Après notre présentation du thème “Le monde” au programme de l’épreuve de Lettres et Philosophie de 2023, Major-Prépa vous propose, comme chaque année, un plan de travail visant à accompagner votre préparation du concours. Si ces conseils de lecture, ces grilles d’analyse et ces exemples ne sont bien évidemment donnés qu’à titre indicatif, il peut être de bon aloi de puiser parmi eux afin de vous constituer une base de données, si l’on ose dire, aussi complète que variée.
Bien sûr, il va sans dire que le jury ne sera séduit par vos exemples qu’à condition qu’ils soient à propos, c’est-à-dire pertinents vis à vis de la problématique, bien exploités et suffisamment développés : veillez donc à non seulement citer les oeuvres, mais également et surtout, à le faire intelligemment.
Avant de vous donner le plan, nous aimerions recommander un ouvrage qui nous a paru particulièrement pertinent pour la préparation de l’épreuve. Il ne s’agit malheureusement pas d’un corpus GF (aucun n’existe – encore ! – sur la thématique du monde), mais de cet ouvrage, appartenant à la collection Optimum, qui aborde la notion au programme par le biais de 27 chapitres aussi efficaces que pertinents. Sa lecture est vivement recommandée, et les articles que nous vous proposerons concernent pour la plupart des oeuvres qui n’y sont pas abordées : l’ouvrage vous permettra donc de compléter encore davantage votre cours. Vous pouvez également vous procurer ces 24 leçons sur le thème du monde, ouvrage proposé par MajorPrépa.
Passons sans tarder à ce fameux plan de travail. Les différents titres de parties visent à évoquer les principaux axes de réflexion liés à la notion. Ceux-ci, couplés à la liste des sujets possibles donnés dans notre article de présentation, permettent de réfléchir de manière active à la notion, afin de vous préparer au mieux à l’épreuve de dissertation.
Puissent ces oeuvres variées, qu’elles soient philosophiques, littéraires ou encore cinématographiques, vous stimuler, vous inspirer et vous être utiles !
I – LE MONDE CLOS ET L’UNIVERS INFINI
A. COSMOGONIES ET COSMOLOGIES ANTIQUES
- HOMERE – Ithaque, centre du monde (Odyssée)
Dans quelle mesure Ithaque est-elle le centre du cosmos d’Ulysse, et qu’est-ce que l’Odyssée nous dit-elle sur le monde ?
- PLATON (I) – Monde sensible et “monde intelligible”
On connaît tous la dichotomie classique entre monde sensible et monde intelligible chez Platon : mais savais-tu que celui-ci n’a jamais utilisé l’expression de monde intelligible (kosmos noetos) ? Nous revenons ici sur ce qu’est le monde pour ce grand penseur, et notamment sur la distinction entre le sensible et l’intelligible, ce dernier étant davantage un lieu.
- PLATON (II) – L’origine du monde (Timée)
L’un des derniers dialogues de Platon, le Timée, met en scène la création du monde par un démiurge. C’est donc un exemple de mythe (qui n’est cependant pas dénué de valeur philosophique) permettant de penser les problèmes de la création et de l’origine du monde.
- ARISTOTE – Monde(s) et lois de la nécessité
Quelle est la différence entre les mondes sublunaire et supralunaire ? Qu’est-ce que ce Dieu immobile, ce “premier moteur” régissant le monde ? Bref, comment Aristote relie-t-il les notions de monde et de nécessité ?
La notion de monde est centrale dans la pensée stoïcienne : les stoïciens le pensent comme résolument unique, matériel, sans transcendance, en s’opposant notamment aux doctrines de Platon et d’Aristote. Ainsi, le monde contient à la fois le divin et l’humain. En ce qu’il contient le divin, il est donc parfait ; or, cela pose des problème de dimension éthique, dimension cruciale également dans le stoïcisme, qui permettent de penser le lien entre monde, destin et bonheur.
- PLOTIN – La notion de monde chez les néo-platoniciens
Successeurs de Platon, les néo-platoniciens (Plotin, Philo d’Alexandrie, Proclus, Saint-Augustin) héritent de sa pensée du monde, qu’ils adaptent pour la plupart à l’image du Dieu chrétien. C’est une pensée tout à fait originale sur le monde, qui permettra de te démarquer considérablement au concours. Nous abordons ici la notion de monde chez Plotin.
B. COSMOS ET CHAOS : L’OUVERTURE DU MONDE SUR L’INFINI
- DANTE – L’Ulysse moderne, du monde clos à l’océan infini (La Divine Comédie)
- KOYRE – Le nouveau paradigme d’un monde désenchanté (Du monde clos à l’univers infini)
- PASCAL – Le « silence éternel » du monde moderne (Pensées)
Pourquoi Pascal, dans les Pensées, déplore-t-il
Retour sur la critique nietzschéenne des arrière-mondes platonicien, qui ne sont, selon lui, que le symptôme d’une volonté de puissance affaiblie, d’un sujet qui cherche à fuir le monde par incapacité à épouser son caractère toujours changeant.
Après avoir compris pourquoi le monde, selon Nietzsche, est le simple symptôme d’une volonté de puissance affaibilie, il faut comprendre pourquoi cet auteur affirme que le cosmos est chaos. Cela permet en dernière instance de comprendre pourquoi Nietzsche voit dans le monde une simple image, et comment et pourquoi le nihiliste doit s’en défaire.
Héritier de Kant, Schopenhauer différencie le monde phénoménal d’un autre monde, la Volonté ; mais contrairement à son prédecesseur, la Volonté, elle, peut non seulement être atteinte, mais doit l’être. Notre monde ici-bas n’est ainsi que représentation – un leurre, un faux ordonnocement par la pensée, qui masque son chaos.
C. MONDE, SCIENCE ET METAPHYSIQUE APRES LA REVOLUTION SCIENTIFIQUE
- DESCARTES – La séparation radicale entre le sujet et le monde
Descartes est incontournable pour la notion de monde. En effet, dans le Discours de la méthode, Descartes affirme le fameux “je pense donc je suis” dont vous entendez parler depuis la Terminale. Or, cela a une conséquence cruciale pour le concept de monde : celui le monde n’est pas ce qui pense, alors comment être sûr qu’il est ? Autrement dit, le sujet ne peut plus être sûr, avec Descartes, de l’existence du monde. Après avoir compris comment Descartes sépare radicalement sujet et monde, il faudra alors comprendre pourquoi il considère le monde comme une simple forme d’étendue, c’est-à-dire d’espace, quantifiable, mesurable et donc objet de science.
- KANT – Monde, science et métaphysique : une science du monde est-elle possible ? (Critique de la raison pure)
Après l’ouverture du monde sur l’univers infini, se pose la question de la connaissance du monde : comment peut-on connaître ce qui est illimité ? Le monde devient alors, chez Kant, une idée transcendantale : essayons de comprendre ce que cela signifie, et ce que cela dit de la “science du monde” – la cosmologie.
II – LE SUJET ET LE MONDE
A. APPARTENIR AU MONDE : SUIS-JE AU MONDE OU DANS LE MONDE ?
Ce célèbre dessin s’inscrit dans le contexte clef de la Renaissance, qui permet de réfléchir à la place et au rôle de l’Homme au sein d’un monde qu’il cherche à dompter par la technique.
- M. ELIADE – La sacralisation du monde par le sujet désorienté (Le sacré et le profane)
Dans cet ouvrage de l’anthropologue Mircea Eliade, l’étude des rites chez divers peuples permet de comprendre la manière dont l’Homme marque le monde pour s’y orienter.
Suis-je seul au monde ? En quoi le problème du solipsisme est-il essentiel pour cette notion ? Quel lien la conscience entretient-elle avec le monde ?
Le concept d’être-au-monde est crucial pour penser la relation du sujet au monde : nous t’expliquons ici pourquoi, et en quoi cette approche phénoménologique est originale et majeure.
- R. BARBARAS – La chair, le monde et la “cosmologie phénoménologique” (L’appartenance)
R. Barbaras, philosophe et phénoménologue enseignant à Paris I, a publié en 2019 l’ouvrage L’appartenance : pour une cosmologie phénoménologique. Nous t’en proposons une fiche ici, qui te permettra de comprendre le concept de chair.
Dans cette Sociologie de la relation au monde, H. Rosa revient sur la définition du monde et propose une analyse de la relation particulière qu’y entretient le sujet : une relation bilatérale, en tant que le sujet est ajusté au monde, qui s’ajuste à son tour au sujet.
B. “N’IMPORTE OU HORS DU MONDE” : PUIS-JE ECHAPPER AU MONDE ?
Précurseur du Romantisme, Rousseau annonce et dévoile sa propension à quitter le monde par ses rêveries idéales et idéalistes. Il célèbre ainsi la nature et sa beauté primitive, loin d’une mondanité quotidienne qu’il fuit et qu’il abhorre.
Nous vous présentons ici le mode de vie dilettante, qui permet de réfléchir au rapport du sujet au monde réel lorsque son échappatoire est l’art.
A l’image de l’auteur de la pièce éponyme, Lorenzaccio est un personnage typique du Mal du siècle ; en vain essaie-t-il de trouver sa place dans un monde qu’il ne comprend pas, et qui ne le comprend pas. Ici, nous insistons sur son ambïguité, sur sa difficulté à trouver une place dans le monde qui l’entoure, et sur l’échec de toutes ses ambitions ; nous montrons ainsi qu’il ne semble pas être destiné à vivre dans un tel monde, mais au contraire à rejoindre, par la mort, un autre monde qui lui correpondrait davantage.
Analyse de ces poèmes et retour sur le topos classique du poète torturé, qui sublime un monde qu’il ne cherche pourtant qu’à quitter.
Nietzsche nous montre qu’il faut abolir le monde pour atteindre la joie : or, ce n’est pas fuir le réel, mais au contraire l’embrasser comme s’il devait toujours rester tel qu’on le vit.
C. L’AUTRE COMME MONDE A PART
Chez Levinas, le visage est ce qui rompt radicalement avec le monde. Il traite ainsi le problème du solipsisme en phénoménologie en repensant l’articulation entre Autrui et le monde.
Madame Bovary permet de penser le rapport entre le désir (Eros) et le monde (Cosmos) : nous te résumons ici un article d’A. Rizk, qui évoque ainsi l’érotisme cosmique dans l’oeuvre de Flaubert, un exemple original pour tes dissertations.
D. REGARDS PLURIELS SUR LA NOTION DE CITOYEN DU MONDE
- KANT – Le “citoyen du monde” : la notion de cosmopolitisme
- APOLLINAIRE – L’ivresse du monde et ses parties (“Vendémiaire”)
E. MONDES ANIMAUX ET MONDES HUMAINS
Quelle est la spécificité du monde animal ? Von Uexküll pense en fait le monde du vivant, de manière générale, comme spécifique : celui-ci donne un sens à son monde, et ne se contente pas de le parcourir comme une pierre ou un simple objet inerte. Ce type de monde permet donc de comprendre la spécificité du vivant.
S’inspirant des travaux de Von Uexküll, Heidegger pense le monde de l’animal. Si celui-ci est toujours au monde, il est toutefois pauvre en monde, contrairement à l’Homme. Cet article t’explique pourquoi.
III – MONDE(S) POSSIBLE(S)
A. LES GRANDES THEORIES DES MONDES POSSIBLES
- SPINOZA – Monde, possibles et déterminisme (Ethique)
- LEIBNIZ – La théorie des mondes possibles (Monadologie)
- VOLTAIRE – La critique de la théorie leibnizienne des mondes possibles (Candide, L’Ingénu)
Dans ces célèbres contes, Voltaire s’adresse à la théorie leibnizienne pour montrer pourquoi nous ne vivons pas dans le meilleur des mondes.
B. MONDES POSSIBLES AU SEIN DU NÔTRE
- CAMUS – Faut-il changer le monde ? (Discours de Stockholm)
Faut-il changer le monde, doit-on changer le monde, peut-on changer le monde : le thème de l’année pose trois questions aussi classiques qu’incontournables. Si vous trouverez des éléments de réflexion aussi bien dans La Peste que dans Le Mythe de Sisyphe ou encore L’Etranger, nous voudrions vous proposer une analyse du discours donné par Camus lors de la réception du prix Nobel de Littérature de 1957. Il y défend que le rôle de l’art est “d’empêcher que le monde se défasse”. Vous pourrez, pour votre plus grand plaisir, l’écouter ici.
- JANKELEVITCH – Qu’est-ce que parcourir le monde ? (L’Aventure, l’ennui, le sérieux)
- FITZGERALD – Nostalgie de l’Ancien monde (Gatsby le Magnifique)
Une réflexion sur le thème du monde ne peut faire l’économie du topos Ancien Monde vs. Nouveau Monde, omniprésent dans la littérature états-unienne. Ici, nous avons choisi l’exemple de cette grande oeuvre de Fitzgerald.
Ce long poème d’ouverture d’Alcools dépeint le monde urbanisé du début du XXe siècle. En dressant le portrait d’un Paris nouvellement industrialisé, Apollinaire orchestre la rencontre du nouveau et de l’ancien mondes, faisant ainsi de “Zone” un manifeste poétique qui révèle la capacité qu’a le poète de dépeindre non seulement notre monde, mais également ceux passés et à venir.
Retour sur l’importance de penser la dimension spatio-temporelle du monde avec ce philosophe contemporain, qui permet d’élargir notre conception du monde.
C. “PAR DELA LE CONFIN DES SPHERES ETOILEES“
- KUBRICK – Du monde à l’univers au cinéma (« 2001, L’Odyssée de l’espace » )
Nous te proposons ici une analyse de ce grand film de Kubrick à l’aune des pensées, entre autres, de Kant, Nietzsche, et de l’épistémologie contemporaine sur le monde et l’univers.
- Point sur les autres formes de mondes en astrophysique contemporaine
En nous aidant d’Hubert Reeves, Stephen Hawking ou encore Etienne Klein, nous te proposons un point sur les principales découvertes et théories astrophysiques des dernières décennies, des multivers aux ondes gravitationnelles en passant par les trous noirs, qui permettent de réfléchir à ce que la physique nous dit du monde par ce qu’elle nous dit de l’univers.
- S. HAWKING – Monde et artisan du monde (The Grand Design)
Quel rôle l’astrophysique joue-t-elle lorsqu’il faut dire le monde ? Doit-elle se contenter de le décrire, ou peut-elle également philosopher sur l’univers ? Somme toute, la science peut-elle proposer une cosmogonie sans tomber dans la métaphysique, voire la spiritualité ?
D. PEINDRE LES MONDES POSSIBLES : UTOPIES ET DYSTOPIES
Qu’est-ce qu’une utopie, quel concept de monde implique-t-elle, et en quoi est-il intéressant voir crucial de penser un monde meilleur ? Nous voyons ces points avec T. More, fondateur du courant utopiste, et sa description du nouveau monde.
Qu’est-ce qu’une utopie dit du monde ? Comment l’atteindre ? L’utopie est-elle vaine ? Quel rôle joue-t-elle au XXIe siècle ?
E. LA FIN DU MONDE
- PARMENIDE – Le monde est éternel (“Sur la nature”)
- KANT – Fin des temps et fin du monde (Théorie du ciel)
- LARS VON TRIER – La fin du monde comme apogée (“Melancholia”)
IV. MONDE(S) PROPRE(S)
A. LE MONDE INTERIEUR
1. La mémoire et le temps comme mondes intérieurs
- SAINT AUGUSTIN – La mémoire comme monde à part (Confessions)
Saint Augustin fait de la mémoire un véritable monde à part, la décrivant comme de “vastes palais” dans lesquels le sujet s’aventure. Dans quelle mesure la mémoire – et par extension, la pensée – peuvent-elles constituer un monde ?
- BERGSON – Le monde intérieur comme durée
Selon Bergson, la vie intérieure est un flux continu, qu’il nomme durée. Loin d’être spatiale comme l’est le monde extérieur, elle ne peut être ni découpée, ni mathématisée, ni réifiée. Mais si elle ne peut être délimitée, peut-on toujours voir la vie intérieure comme un monde ?
2. La question du “monde des idées”
Perdue dans ses songes, Emma Bovary est l’archétype de l’anti-héroïne, qui au premier abord, n’affronte jamais le monde réel. Il faut donc se demander si le monde intérieur est toujours idéal, et s’il ne faut pas au contraire privilégier ce qui semblerait être le réel par excellence : l’existence, qui correspondrait au monde extérieur. Mais ces deux mondes sont-ils vraiment indissociables ? Ne sont-ils pas au contraire co-dépendants ?
Le langage construit-il le monde, ou est-ce le monde qui produit le langage ? F. Wolff, grand philosophe contemporain, permet de repenser le rapport entre monde et logos avec deux concepts clef : le langage-monde et la parole-monde.
B. LE MONDE SOCIAL ET SES CONVENTIONS : LA MONDANITE
- PROUST – La notion de mondanité (La recherche du temps perdu)
- MME DE LAFAYETTE – Amour, monde et morale (La Princesse de Clèves)
- MONTAIGNE – “Notre monde vient d’en trouver un autre” (Cannibales)
V. LA POETIQUE DU MONDE
A. LE MONDE COMME OBJET D’ART : L’AUTRE MONDE COMME PEINTURE DU NÔTRE
- MONTESQUIEU – Qu’est-ce qu’un monde civilisé ? (Lettres persanes)
- DU BELLAY – Du Tibre au Liré, le regret du monde (Regrets)
B. LE MOTIF DU THEATRUM MUNDI
- LA BRUYERE – Le théâtre du monde (Caractères)
Le topos du theatrum mundi est incontournable cette année ; nous avons choisi de vous en proposer l’étude par une analyse de l’oeuvre de La Bruyère, que nous relierons également à celle de Shakespeare.
- BALZAC – Peindre le monde et ses acteurs (La Comédie humaine)
C. LE POETE, DISEUR DE MONDE
- BLAKE – La poétique du monde ( Auguries of innocence” )
Ce poème de l’écrivain britannique W. Blake est un exemple original mais classique pour vos dissertations, qui vous permettra de vous demander dans quelle mesure le poète fait monde.
Faut-il décrire le monde comme il est, rempli de “froides ténèbres” et de “chocs funèbres”, ou au contraire le sublimer pour le rendre un peu plus vivable ? Quel rôle joue le poète dans cette sublimation du monde, et pourquoi lui reviendrait-elle ?
- CENDRARS – Le “poète du cosmos” (Du monde entier au coeur du monde)
Dans ce recueil de poèmes, Cendrars parcourt le monde, de la Sibérie à New York, en passant par l’Amérique latine. La poésie permet alors, selon lui, de peindre le “monde entier” pour en révéler l’essence : il s’agit donc bien d’un “poète du cosmos”.
Dans ce sublime quintile d’Alcools, Apollinaire montre que la nostalgie du sujet élégiaque peut être dépassée si celui-ci se situe hors du temps. Il confère ainsi à la poésie le pouvoir d’élever le poète – aussi bien que le lecteur – hors du monde.