La montée du populisme est un grand classique à toutes les épreuves de langues, et notamment en anglais. Voici donc une petite réflexion autour du sujet pour ne pas être pris au dépourvu.
Qu’est-ce que le populisme ?
Le populisme désigne un type de discours centré sur le peuple, souhaitant protéger ses valeurs, ses intérêts et son unité. Et ce, souvent contre une élite lointaine. Il est souvent considéré comme le fruit des défaillances des démocraties modernes. Il peut s’engager dans de multiples promesses électoralistes, souvent détachées de la réalité sous prétexte d’être en faveur du peuple.
Le populisme est en effet en hausse depuis plusieurs années dans des pays démocratiques comme les États-Unis ou le Royaume-Uni.
Le Tea Party : un mouvement blanc, masculin et identitaire
Le Tea Party, ou la frange la plus extrémiste du Parti républicain, est un parti politique opposé à l’État et à ses impôts. Il place les éléments antifiscaux au cœur de sa problématique. Il dénonce un État Léviathan qui percevrait trop d’impôts. Ce mouvement est né en 2009 dans le sillage du plan de relance, d’un montant de 800 milliards de dollars. Plan de relance qui avait été adopté par l’administration Obama pour aider l’économie et la finance américaines.
Il s’agit d’un mouvement ultraconservateur, dénonçant un « big government » qui empêcherait l’économie de libre marché de résoudre les problèmes. Il est résumé par la fameuse phrase de Reagan en 1981 : « Dans la crise actuelle, l’État n’est pas la solution à notre problème, l’État est le problème. »
Pour ses partisans, l’Obamacare, la réforme de santé de l’ancien Président américain, entraînait un service non essentiel à l’État fédéral, en utilisant comme levier le plafond de la dette, dont la limite de 16 700 milliards a déjà été dépassée à ce moment-là, pour démanteler la réforme. Le Tea Party soutient qu’une partie de la population, vivant de l’assistance, entraînerait des dépenses très importantes. Ce qui compromettrait la « vraie Amérique qui travaille ».
UKIP en Grande-Bretagne : europhobie, xénophobie et libéralisme fiscal
Avant toute chose, ce sont les efforts de l’UKIP qui ont forcé l’ancien Premier ministre David Cameron à organiser un référendum in/out le 23 juin 2016. Cela a contribué à obtenir le plus grand vote démocratique de l’histoire britannique.
Le United Kingdom Independence Party (UKIP) est le parti d’extrême droite du pays. Il a été créé en 1993 et sa figure principale est Nigel Farage, son dirigeant entre 2006 et 2016. Son discours de préférence nationale, défendant l’émancipation de l’Union européenne et l’hostilité à l’immigration, et ses propositions en termes de fiscalité (vers un taux d’imposition unique de 31 %) séduisent la frange de droite du Parti conservateur ainsi que les électeurs déçus de la mondialisation et des partis traditionnels.
Vers une montée du populisme dans ces pays ?
En Grande-Bretagne
Lorsque la Grande-Bretagne a organisé son référendum sur l’Europe en 2016, de nombreux citoyens ont estimé que l’Union européenne avait trop de pouvoir sur leurs vies et leurs traditions.
Leur ressentiment, alimenté par plusieurs politiciens comme le leader de l’UKIP Nigel Farage, a conduit à l’article 50. Au moyen d’une presse bon marché, qui a systématiquement mis en avant les failles des bureaucrates bruxellois et le défi de la migration.
Aux États-Unis
Après des années où le système bipartite était pour la plupart à l’abri des contestations des tiers, le mouvement du Tea Party est passé de l’insatisfaction des citoyens ordinaires aux élites. Tenant de grands rassemblements extérieurs et utilisant des symboles patriotiques, il a notamment rappelé l’héritage historique de la Révolution américaine.
Pendant la campagne 2016, Bernie Sanders (Parti démocrate) et Donald Trump (Parti républicain) ont exprimé l’idée populiste du protectionnisme économique. Les travailleurs de l’acier, mis à pied à cause de l’acier chinois moins cher, et les travailleurs de l’usine automobile, souffrant de la concurrence des importations en provenance du Mexique, ont adhéré à de telles idées.
En effet, attaquer les accords commerciaux et l’économie mondiale, faire du bouc émissaire les immigrants sans papiers et promettre leur expulsion étaient des opinions populistes qui ont mené à l’élection de Trump.
Certains électeurs en France (FN), en Allemagne (AfD) ainsi qu’en Espagne (Podemos) ou en Grèce (l’extrême gauche avec Syriza) partagent de telles idées.
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