croissance

Salut à toi, étudiant·e en prépa ECT ou ECG ! Aujourd’hui, je te propose un article sur les déterminants à long terme de la croissance. Nous allons voir ensemble une partie de l’analyse de la croissance et surtout quels sont ses déterminants.

Bonne lecture !

I. La recherche et le développement

Le progrès technique est défini comme l’ensemble des innovations qui entraînent une transformation ou un bouleversement des moyens et/ou des méthodes de production, de l’organisation du travail, des produits, des marchés ou encore des structures de l’économie.

Sous ce vocable, on retrouve tous les facteurs permettant d’augmenter la production, sans pour autant augmenter la quantité de facteurs de base. La vision autonome d’un progrès technique résiduel (il explique tout ce que les variations en volume du capital et le travail n’expliquent pas) laisse peu à peu place à une vision intégrée d’un progrès technique endogène. Dans les années 1980, de nombreuses études de la part d’économistes ont voulu l’expliquer et donc le rendre endogène.

Ce dernier serait incorporé aux facteurs de production. En augmentant leur productivité, il permettrait d’accroître le volume du PIB sans avoir recours à plus de facteurs de base. Recherche, éducation, formation, polyvalence, infrastructure, autant d’éléments améliorant la capacité des facteurs à produire de la richesse.

II. La productivité et le taux d’emploi

Au sein d’une firme, la production est réalisée grâce à un certain nombre de facteurs. Même si ces derniers sont très nombreux, il est d’usage de les regrouper sous deux grandes catégories : le travail et le capital.

Le premier regroupe tous les types de travail : non qualifié, qualifié, spécialisé, etc. Le second regroupe à la fois le capital au sens propre (machines, locaux, etc.) et le capital circulant (matières premières, énergie, produits semi-finis, etc.).

D’un point de vue quantitatif, plus une unité de facteur de production produit, plus elle est efficacement mise en œuvre. Ce rapport entre la quantité produite et la quantité de facteurs de production utilisée se nomme la productivité. Elle peut être calculée pour le travail et pour le capital, en unité physique ou monétaire.

Loin d’être constante, cette productivité peut être augmentée. Nouvelle méthode d’organisation du travail, progrès technique, meilleure cohésion sociale, autant de moyens d’amener chaque unité de facteur de production à produire plus. Ces gains de productivité permettent à coût quasi constant de produire plus et donc de dégager plus de richesse.

Ce surcroît de recettes permet alors de dégager plus de valeur ajoutée, et engendre donc au niveau national une plus grande croissance du PIB. Cette valeur ajoutée sera répartie entre les différents acteurs et permettra à l’entreprise, par exemple, d’employer plus de travailleurs ou encore de mieux les rémunérer.

Pourtant, cette notion de productivité ne permet pas, à elle seule, de mesurer l’efficacité de la production. Qualité, image de marque, adaptation du produit ne sont pas quantifiées par cette dernière et nécessitent des instruments de mesure spécifiques.

III. La démographie et le facteur travail

A) Les facteurs quantitatifs

Les facteurs influençant la quantité de travail disponible sont nombreux et variés. Il y a, par exemple, l’évolution démographique, elle-même conditionnée par le taux de natalité ou le solde migratoire. Mais il y a aussi le taux d’activité des femmes ou encore l’allongement de la durée des études et l’âge de la retraite.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier que la quantité de travail disponible dépend, certes, du nombre de personnes actives, mais aussi du temps qu’elles consacrent individuellement à leur activité productive. La durée du travail est un élément clé de cette analyse. Durée hebdomadaire du travail, congés payés, recours aux heures supplémentaires, taux de maladie ou d’absentéisme sont autant de facteurs importants pour une étude quantitative.

B) Les facteurs qualitatifs

D’un point de vue plus qualitatif, il est important de noter que toute heure de travail ne se vaut pas. En effet, les diplômes, l’expérience ou encore la formation continue permettent d’améliorer la qualité des produits et des services fournis.

Le capital humain est ainsi, lui aussi, un facteur clé de l’analyse. Il peut se définir comme l’ensemble du savoir, du savoir-faire et des aptitudes que possède un agent. Ce dernier peut l’augmenter en se formant ou par tout autre moyen visant à acquérir de nouvelles aptitudes, mais il peut aussi le perdre en omettant de l’entretenir. Dès lors, les dépenses publiques dans le système éducatif sont, à ce titre, facteur de croissance.

IV. L’économie géographique

L’intégration économique et commerciale est-elle de nature à favoriser la cohésion et la convergence des espaces nationaux et régionaux ? L’ampleur des efforts budgétaires de la communauté puis de l’Union européenne en faveur des politiques régionales amènerait plutôt à formuler une réponse négative.

La position des autorités européennes a pourtant longtemps consisté à présenter la politique d’intégration comme une politique qui par elle-même favorise la cohésion interrégionale et la croissance. La réforme des fonds structurels de 1988 marque un glissement important de cette position. L’entrée de l’Espagne et du Portugal introduisait à l’époque davantage d’hétérogénéité au sein de l’espace européen.

Le rapport Delors de 1989 émet alors la crainte de voir s’opérer une divergence croissante des territoires régionaux sous l’effet de l’approfondissement de l’intégration. Le fait est que les analyses de croissance empiriques centrées sur l’espace européen montrent qu’il n’existe pas de mouvement fort de convergence qui engagerait l’ensemble des régions européennes dans une dynamique de rattrapage.

À bientôt !