Elizabeth II d’Angleterre, née le 21 avril 1926, est décédée le 8 septembre 2022 à l’âge de 96 ans. Elle est issue de la famille Windsor et a été couronnée le 2 juin 1953. Elle avait fêté ses 70 ans de règne en juin 2022.
Il convient aussi de rappeler qu’Elizabeth II était non seulement la Reine du Royaume-Uni, mais aussi du Commonwealth. Ce dernier étant un vaste ensemble de 56 États, pour la plupart des anciens territoires de l’Empire britannique. Qu’adviendra-t-il alors de cette monarchie ?
La Reine est morte, vive le Roi !
Elizabeth II a pour fils aîné le prince Charles, qui lui succède sous le nom de Charles III. Âgé de 73 ans, il est devenu roi au dernier souffle d’Elizabeth II. Réussira-t-il à émuler sa mère qui représentait l’Histoire ?
En effet, la popularité de Charles III reste à la traîne comparée à celle de la défunte, mais aussi de son dauphin, William, prince de Galles. Le nouveau Roi du Royaume-Uni et du Commonwealth, que les Britanniques ont souvent décrit comme chétif quand il était jeune, puis comme infidèle en grandissant, a de nombreux défis à relever. D’abord, gagner la confiance des Britanniques et assumer un héritage de valeurs et de symboles pour maintenir sa famille sur le trône d’Angleterre.
Les défis de Charles III : héritage familial, division du royaume britannique et crises économique, écologique et sociale
Le Royaume-Uni connaît tout à la fois : une crise du pouvoir d’achat, une inflation à deux chiffres, une augmentation inédite du prix de l’énergie pour les ménages (puisque dès le 1er octobre, le prix de l’énergie va augmenter de plus de 80 %). Il subit également les lourdes conséquences économiques et sociales du Brexit, du confinement et de la perte d’emplois.
Le plan budgétaire dispendieux de Londres a déclenché des turbulences dans ses marchés. Le Fonds monétaire international (FMI) a d’ailleurs particulièrement critiqué celui-ci. Le pays traverse également une grave crise économique sur fond d’envolée des prix de l’énergie. D’où l’urgence d’agir sur les factures des citoyens et surtout sur l’approvisionnement en énergie à plus long terme. De plus, selon les agences de notations, l’inflation pourrait dépasser les 20 % dès la fin de l’année 2022.
Depuis six mois, le niveau de vie de la classe moyenne a brusquement changé et la population ne peut donc plus répondre à ses besoins en raison de l’inflation et du coût très élevé de la vie. Ainsi, le nombre de bénéficiaires de l’aide des banques alimentaires a été multiplié par dix. Ces dernières semaines, les banques alimentaires ont même alerté les autorités sur la dégradation de la santé mentale des Britanniques dans le besoin.
Introduire le changement est un des moyens de faire oublier le prédécesseur et d’occuper le terrain
Les Britanniques connaissent tout du roi Charles III. Surtout le naufrage de son mariage avec la princesse Diana, qui lui a fait un tort considérable dans les années 1990, et son remariage avec Camilla. Charles III est considéré comme mal aimé par les Britanniques et beaucoup moins populaire que sa mère. Mais ce qui peut lui apporter une popularité, certainement différente de celle de sa mère, est d’amener le changement et la modernité.
Depuis plusieurs décennies, le nouveau roi Charles III véhicule une image de défenseur de l’environnement. Il a créé une ferme entièrement biologique dans son domaine de Highgrove dans le Gloucestershire, dans l’ouest de l’Angleterre. Il a également lancé la gamme d’aliments biologiques Duchy Originals, commercialisée par les supermarchés haut de gamme Waitrose. De plus, depuis 2007, Charles III publie son empreinte écologique (3 133 tonnes de CO2 en 2020, contre 5 070 en 2019).
Depuis ses premiers engagements officiels dans les années 70, Charles III a été longuement préparé pour être roi. Des inaugurations, remises de médailles, dîners d’État, aux voyages dans une centaine de pays, Charles III a serré des millions de mains et a rencontré beaucoup de personnes. En continuant de jouer cette carte de l’écologie, il parviendrait peut-être à introduire de la modernité dans son règne, sans rompre avec les valeurs du passé que représentait la reine Elizabeth II durant tout son règne.
Conclusion
L’institution de la monarchie britannique est en réalité un modèle de rayonnement culturel. Charles III n’a pas manqué de temps avant de devenir roi. Or, en Angleterre, la majorité préfère le Prince William. Le nouveau Roi du Royaume-Uni est déjà confronté à des contestataires, notamment au pays de Galles.
En donnant l’image d’un homme moderne, de par son souci pour l’environnement, le nouveau Roi d’Angleterre parviendra-t-il à devenir roi dans le cœur, encore partagé, des Britanniques ? Et quelles seront les nouvelles relations entre le roi Charles III et les pays du Commonwealth ?
On te tiendra évidemment informé·e de la suite des événements.
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