La deuxième journée de concours ECRICOME se termine, les deux tiers des épreuves sont enfin derrière toi. Nous te proposons de revenir dès maintenant sur l’analyse du sujet de LV1 Anglais ECRICOME 2025.

Si elle n’est souvent pas aussi négligée par les élèves que la LV2, l’importance de la LV1 reste parfois sous-estimée, n’oublions pas qu’elle est dotée d’un coefficient important, allant jusqu’à 6 dans certaines écoles !

Tu peux consulter les coefficients détaillés de cette épreuve et voir pour quelles écoles elle compte !

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L’analyse

La version

La version de cette année était tirée d’un article publié en aout 2024 dans The Guardian, journal britannique connu pour son ton critique et souvent ironique. L’auteur adopte un style journalistique semi- informel, empreint de touches de sarcasmes et d’ironie. Il fallait donc trouver un équilibre entre fluidité du style en français et fidélité au texte d’origine. La difficulté principale résidait dans la restitution du ton légèrement moqueur et de l’implicite critique vis-à-vis de la politique de l’entreprise, tout en évitant les calques et la sur-traduction.

Voici une liste non exhaustive de passages où la vigilance était de mise :

  • commutes to work by private jet : Il fallait éviter une traduction trop littérale comme « fait la navette en jet privé » et préférer « se rend au travail en jet privé »
  • corporate jet is really the only way to go: Attention au ton ironique ici
  • Did anyone at Starbucks sit down with a cup of coffee and ponder… : Tournure idiomatique, passé simple de narration / forme interrogative « Quelqu’un s’est-il assis.. et a-t-il pris le temps de réfléchir un café à la main…».
  • Online outrage certainly is not going to prompt Niccol to commute via bicycle : Nécessite un ton sarcastique en français : « Ce n’est certainement pas l’indignation sur Internet qui va pousser Niccol à enfourcher un vélo ».
  • make headline : faire la une
  • is getting backlash : subit des critiques, le retour de bâton, fait face à des réactions négatives
  • make a mockery : tourner en dérision

Le thème

Le texte proposé cette année était extrait d’un roman contemporain de Marc Levy (La Dernière des Stanfield, 2017), mais il s’agissait plus précisément d’un passage narratif à portée historique, ancré dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale. Le style mêle récit à la troisième personne et regard introspectif, tout en conservant un ton clair et accessible. Il convenait donc d’opter pour une traduction littéraire, fluide et sobre, sans tomber dans le langage soutenu excessif.

Voici une liste non exhaustive de passages où il fallait être précautionneux sur la traduction :

  • son destin avait changé : his fate / destiny had changed
  • une réception : a formal gathering
  • faire bonne figure : to keep up appearances
  • le démon du jeu : his gambling addiction ( ou bien the gambling demon)
  • n’était pas dupe : wasn’t fooled by
  • un homme discret au crâne dégarni : a discreet balding man
  • avait perdu à la guerre son fils du même âge : had lost his son who was the same age in the war
  • avait été dilapidé : had been squandered
  • entre autres convives, était assis : was seated among the guests

L’essai

Comme chaque année, deux sujets étaient proposés : l’un politique, en lien avec les relations internationales et plus précisément Royaume-Uni – Europe, l’autre de société, portant sur la place des femmes dans les postes à responsabilité. Le premier appelait à une solide connaissance des relations UK-EU actuelles, tandis que le second permettait une réflexion argumentée sur les enjeux d’égalité et de représentativité.

How could British Prime Minister Keir Starmer rebuild the UK-EU relationship?

Ce sujet imposait une mise en contexte politique précise, avec un bon niveau de connaissance des relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, surtout après le Brexit. Il s’agissait ici d’imaginer des leviers concrets que le Premier ministre travailliste, pourrait mobiliser pour restaurer une coopération plus étroite.

Voici quelques pistes envisageables :

  • La mobilité des personnes : Relancer les échanges d’étudiants, faciliter la reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles, ou encore assouplir la mobilité des travailleurs pourrait recréer des liens humains et culturels forts.
  • La sécurité et la défense : Keir Starmer pourrait renforcer les partenariats avec l’UE sur des enjeux communs comme la lutte contre le terrorisme, la cybercriminalité et les menaces géopolitiques, notamment dans le contexte de la guerre en Ukraine.
  • Le commerce et les échanges : Revoir certains accords commerciaux pour les rendre plus fluides, notamment via un accord vétérinaire ou la réduction des barrières non tarifaires, serait un moyen concret d’améliorer les relations économiques.
  • Les relations bilatérales : Renforcer les relations stratégiques avec certains États membres clés de l’UE (France, Allemagne) permettrait de poser les bases de négociations plus larges au niveau européen.
  • Une posture diplomatique apaisée : Contrairement à ses prédécesseurs, Keir Starmer peut choisir un ton plus respectueux et coopératif dans ses discussions avec l’UE, afin de rétablir la confiance et réduire les tensions héritées du Brexit.
  • Les enjeux énergétiques et climatiques : La transition écologique étant une priorité commune, une coopération renforcée dans ce domaine pourrait devenir un axe stratégique pour rapprocher les deux parties.
  • Le dialogue structuré : Instaurer un mécanisme de dialogue régulier sur des thématiques clés (politique étrangère, commerce, sécurité) renforcerait l’ancrage du Royaume-Uni dans un partenariat stable et mutuellement bénéfique avec l’UE.

 

What would it take to have more women in leadership roles?

Ce second sujet, plus ouvert et en lien avec la société, permettait une réflexion sur les freins à l’égalité femmes-hommes dans les sphères de pouvoir (politique, économie, sport, culture…), et sur les moyens concrets d’y remédier. Il s’agissait de réfléchir sur ce qui bloque encore, ce qu’il faudrait faire pour changer réellement les choses. Ce sujet laissait plus de place à la créativité, tout en permettant d’illustrer son propos par des exemples internationaux, historiques ou personnels

Quelques pistes d’analyse possibles :

  • Des freins culturels et sociaux persistants : stéréotypes de genre, charge mentale, plafond de verre (breaking the glass ceiling), autocensure, inégalité salariales et gender pay gap
  • L’éducation et les représentations dès le plus jeune âge : encourager les jeunes filles à viser des carrières ambitieuses, déconstruire les clichés.
  • Difficultés et décrédibilisation des femmes en politique : Liz Truss, Hillary Clinton, Jacinda Ardern (can women have it all ?)
  • Un système de recrutement et de promotion à réformer : absence de parité dans les processus de décision, biais inconscients, manque de transparence dans les promotions.
  • Des solutions concrètes à proposer :
    • Mise en place de quotas (avec exemples dans la politique ou les conseils d’administration),
    • Mentorat et réseaux féminins,
    • Congés parentaux mieux répartis pour éviter les pénalités de carrière.

 

Tu peux retrouver toute information sur les concours dans notre rubrique Inside Concours ECRICOME !

L’équipe Major Prépa te souhaite bon courage pour la dernière journée d’épreuves ECRICOME !

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