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En ESH, la maîtrise de l’actualité est essentielle pour te démarquer en utilisant des exemples pertinents pour tes accroches ou tes développements. Cet article présente trois moments clés de l’actualité économique, qui peuvent être réutilisés sans modération dans tes colles et dissertations.

Le FMI a révisé à la hausse sa prévision de croissance mondiale pour 2023

Malgré cette accélération (de 2,8 à 3 %), cette performance reste inférieure à la moyenne de 3,8 % enregistrée entre 2000 et 2019. Mauvaise nouvelle pour l’Allemagne, seul pays du G7 à tomber en récession en 2023.

Comment expliquer cette hausse ?

Le Fonds monétaire international souligne plusieurs facteurs positifs qui ont contribué à cette révision : la déclaration de l’Organisation mondiale de la santé en mai, indiquant que la pandémie de Covid-19 n’était plus une « urgence sanitaire mondiale » et le rétablissement des chaînes logistiques, qui a permis une normalisation des prix du fret maritime. Les craintes d’une crise financière suite aux faillites des banques américaines Silicon Valley Bank et First Republic se sont également dissipées.

L’économie mondiale fait face à des défis avec l’inflation persistante. En excluant l’alimentation et l’énergie, l’inflation ralentit moins que prévu. Notamment dans les pays riches, où elle a été révisée à la hausse pour 2023 et 2024. Cette inflation « sous-jacente » ne devrait pas ralentir en 2023 dans la moitié des pays du monde.

Le FMI attribue cette situation aux bénéfices élevés des entreprises (cf. l’article d’Emmanuel Combe sur le lien entre profits et inflation), aux tensions sur le marché du travail entraînant une augmentation des salaires et à la dépréciation des taux de change dans certains pays. Le recul des prix de l’énergie a toutefois contribué à une décélération de l’inflation mondiale, passant de 8,7 % à 6,8 % entre 2022 et 2023. Et ce, grâce au remplissage des réserves de gaz en Europe et à la croissance morose de la Chine.

Les chapitres liés : évidemment la croissance, mais aussi l’inflation (exemple pertinent sur l’inflation comme frein à la croissance) et l’entreprise.

Les dépenses de l’État vont baisser

Selon un document préparatoire du budget publié par le ministère des Finances français, les dépenses de l’État, hors intérêts de la dette, devraient baisser en 2024 grâce à l’arrêt des boucliers tarifaires de l’énergie. Cela marquerait une première depuis 2015.

Les budgets alloués aux différentes missions de l’État pour 2024 s’élèvent à 356 milliards d’euros. Soit une baisse de 4,8 milliards d’euros par rapport à 2023.

Comment expliquer cette baisse ?

Cette réduction s’explique en partie par la fin progressive des boucliers tarifaires pour le gaz et l’électricité. On observe aussi une baisse du chômage, entraînant un moindre recours aux contrats aidés des entreprises. Mais aussi des réformes dans le logement, notamment la suppression du dispositif Pinel, et la refonte du prêt à taux zéro, annoncées en juin. Le gouvernement français vise à réduire le lourd endettement de la France et à ramener le déficit public sous l’objectif européen de 3 % d’ici 2027.

Focus sur la loi Pinel (2014) : dispositif de défiscalisation immobilière qui permet aux investisseurs achetant un logement neuf ou en VEFA et le louant pendant 6, 9 ou 12 ans de bénéficier d’une réduction d’impôt allant de 12 % à 21 %, selon la durée d’engagement.

Certains budgets de ministères vont augmenter. Parmi les ministères bénéficiant de budgets supplémentaires : l’Éducation nationale obtient 3,9 milliards d’euros de plus, tandis que celui de la Défense voit son plafond prévisionnel augmenter de 3,3 milliards d’euros. Une augmentation de 2,3 milliards d’euros est également prévue pour la mission « Écologie, développement et mobilité durables », avec un accent sur la rénovation énergétique des logements et la mobilité durable.

Chapitres liés : on peut penser aux débats sur l’objectif européen de 3 % de déficit public. Il y a aussi le chapitre de l’État-providence qui occupe une place importante dans les concours récemment. L’augmentation des dépenses sur l’environnement peut aussi être utilisée dans le chapitre sur le développement durable et la transition énergétique. Enfin, les conséquences de la fin du bouclier tarifaire sur l’inflation et le pouvoir d’achat des ménages.

Le groupe Casino, en difficulté financière

Casino est sur le point d’être repris par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky. Le groupe affiche une dette colossale de 6,4 milliards d’euros et celle de sa maison mère, Rallye, s’élève à trois milliards environ. Raison pour laquelle Casino est entré fin mai en procédure de renégociation de sa dette.

Que veut Casino ?

Le groupe qui détient les enseignes Monoprix, Franprix ou encore Cdiscount, souhaite une conversion massive de sa dette en capital. Cette stratégie de conversion de dette en capital vise à alléger le fardeau de la dette de l’entreprise et à renforcer sa structure financière, en réduisant le montant des remboursements d’intérêts futurs.

Cela peut également permettre à Casino d’améliorer son bilan et de renforcer ses fonds propres. Ce qui peut être bénéfique pour sa solvabilité et sa capacité à investir dans de nouveaux projets.

Les problèmes posés par cette stratégie

Cette approche implique que les créanciers deviennent actionnaires de l’entreprise. Ce qui peut entraîner une dilution de la valeur des actions pour les actionnaires existants. C’est donc une décision importante pour l’entreprise, qui doit être soigneusement évaluée et négociée avec les créanciers concernés.

Le conseil d’administration de Casino a approuvé l’ouverture de discussions avec Kretinsky après qu’il a soumis une offre révisée de recapitalisation et de restructuration de la dette du distributeur stéphanois. Cette offre prévoit une injection de 1,2 milliard d’euros dans l’entreprise. Les trois Français, Xavier Niel, Matthieu Pigasse et Moez Alexandre Zouari, tous candidats à la reprise, se sont retirés de la course, affirmant que la situation financière de Casino était plus dégradée que prévu.

Que nous réserve ce rachat ?

La nouvelle offre de Kretinsky prévoit une augmentation de capital réservée de 925 millions d’euros. Ce qui permettrait au duo Kretinsky-Ladreit de Lacharrière et à Attestor de détenir 53 % de Casino. Une autre augmentation de capital garantie de 275 millions d’euros vise à attirer un maximum de créanciers. En priorité ceux détenant de la dette sécurisée, avec une promesse de 14,9 % du capital.

Le consortium propose de ramener la dette à 2,5 milliards d’euros d’ici fin 2023 et à 1,2 milliard d’euros d’ici fin 2024. Contrairement à la proposition initiale, cette nouvelle offre n’envisage pas de suppressions d’emplois. Elle vise à la création d’emplois en magasins et en centres logistiques.

Outre la reprise potentielle, un changement managérial est en vue. L’idée est de remplacer le PDG actuel, Jean-Charles Naouri, par Philippe Palazzi, ancien de Metro, avec le soutien de Jean-Paul Mochet, ancien patron de Monoprix et Franprix. Cette reprise pourrait marquer un tournant pour le groupe Casino et sa gestion future.

Et pour la suite ?

Le groupe espère parvenir à un accord de principe sur la restructuration de sa dette financière d’ici la fin juillet 2023. Une fois que le plan avec les augmentations de capital sera finalisé, il sera soumis à l’approbation des actionnaires lors d’une assemblée générale convoquée au plus tard le 30 septembre, en vue d’une réalisation fin 2023.

Les chapitres liés : surtout les chapitres Entreprise et Gouvernance, très importants sur le conflit de pouvoir entre les actionnaires.