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A croire que cette année, les concepteurs de sujet apprécient piocher dans les thèmes des sujets tombés précédemment… Cette fois, c’est un article du New York Times sur les inégalités de la grosse pomme qui sert de point de départ de cette épreuve IENA et qui s’affirme en continuité avec le premier sujet de géopolitique Ecricome.

Version

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La version consistait en la traduction de 8 lignes de texte, situées à la fin. Elle ne présentait aucune difficulté de traduction majeure, fidèle à l’esprit des épreuves de la banque IENA.

Les candidats devaient comme d’habitude faire la différence sur la reformulation en français et donc sur la capacité à rédiger des phrases d’un certain style, en évitant la traduction mot-à-mot. Par exemple la phrase “Yet while there’s something of a building boom in the city, it is far smaller than the soaring prices warrant, mainly because land use restriction are in the way.” constitue à elle seule un excellent moyen de discriminer les copies.

Thème

Cette année encore, le thème était journalistique et reprenait un article du Monde daté de septembre et concernant le chef du parti travailliste, le très à gauche Jeremy Corbin. Le thème ne présentait pas de difficultés grammaticales majeures. Il fallait ne pas traduire au mot par mot, encore une fois, au risque de former des structures agrammaticales. Le vocabulaire n’y était pas trivial. Voici quelques traductions possibles :

– congrès travailliste : Labour Party Conference

– onction : ici on utiliserait approval

– ovations debout : standing ovations, on a même tendance à l’utiliser en français !

– eurosceptiques : eurosceptics

Questions de compréhension

Comme d’habitude, en anglais, les candidats ont eu le droit à deux “Explain what the following sentence means:“. Bien entendu, il ne s’agit pas de traduire terme à terme la signification de la phrase, mais plutôt de la contextualiser dans l’article.

La première question reprenait le fait qu’il y ait de plus en plus d’infrastructures (amenities) dans les centres urbains, mais qu’elles ne bénéficiaient qu’à une minorité fortunée. La seconde s’interrogeait sur le sort de la grande majorité des Américains, qui ne peuvent connaître cette renaissance des villes, faute de moyens.

Pour répondre à la première question, on pouvait réutiliser ce qui était indiqué au-dessus, à savoir que les grandes villes américaines semblent connaître une renaissance depuis le début des années 2000, après des décennies de dépérissement. Pourquoi donc ? L’explication se trouve dans les lignes du dessous. La criminalité a fortement diminué : les grandes villes comme New York sont désormais plus sécurisées. Autre facteur décisif : la concentration des richesses au cœur de ces grandes villes où le travail y est à très forte valeur ajoutée et où les cadres cherchent à réduire leur temps de transport quotidien. En résulte des moyens accrus pour la municipalité et donc la possibilité de pouvoir offrir aux habitants des infrastructures de qualité.

La seconde question, dans l’étroite lignée de la première, se focalisait sur le sort des exclus, c’est-à-dire la quasi-totalité de la population, incapable de profiter de ce renouveau. Toute gentrification exclu : qu’elle soit à Londres ou à Paris, ce phénomène engendre des exclus. On pouvait reprendre les éléments du texte de la version, qui explique que ce n’est pas quelque chose d’irrémédiable et que la ville peut toujours construire en hauteur afin de pallier ce manque de logements. Le journaliste suggère un assouplissement des règlementations, afin de permettre la construction de logements et, implicitement, de faire baisser les prix de l’immobilier de sorte qu’il soit accessible à un plus grand nombre de personnes.

Essai

Encore une fois, un sujet classique autour des choix du mode de vie en fonction de son travail. Ce thème, que vous allez très sûrement aborder lors de vos oraux, est de plus en plus central, à tel point que Challenges y consacre son dernier numéro.

Bien entendu, chacun doit s’adapter à l’entreprise et s’y fondre sans s’y faire remarquer péjorativement. Néanmoins, l’apparition sur le marché du travail de ladite “génération Y” attise tous les fantasmes : il s’agirait d’une génération moins respectueuse de ses aînés, à la recherche de davantage de liberté et qui accorderait moins d’importance à son travail par rapport à ses loisirs personnels… Du point de vue des futurs diplômés d’école de commerce que vous êtes, c’est plutôt raté : la plupart des alumni voient leur profession guider leurs choix de vie. Et si l’on vante les mérites des startups, censées être plus cools, il n’en demeure pas moins que la charge de travail y est souvent très lourde, même si l’esprit de l’entreprise y est différent.

On pouvait également aborder d’autres choix, tel que celui d’enfanter, ce qui implique bien souvent un ralentissement de la progression de sa carrière; ralentissement souvent supérieur à la durée du congé parental…

Bref, il s’agissait d’un sujet large où chacun pouvait étaler un raisonnement personnalisé et pertinent.

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