine ou de l’immobilier à mettre dans le Provoc/Interlex/Anki
- « A condo » = Un appartement
- « The Spanish steps of Rome » = La place d’Espagne à Rome (oui, cela sert de voyager)
- « To slip accross » = Glisser
- « To feel like » = (ici) Ressembler
- « Stroller » = (probablement) Poussettes
- « To suggest in earnest » = Suggérer sincèrement, avec sérieux
- « To buoy local economy » = Porter l’économie locale
Les sujets d’essai :
Les deux sujets de dissertations étaient porteurs de toute l’originalité du sujet. C’était donc un moyen de mieux départager les candidats cultivés et créatifs tant la formulation des questions était directe.
La question coloniale pour le Royaume-Uni
Cette question invitait le candidat à s’interroger sur le rôle de la colonisation du Royaume-Uni. Il imposait donc une connaissance minimale de l’étendue du Commonwealth. Il invitait donc, sur la base des faits historiques, à se positionner entre la repentance et la résurgence du colonialisme. Pour se faire, les meilleurs candidats auront su convoquer les justifications idéologiques ainsi que les motifs économiques de la poussée coloniale. De même, l’étude de l’héritage comparé de la colonisation britannique et française en Afrique aurait pu aider les candidats à se prononcer. Au demeurant, la voie balancée de la reconnaissance des torts et des apports pouvait être une option audible pour les jurys.
Voici un article intéressant à consulter dans cette perspective :
The end of an Empire : http://www.economist.com/node/21553073
L’utilisation des drones
Ce sujet faisait appel à une réflexion sur la généralisation possible des drones. Il s’agissait, à nouveau, d’examiner tant les avantages que les inconvénients de ces nouvelles machines. D’une part, elles sont susceptibles d’ouvrir de nouveaux marchés pour les loisirs, de favoriser le renseignement ou la recherche scientifique (sociologie, géographie). D’autre part, elles pourraient aussi faire l’objet de manipulations par des groupes malintentionnés (criminalité, terrorisme) ou causer des nuisances nouvelles (défaut de sécurité, non-respect de la vie privée) dans l’espace aérien des villes. Ainsi, les candidats les mieux renseignés étaient capables d’aller se demander s’il fallait arrêter le progrès ou simplement l’encadrer.
Voici un article intéressant à consulter dans cette perspective :
Welcome to Drone Age : http://www.economist.com/news/science-and-technology/21666118-miniature-pilotless-aircraft-are-verge-becoming-commonplace-welcome
Matthieu Alfré
Ancien élève du Lycée Kléber de Strasbourg, Matthieu Alfré est aussi titulaire de trois diplômes de master : HEC Paris, Sciences Po Paris et la Sorbonne. Au terme de ses études, il part autour du monde en solitaire pendant deux ans dans le cadre du projet « Faire de sa vie une aventure ». Aujourd’hui, il a fait le choix de se consacrer à ses passions qui sont l’éducation et l’aventure.