Pour réussir aux écrits de Culture Générale, rien ne vaut la lecture d’une copie notée 20/20 ! Aujourd’hui, nous te proposons une analyse détaillée de celle d’Arthur, qui date du concours de 2020. Pour obtenir cette note, il a suivi à la lettre la méthode exposée dans cet article, et dans celui-ci.

Voici sa copie, ainsi que le détail de son travail au brouillon. Pour rappel, le sujet de cette année était “Désir et réalité” . C’est parti !

Remarques générales : qu’est-ce qu’une bonne copie ?

Arthur a fait le choix risqué de donner un grand nombre de citations dans sa copie. Il y en a 21 en tout, pour un total de 26 références.

Cette façon de faire est dangereuse, car il y a un risque de tomber dans le catalogage et de s’éloigner du sujet, ou au contraire, d’être trop superficiel dans l’analyse des références.

Néanmoins, ici, le pari est réussi ! En effet, les références viennent illustrer la réflexion sans s’y substituer, tout en étant parfois réellement approfondi, comme dans le II.3.

Prouver que l’on maîtrise les enjeux de la dissertation

Les 4 enjeux principaux de la dissertation sont atteints :

  • La preuve du travail sérieux. Le grand nombre de citations et de références précises en témoigne. Presque toutes les œuvres citées sont datées. Les références sont très précises, allant parfois jusqu’au détail du paragraphe. Surtout, la méthode de la dissertation est respectée, et la copie est rigoureusement construite.
  • La preuve d’une maitrise technique des références. Certains passages laissent la place au déroulement de démonstrations empruntées à des références, qu’elles soient philosophiques (Deleuez) et littéraires (Rousseau, analyse filée de Proust…).
  • La preuve d’un vrai travail du sujet. Les termes du sujet sont clairement définis. Ces définitions sont variées et se relaient tout le long de la copie. Beaucoup d’enjeux philosophiques distincts ont été vus et traités.
  • La preuve d’une réflexion personnelle. Les références ne remplacent pas la réflexion, mais l’appuient. Les idées développées sont parfois originales, et les références ont été ré-appropriées pour qu’elles soient au plus proche du sujet. Certains passages font preuve d’une nuance philosophique, notamment la transition entre le II et le III, et d’autres d’une sensibilité littéraire, comme le III.3.

On est donc ici en présence d’une bonne copie de Culture Générale, qui a bien saisi les attentes de l’épreuve !

Une structure impeccable et une langue soignée

Mais la principale force de cette copie est sa structure :

  • Toutes les thèses sont explicitées à plusieurs reprises ;
  • Les grandes parties s’articulent en thèse-antithèse-synthèse ;
  • Les sous parties sont elles-même organisées comme un plan de dissertation.

Commune en prépa littéraire, cette pratique est fortement valorisée en ECG !

Par ailleurs, la langue est fluide, en constate un vrai souci de précision dans le choix du vocabulaire.

Aucune copie ne peut être parfaite, même celles qui sont notées 20/20 !

Bien sûr, la copie est loin d’être parfaite, et nulle ne l’est !

  • L’orthographe est parfois surprenant : il rend la lecture difficile à quelques reprises.
  • Certains enjeux mineurs du sujet n’ont pas été traités : le traitement du “et” n’est pas toujours très explicite, l’angle social est à peine évoqué, et l’angle scientifique absent.
  • La notion de réalité comme ensemble des représentations, plutôt que comme ensemble des êtres, n’est pas toujours très claire et aurait pu être approfondie (de quelles représentations parlent-on ?).
  • Enfin et surtout, la copie aurait peut-être gagné à limiter ses références au profit d’analyses plus poussées. Certaines références tendent à la paraphrase, ou au name dropping. Il faut à tout prix éviter cela !

Il faut donc retenir qu’une copie notée 20/20 n’est pas pour autant parfaite. Mais c’est une bonne nouvelle : cela signifie que cette note est atteignable, et non pas réservée à des cas miraculeux ! Passons à l’analyse de la copie.

L’introduction

Elle prend ici une forme extrêmement canonique : le “thèse-antithèse-synthèse” .

L’accroche : il faut apprendre des citations !

“L’amour est un exemple frappant du peu qu’est la réalité pour nous”, affirme le narrateur de À la recherche du temps perdu (Marcel Proust, Albertine disparue, 1925)

L’accroche est bien choisie, car elle concerne directement le deuxième terme centrale du sujet, la réalité. Cela n’est pas forcément possible pour tous les sujets : il est indéniable que la chance joue. Le volume de citations apprises, ainsi que leur diversité, permet de provoquer cette chance ! Dans ce cas précis, Arthur avait appris 80 citations avec des références précises.

Explicitation de l’accroche

L’expérience de vie de Marcel est en effet celle d’une constate désilusion, où les fantasmes entrainent la raison bien au-delà de la réalité, finissent par la convaincre et la mène quoi qu’il advienne à la décéption : “on trouve toujours moins haut qu’on aurait espéré une cathédrale, une vague dans la tempête ou le bond d’un danseur” (Ibid, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, “Autour de madame Swann” 1918).

La phrase suivant l’accroche explicite immédiatement la thèse de Proust : c’est ce qui est attendu. Le candidat choisit est ensuite de doubler l’accroche à l’aide d’une nouvelle citation.

Si la première accroche permettait de traiter de la réalité explicitement, la deuxième est plus illustrative. Elle permet à Arthur de se défaire rapidement du terme d’amour : celui-ci est encombrant, et propice aux erreurs lorsqu’il s’agit de traiter du désir.

Balancer les thèses entre elles pour mener à la problématique

Il propose ensuite deux thèses. Elles ne sont pas choisies au hasard : il faut suivre une méthode bien précise pour les générer ! En apparence contradictoires, elles reposent en fait sur des définitions différentes des termes du sujet (“désir” et “réalité” ).

Ainsi, Arthur peut expliciter sur sa copie les différentes définitions qu’il a trouvées au brouillon. Ce faisant, il montre au correcteur qu’il n’a pas refusé de traiter le sujet dans toute sa particularité !

Le désir serait ainsi un espoir que l’on porte quand à la réalité de nos représentations (…). Le désir, même s’il est fantasme, peut être moteur de l’action.

La réalité, entendue comme le réel, ce qui est matériellement et effectivement, en opposition aux idées (…). Comment contester la réalité de ma pensée ?

Les définitions sont suffisamment claires. Ici, il s’agit de “Le désir est un espoir que l’on porte quant à la réalité de nos représentations” et “Le désir est le moteur de l’action” pour le désir, et de “La réalité, c’est l’ensemble de tout ce qui est réel au sens physique” et “La réalité, c’est tout ce qui est, au sens ontologique” pour la réalité.

La problématique

Le désir est-il indépendant de la réalité, ou bien entretient-il au contraire une étroite relation avec elle ?

La problématique est ici presque accessoire. Elle reformule à peine le sujet; et permet simplement de souligner l’opposition entre les thèses (et en réalité, entre les définitions) qui ont été détaillées plus haut.

Toute la problématique et le plan qui s’ensuivent tournent donc autour du rapport entre désir et réalité. Même si ce n’est pas explicité, c’est donc bien le “et” qui est interrogé !

L’annonce de plan

Compte tenu de la forme lourde choisie ici par Arthur pour annoncer son plan, il aurait pu s’en passer : l’explicitation du plan entre parenthèses ( (I), (II), (III) ) est formellement déconseillé dans les rapports de jurys !

Cependant, même s’il est grossièrement annoncé, le plan est très clair : le désir est éloigné de la réalité, le désir englobe le réel, le désir éclaire le réel. C’est un plan thèse, antithèse, synthèse assez classique. Remarquons que le plan interne au grand II est explicité à très grands traits. C’est une possibilité, qui permet de nuancer un plan qui autrement, pourrait paraître assez caricatural.

Arthur annonce également les glissements entre parties sous la forme de glissements définitoires. Ceux-ci sont à privilégier dans les transitions si on ne veut pas prendre de risques. Le glissement par mise en évidence de conclusion au-delà des prémices entre II et III n’est pas annoncé. C’est un pari risqué, car il s’agit d’un des moments les plus intéressants de la copie !

Une bonne copie de Culture Générale est une copie dont l’introduction révèle toutes les qualités à venir. L’objectif principal doit toujours être de rassurer le correcteur sur la qualité de ce qu’il va lire !

Le développement

I/ Le désir ne peut être qu’un fantasme de la réalité

Le désir ne peut qu’être fantasme de la réalité. Il isole la conscience de la réalité par les représentations, et propose une réalité alternative qui pourrait bien lui être préférable.

Commencer chaque grande partie par un chapeau de deux phrases est une très bonne pratique. La première phrase donne la thèse/conclusion de la grande partie, et la phrase suivante donne l’articulation des trois thèses des sous parties. Cela rend la copie beaucoup plus lisible, en un clin d’œil.

Le plan du I) est en gradation : le désir isole de la réalité, le désir permet une nouvelle réalité, le désir permet une meilleure réalité.

A/ Le désir isole la conscience de la réalité

Cette sous-partie est courte, et a pour usage principal de donner une définition formelle et préparée du désir grâce à une citation de Kant. Généralement, un I)a) définitoire est une bonne idée, surtout si la définition provient d’un auteur.

Arthur prend le temps de tirer les conclusions immédiates de cette défiition vis-à-vis du sujet, puis d’illustrer cette conclusion par un exemple littéraire, celui de Proust. S’il est risqué de répéter ses références d’une copie à l’autre, la copie d’Arthur n’en manque pas. De plus, celle-ci se révèlera être un fil rouge de la copie, de l’introduction à la conclusion, et évoluera donc avec la réflexion.

L’allégorie de la caverne, évoquée sans être explicitée, est un clin d’œil au correcteur. Elle explicite l’idée qui a été développée. Ce choix permet surtout de ne pas se prendre les pieds dans une explicitation trop longue de la pensée de Platon, qui n’apporterait rien au propos, et ne permet pas vraiment de se distinguer des autres copies. Il faut donc éviter ce genre d’allusion non approfondie.

B/ Cette autre réalité créée par le désir n’est pas pour autant condamnée à n’être qu’une sous-réalité

Outre les fautes d’orthographe dès la première phrase, ici, il est appréciable que la réflexion prenne le temps de se poser. Beaucoup plus longue que la partie précédente, celle-ci vise à s’arrêter longuement sur le lien que peuvent entretenir le désir comme fantasme et la réalité comme réel.

Arthur reprend ainsi la genèse du désir chez Kant et l’illustration qu’en fait La Rochefoucault, permettant d’expliciter un double lien entre désir et réalité : la réalité cause les désirs en lui fournissant des appuis, et les désirs agissent sur la réalité.

Il introduit plusieurs concepts, pour donner de la matière au propos : l’amour, la raison, l’imagination, la vie. La réalité est montrée comme double : celle des représentations, et celle du monde physique. Proust est alors de nouveau convoqué afin d’installer une hiérarchie entre les deux : la réalité des représentations, celle du désir, est supérieure à la réalité du monde physique. Cela annonce la sous-partie à venir.

Remarquons que dans cette sous-partie, comme dans toutes les autres, la dernière phrase reprend la première. Ce procédé rend la copie plus fluide, et le propos beaucoup plus clair. Tout est ainsi dit trois fois : dans le chapeau, en début de paragraphe et en fin de paragraphe. On retrouve aussi cette méthode au niveau des grandes parties : leurs thèses sont données dans l’annonce du plan, dans les premières phrases des chapeaux, et en conclusion.

C/ La réalité des représentations est supérieure au réel

La hiérarchie entre les réalités était présentée par un exemple littéraire dans la sous-partie précédente. Ici, elle est justifiée par un exemple philosophique, avec Schopenhauer.

Cette sous-partie est ensuite majoritairement dédiée à l’explicitation de l’exemple La Nouvelle Héloïse. Celle-ci rentre dans le sujet, mais ne fait pas avancer la réflexion globale de la copie. Cela permet cependant à Arthur d’analyser une référence littéraire en détail, ce qui doit être fait au moins une fois par copie !

La transition du I/ au II/

La transition est un dépassement par la valeur. Arthur indique que la conclusion de son I) empêche toute action : il faut donc la dépasser.

Cette manœuvre est risquée, car il a alors deux choix : soit il justifie la valeur de l’action, or la transition est trop courte pour cela ; soit il donne à l’action une valeur sans la justifier, ce qui est philosophiquement douteux.

Pour s’en sortir, Arthur souligne que l’inaction est en fait contradictoire avec le désir. Il transforme ainsi son dépassement conceptuel en glissement définitoire, ce qui est préférable en ECG. En effet, cela est moins exigent, et permet d’introduire facilement une autre facette de la réflexion.

II/ Le désir entretient un rapport privilégié avec le réel

Le chapeau suit la même structure que dans le I). La structure du II) est en thèse-antithèse-synthèse.

A/ Le désir est la force qui pousse à l’action

Il est tout fait possible d’utiliser la langue française comme une référence. Pour une année où le désir était au programme, l’homonymie entre volonté et désir (“Je veux”) était intéressante. Bien sûr, elle ne saurait concerner un paragraphe entier, mais elle peut servir d’argument. Ici, elle est utilisée pour justifier que l’on se tourne vers une étude de la volonté pour parler du désir.

Aristote, annoncé à demi-mot tout du long de la copie par l’utilisation de l’opposition “en puissance”-“en acte”, est ici “retrouvé”. Le correcteur ne s’y trompe évidemment pas, mais c’est un procédé qui permet de faire passer la réflexion de l’étudiant avant celle de l’auteur, et éviter ainsi de tomber dans la récitation.

B/ Le désir est provoqué par la réalité

L’utilisation d’un dictionnaire de philosophie n’est pas le choix royal dans une copie. Mais il est possible de les citer lors de l’introduction d’une définition, si on sait leur emprunter. Sans être d’une grande plus-value, c’est donc une forme d’honnêteté intellectuelle qui peut être appréciée du correcteur.

ici, Marx n’apporte pas grand-chose à la démonstration, sinon de montrer au correcteur que l’aspect social du sujet a été évoqué.

C/ Désir et réalité pourraient bien ne former qu’un

Arthur fait une erreur de logique fondamentale dans ce paragraphe : en montrant que désir et réalité ont une structure identique, il entend affirmer leur identité. Or, une correspondance n’est pas une identité !

Cette partie déroule ensuite une analyse des concepts présents dans L’antiœudipe, Capitalisme et Schizophrénie, de Deleuze et Guatari. Cette analyse se trouvait quasiment telle qu’elle dans le manuel aux éditions Ellipses de 2020, sur le thème du Désir. Comme quoi, une bonne utilisation des manuels n’est absolument pas pénalisée !

La conclusion en calembour sur le sujet (“Le désir est la réalité”) est un procédé classique. Quand un sujet contient “et”, il faut se poser la question du possible rapport l’identité qui peut exister entre les deux termes. Ce réflexe a donné à Arthur le plan de sa copie !

Transition

Le glissement se fait en révélant le pot-aux-roses : il n’y a en fait pas rigoureusement identité. On a conclu au-delà de nos prémices.

III/ Le désir est un pont entre esprit et réalité

L’annonce du plan de la dernière partie utilise le même procédé que dans les autres parties : un chapeau. Le plan reprend quasiment celui du II) en thèse-antithèse-synthèse ; mais cette fois-ci, il s’agit d’un rapport de connaissance et non d’identité.

A/ Le désir est un modèle explicatif du réel

Ici, Arthut relie plusieurs grands modèles vus dans la copie. De plus, il nuance les conclusions qui en avait été tirées. En effet, le rapport d’identité était exagéré : le désir est davantage un modèle explicatif qu’une véritable description du monde.

La controverse autour de la psychanalyse est un exemple typique de ce genre de confusion : ses effets cliniques ne permettent pas de conclure à la réalité des explications avancées, mais seulement à son efficacité en tant que modèle descriptif et explicatif du réel. C’est donc un modèle efficace, mais imparfait. Il s’agit d’un argument très classique en philosophie des sciences : c’est là que les cours de première année permettent de briller !

Les illustrations avec Gide et N. Grimaldi sont redondantes, mais permettent de diversifier les exemples. Une seule de ces deux références aurait été suffisante.

B/ On peut s’appuyer sur la réalité pour expliquer le désir

Cette partie est assez simple : elle annonce une thèse, l’illustre doublement, et conclue.

Sartre est utilisé pour expliciter les idées de R. Girard, qui, lui-même, permet de défendre la thèse de la sous-partie. Spinoza est un bonus : il permet de radicaliser la thèse, mais n’était pas nécessaire au propos.

C/ Le désir est, pour l’esprit, une porte ouverte sur le monde

Arthur fait le choix de faire un III)c conclusif : la thèse de sa dernière sous-partie est également la thèse de son III), et la réponse à sa problématique. Il est également possible de garder la réponse finale pour la conclusion.

Cette sous partie est extrêmement littéraire. Elle permet ainsi de compenser un III)b) purement philosophique. Le concept clef est celui de monde, qui permet d’unir désir et réalité. Le désir est ainsi le principe explicatif qui fait de la réalité (dans tous les sens possibles du terme) un monde.

Cette conclusion a été soufflée par R. Barbaras, auteur travaillé pendant l’année. Toute la copie a donc été construite pour arriver à cette référence rare. Elle apporte ainsi un concept nouveau, qui permet de faire une synthèse satisfaisante des termes du sujet et de répondre à la problématique.

Enfin, le fil rouge de la copie est mené à terme : Arthur conclut en effet sur une des dernières scènes de La Recherche, dont une des premières scènes avait déjà ouvert la copie. C’est loin d’être obligatoire, mais le fil rouge est une particularité que l’on retrouve dans beaucoup de bonnes copies de Culture Générale !

La conclusion

Elle n’apporte rien, sinon un exercice stylistique. Elle vise ici à faire s’enchaîner et interagir aussi vite que possible toutes les définitions introduites de désir et de réalité, tout en restant aussi limpide que possible.

Si cet exercice est réussi, c’est que la copie était claire. Mais cette conclusion n’apporte pas grand-chose à la réflexion globale, le III)c) étant déjà conclusif.

Le mot de la fin : ce qu’il faut retenir pour avoir 20/20 en Culture générale

  • Cette copie est extrêmement conservatrice dans son approche : le Ia) est définitoire et le IIIc). est conclusif. Cela réduit les efforts à fournir lors de la conception du plan !
  • Le II et III suivent des plans similaires, donnant ainsi une structure claire à la copie.
  • Les références sont multipliées, pour éviter de faire des choix.
  • Les structures sont très explicites.
  • Toutes les thèses sont répétées trois fois : dans l’introduction, les chapeaux, et la conclusion pour les grandes thèses ; dans le chapeau, la première phrase, et la dernière phrase de chaque paragraphe pour les sous-thèses.
  • Les risques pris sont minimes et calculés. La chance a joué un rôle certain : la référence finale à Barbaras à travers le concept de monde, ou la référence fleuve de Proust dans son rapport au réel, sont bien tombées, et ne peuvent être attendues de tous les candidats. Mais ce ne sont pas les seules qualités de cette copie, qui est un bon exemple de copie structurée et rigoureuse.

Ce que cette copie montre, c’est que l’épreuve de Culture Générale n’est pas une dissertation de khâgne. Il s’agit simplement d’un exposé de Culture Générale qui prend la forme d’une dissertation. Le jury n’attend pas une rigueur philosophique absolument parfaite : l’objectif principal est de montrer que l’on a traité un maximum d’enjeux du sujet.

À ceux qui ont lu l’intégralité de l’analyse en parallèle de la copie, bravo ! Nous espérons qu’elle t’aidera dans tes futures dissertations. Retrouves plein d’autres excellentes copies dans notre Grange à Copies. Et pour nos articles sur “Le monde”, c’est par là !