examen

S’il y a bien un choix crucial à faire en B/L, c’est celui de savoir quels concours passer. Alors, voilà quelques informations importantes sur les concours des écoles de commerce et les épreuves particulières ! 

Pour lire davantage d’articles sur la prépa B/L, rendez-vous juste ici !

 

Les grandes dates des épreuves

Pour l’ENS 

Les épreuves écrites se déroulent en général sur la deuxième quinzaine d’avril. Chaque jour, une épreuve est programmée. Il peut y avoir un jour de libre entre deux épreuves selon les options que tu as choisies. 

Pour les écoles de management de la banque Ecricome 

Les écoles déclarent les admissibles aux oraux en fonction des notes aux ENS. Donc, pas de nouvelles épreuves à passer. 

Pour les écoles de management de la BCE 

Une nouvelle série d’épreuves est à passer. Elles ont généralement lieu entre une et deux semaines après la fin des épreuves des ENS. Tu auras donc quelques jours pour prendre un peu de repos et faire quelques révisions légères de dernière minute. 

 

Les épreuves

Bonne nouvelle, les programmes sont globalement les mêmes pour les deux banques ! Seules quelques petites différences existent et les matières peuvent différer un peu en fonction de tes options.

Mathématiques 

C’est une des épreuves les plus redoutées pour sa difficulté. Comme aux ENS, elle dure 4 heures. La calculatrice n’est pas autorisée. Les sujets sont assez longs et composés de plusieurs exercices, mais ce n’est pas une épreuve de vitesse. Tu peux t’en sortir avec une note honorable en n’ayant traité que les 2/3 du sujet ! Les concepts et notations sont en général plus abstraits, moins abordables que ceux des ENS.

La clé ? Connaître le cours sur le bout des doigts et ne pas se décourager à la première difficulté rencontrée. Néanmoins, si les sujets ont l’air imbuvables… rappelle-toi que rares sont les personnes (voire aucune) à finir les sujets de concours ! Il faut avancer le plus loin possible, en faisant le moins possible de fautes.

Enfin, prends bien une petite minute avant de te plonger dans le sujet pour entourer au crayon à papier les numéros des questions qui te paraissent abordables. Parfois, une ou deux petites questions faciles se cachent à la fin des exercices et peuvent être résolues en admettant les résultats des questions précédentes ! 

Sciences économiques et sociales 

Si l’épreuve dure 6 heures aux ENS, tu n’auras ici que 4 heures pour traiter un sujet portant sur le même programme qu’aux ENS.

Les graphiques sont fortement valorisés, tout comme un plan bien construit. L’épreuve se rapproche un peu de la dissertation en économie de l’ENS Saclay. Les sujets ont une dominante plutôt économique en général, mais un sujet très socio n’est pas exclu ! Il faut donc bien maîtriser les deux pans du programme et les chapitres croisés socio-éco. Et si le sujet est à dominante éco… il ne faut pas oublier d’y inclure quelques concepts de socio, si possible. 

Histoire 

6 heures aux ENS, 4 heures à la BCE.

Comme pour les SES, le programme est le même. Les sujets sont assez larges et balaient tant tous les espaces géographiques que toute la période.

Lettres 

6 heures aux ENS, 4 heures à la BCE.

Le sujet relève d’une citation d’auteur ou de critique, à commenter. Il peut se focaliser sur un seul genre littéraire, ou sur le tout. En 4 heures et une dizaine de pages, il peut être difficile de construire une véritable réflexion littéraire critique.

La clé pour une note honorable sera le développement des exemples. Il faut à tout prix éviter de saupoudrer des références littéraires sans les expliquer, mais a contrario, ne pas non plus s’étaler sur plusieurs pages. Une moyenne de sept à dix lignes pour développer des exemples pertinents et précis semble être assez valorisée. 

Philosophie 

De même que pour les lettres, 4 heures à la BCE.

Le sujet est posé sous forme de question ou de notion. Là, comme en lettres, il faut quelques exemples riches et précis, et ne pas rester nécessairement que sur des références canoniques. Une (petite) dose d’originalité peut booster une copie ! 

LV1-LV2 

Les épreuves de langues ont connu un remaniement pour la session 2023. Les deux durent 4 heures. 

Voilà les choix possibles de LV1 : allemand, anglais, arabe littéral, espagnol, italien, portugais ou russe. 

Et les choix possibles de LV2 : allemand, anglais, arabe littéral, chinois, espagnol, hébreu, italien, japonais, portugais, polonais, russe, latin ou grec ancien.

Pour le contenu des épreuves, celles-ci sont divisées en trois parties et reposent sur un dossier documentaire. 

Le dossier est composé de deux ou trois documents en langue étrangère, d’un document en français et de deux à quatre documents iconographiques. À partir de cela, tu devras produire :

  1. Un résumé analytique comparatif d’environ 300 mots. Pour cela, il faudra s’appuyer sur le dossier. 
  2. Un essai plus personnel d’environ 600 mots. Il portera sur le sujet du dossier.
  3. Un thème d’environ 200 mots. Il faudra traduire une partie du document français dans ta langue de composition.

En ce qui concerne les langues anciennes, celles-ci peuvent être choisies en LV2 pour les optionnaires de grec ou de latin. La LV1 devra alors nécessairement être l’anglais. L’épreuve se compose d’une traduction du latin ou du grec vers le français, avec dictionnaire autorisé.

Tu peux retrouver les sujets 0 des épreuves de LV1 et LV2 dans la section langues de cet article. 

Une bonne copie pour les épreuves : méthodologie

Comme tu l’auras compris, 4 heures, ça passe relativement vite. Beaucoup trop vite. Alors, à moins d’écrire très vite, il faut à tout prix éviter les plans trois parties, trois sous-parties, trois sous-sous-parties (ou autres plans dans ce genre-là, beaucoup trop longs). Deux plans sont à privilégier : deux grandes parties, trois sous-parties. Ou trois grandes parties, deux sous-parties. Par sous-partie, il faut inclure ensuite un ou deux arguments, mais pas développés à l’extrême non plus.

Pour te donner une idée, les copies font en général entre 6 et 12 pages. Rien que sur le sujet d’histoire, il est souvent noté de ne pas dépasser huit pages, à moins que la qualité du contenu ne le justifie ! Le hors-sujet est donc absolument à bannir, surtout en histoire.

Voici plus généralement la structure d’une bonne copie :

Introduction 

D’abord l’accroche : un fait d’actualité, une référence littéraire (souvent appréciée ! ), un événement historique… Sois créatif·ve et ne prends pas forcément LA grande référence ultra-attendue.

Ensuite, l’évocation du sujet et son analyse. Une bonne copie sera celle qui analyse le sujet précisément et ne fait aucun hors-sujet ! Il faut justifier chaque mot du sujet, notamment en philosophie et en histoire : un ou n’est pas un et, le de peut avoir plusieurs emplois…

Cette analyse te permettra de soulever un problème. C’est alors à toi de rédiger une problématique précise qui l’expose.

S’ensuit alors l’annonce du plan. N’hésite pas à la rendre très claire, sans toutefois trop en faire. On évite les « En première partie, on verra… » « En deuxième partie, on verra… » « En troisième partie, on verra… ». On préférera : « D’abord, on évoquera… » « Cela nous amènera ensuite à interroger… » « Enfin, on montrera… ». Plus discret, mais assez clair.

 

Corps du développement 

Deux ou trois lignes d’introduction de chaque grande partie sont les bienvenues. 

Ensuite, tu enchaînes sur les sous-parties. Chaque argument doit être clair et explicité par un exemple développé. Celui-ci peut être théorique, historique, littéraire, peu importe. À titre indicatif, dans les matières les plus littéraires, une œuvre peut être développée sur environ cinq-sept lignes, surtout si elle est centrale dans l’argumentation.

Il ne faut pas oublier les mots de liaison entre les arguments, pour montrer que tu fais bien progresser ta pensée.

Enfin, tu clos chaque grande partie par un bilan-transition. Tu récapitules très rapidement les principaux exemples et tu t’en sers pour justifier l’existence de la partie suivante.

Conclusion 

Tu rappelles en quelques mots la problématique et tu y réponds. Il ne s’agit pas de reprendre tous tes arguments dans la conclusion, mais de vraiment répondre à la question. En lisant ta conclusion, le correcteur doit connaître exactement la réponse que tu apportes au sujet.

Tu peux ensuite éventuellement ouvrir le sujet, mais ce n’est pas une obligation. Il vaut mieux pas d’accroche du tout qu’une accroche plate qui n’apporte rien de plus !

Les épreuves en bref…

Comme tu l’auras compris, voilà le principal défi de ces épreuves : le temps. 4 heures passent beaucoup plus vite que 6 heures, et il faut veiller à rendre un travail solide. Alors, entraîne-toi à faire des plans assez rapidement. Plus le plan te viendra vite, plus tu auras de temps pour rédiger ! Essaie aussi de passer quelques épreuves en 4 heures ! Demande à tes professeurs, ils pourront peut-être te proposer un sujet ou une notation adaptée.

Et en maths, n’oublie pas de te frotter de temps en temps aux sujets de la BCE. Il peut être utile de faire un ou deux exercices par semaine de ces sujets-là. Cela te permettra de te familiariser à la difficulté apparente de cette épreuve.

Les clés sont maintenant entre tes mains pour te préparer du mieux possible !