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Si tu veux en savoir plus sur les droits sociaux dont bénéficient les Américains et les Britanniques, cet article est fait pour toi ! Si un tel sujet semble difficile à imaginer tel quel aux écrits, certains points peuvent être soulignés dans des essais. Il est tout à fait possible de devoir répondre à des questions à ce propos lors des oraux. Je te propose ici une comparaison des deux systèmes.

Les droits sociaux aux États-Unis

Le système de protection sociale américain, basé sur le modèle du Welfare State, accorde plusieurs assurances : l’assurance vieillesse et décès et la garantie invalidité.

Le Medicare prend en charge les soins de santé pour les personnes âgées. Le Medicaid est une forme de sécurité sociale. Il y a également des aides au chômage, d’autres en cas d’accidents du travail ou maladies professionnelles. Il existe aussi une assurance maladie, plus connue sous le nom de Obamacare ou de Affordable Care Act (ACA).

Vu sous cet angle, le système américain paraît plutôt généreux. Pourtant, il est extrêmement complexe et a été menacé à plusieurs reprises !

Un système étatique et fédéral

Tu dois sans doute te demander comment sont gérées toutes ces assurances et par qui. Les assurances vieillesse et décès, la garantie invalidité, le Medicare et le Medicaid sont gérés par la Social Security Administration. Le Medicare est un programme fédéral qui existe depuis 1965. Cela signifie que les montants des cotisations et des aides sont fixés au niveau fédéral. Ils ne varient donc pas selon les États.

En revanche, les assurances chômage et accidents du travail sont gérées au niveau étatique par le Department of Labor (DOL). Parfois, ce sont les entreprises qui assurent directement leurs employés.

Précisons que les États-Unis sont le seul pays de l’OCDE à ne pas verser d’allocations familiales.

L’Obamacare

Tu as sûrement déjà entendu parler de l’Obamacare. Je te donne ici tout ce que tu as à savoir à son propos !

C’est une loi votée par la 111ᵉ législature du Congrès et promulguée par Barack Obama en 2010, lorsqu’il était encore Président. La volonté de ce dernier était très simple. Environ 45 000 décès par an étaient attribués à une couverture de santé inappropriée : la création d’une assurance santé au niveau fédéral semblait donc nécessaire.

L’Obamacare a été menacée plusieurs fois. En 2010, le Tea Party dépose une proposition au Congrès pour abroger l’Obamacare. Celle-ci est refusée par la majorité démocrate. L’Administration Trump tente à deux reprises d’abroger l’ACA, sans succès. Au total, la Cour suprême a sauvé l’ACA à trois reprises.

Si l’on te demande un des désavantages de l’Obamacare, tu peux mentionner le fait qu’elle ne crée pas d’assurance publique. En revanche, le fait qu’elle interdise aux assurances de refuser de couvrir quelqu’un en raison de ses antécédents médicaux est une avancée majeure.

Les droits sociaux au Royaume-Uni

Le système de protection sociale britannique se nomme National Insurance. Créé en 1911 par le gouvernement de Clement Attlee et basé sur le modèle du Welfare State, il comprend une assurance maladie et une assurance vieillesse. Il prend en charge une partie du salaire pendant la maternité. Il accorde une assurance invalidité, accidents du travail et maladies professionnelles, le chômage et quelques prestations familiales.

Ces aides sont financées par les impôts et une partie des cotisations sociales salariales et patronales. Certaines compétences ont été transférées aux gouvernements écossais, gallois et nord-irlandais dans le cadre de la devolution.

Une gestion complexe

Plusieurs organismes sont chargés de la gestion de la protection sociale. Le Department for Work and Pensions gère les pensions vieillesse et l’aide aux parents divorcés. Le HM Revenue & Customs s’occupe des cotisations sociales et des crédits d’impôt pour les familles avec enfants à charge. Le Department of Health and Social Care gère quant à lui l’assurance maladie et le Pension Service s’occupe de la pension vieillesse et des allocations aux retraités.

Il existe un équivalent britannique du Pôle emploi : le Jobcentre Plus. En Irlande du Nord, il s’agit du Jobs and Benefits Office. Il aide les personnes à entrer dans le marché du travail, prodigue des conseils pour l’emploi et aide financièrement ceux qui ne peuvent pas travailler.

Le système médical

Le système de santé publique au Royaume-Uni s’appelle le National Health Service (NHS). Le gouvernement de Clement Attlee (Labour Party) l’a créé en 1948. En 1999, la loi de décentralisation divise le NHS en quatre parties indépendantes : Le NHS England, le NHS Scotland, le NHS Wales et le Health & Social Care Board of Northern Ireland. Elles sont essentiellement financées par les impôts et prennent entièrement en charge les hospitalisations et les consultations chez un médecin traitant agréé par le NHS.

Depuis 1980, il souffre du désengagement de l’État dans les services publics. Son budget est insuffisant pour subvenir aux besoins des Britanniques. Les journalistes parlent chaque année de la « crise hivernale », lorsque les délais de prise en charge aux services des urgences deviennent trop importants. Il doit faire face à la surpopulation, au manque de moyens et de personnel.

Dans le contexte de la pandémie, la reine Elizabeth II a donné la Croix de George au NHS en 2021 pour récompenser le dévouement de ses employés.

Si tu veux en savoir plus sur le NHS, je t’invite à lire cet article.

L’impact de la pandémie sur ces systèmes

Le NHS a souvent été décrié au Royaume-Uni. En effet, le personnel était surmené et des images de personnes mourant en attendant d’être soignées dans les couloirs des hôpitaux ont fait scandale. Si, comme expliqué plus haut, le NHS montrait déjà des faiblesses, celles-ci ont été exacerbées par la Covid-19. Simon Stevens, un des dirigeants du NHS, avait même déclaré que les hôpitaux devraient faire face à des choix terribles suite à la pandémie.

Le système de santé américain a lui aussi montré ses limites. Si le nombre officiel de morts de la Covid s’élève à plus d’un million, le chiffre réel est bien supérieur, faute de dépistage. En effet, les kits de dépistage coûtent entre 150 et 300 dollars selon les États. Beaucoup d’Américains ne pouvaient pas se payer ces kits, faute de moyens.

De plus, les médias estiment à environ 87 millions le nombre d’Américains non ou mal assurés pour leur santé.

Conclusion

Il existe plusieurs différences entre les systèmes de droits sociaux aux États-Unis et au Royaume-Uni. Le système britannique est toutefois plus généreux que le système américain, même s’il fait face à de nombreuses critiques sur son efficacité.

Pour continuer à te renseigner sur le sujet, je t’invite à consulter cet article et ce quiz !