C’était l’épreuve phare de ces concours 2017, celle qui est la plus importante pour les étudiants en ECE toutes filières confondues. Nous posterons l’analyse du sujet d’ESH ESCP 2017 quelques heures après la fin de l’épreuve !
Conformément à ses habitudes, l’ESCP a mis un sujet classique et théorique, mais en introduisant une dose de complication en mettant des mots qu’il faut bien définir : “bon fonctionnement”, “justifier”, “l’intervention de l’État” (et pas juste l’État).
On retrouvait dans ce sujet, un axe majeur de la science économique : l’affrontement entre la pensée libérale (“main invisible”, “optimum de Pareto”, “équilibre général” …) et la pensée interventionniste (qui va du keynésianisme jusqu’au marxisme-léninisme).
Une analyse historique avec les allez-retours de l’État dans la vie économique et sociale. Des périodes comme : la révolution industrielle, les années 1930 (et le New Deal de Roosevelt), les Trente Glorieuses, le tournant libéral des années 1980 avec REAGAN et THATCHER sont indispensables pour comprendre ce sujet.
Parmi les enjeux d’actualité, on a :
- Les marchés financiers
- l’écologie
- le débat sur l’austérité
- le besoin de réforme de l’état français (dette, gaspillage, fiscalité …)
- la lutte contre les inégalités
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Parmi les auteurs qu’on pouvait citer :
- SMITH, RICARDO, MALTHUS (sur les “poor laws”)
- WALRAS, PARETO (optimum, mais aussi sa théorie de la circulation des élites), MARSHALL (surplus)
- Défaillances du marché : PIGOU, COASE, SAMUELSON
- KEYNES, HICKS, KALDOR
- MINSKY et KINDLEBERGER sur les marchés financiers
- HAYEK, FRIEDMAN, LAFFER pour la critique de l’intervention de l’État
- STIGLITZ, KRUGMAN et PIKETTY pour le retour de la théorie interventionniste
- Croissance endogène (ROMER, LUCAS, BARRO) et SCHUMPETER sur l’innovation
- Pour le développement : AKAMASTU, ROSENSTEIN-RODAN, RYBCZYNSKI, …
La liste n’est pas exhaustive, évidemment !
Voici une proposition de plan :
I. Le bon fonctionnement du marché ne justifie pas d’intervention de l’État, car elle peut devenir une entrave à ce bon fonctionnement
A. Raison théorique : classiques et néoclassiques
B. Raison historique: Cette intervention peut devenir excessive et gêner le bon fonctionnement d’un marché engendrant alors des difficultés macroéconomiques (fiscalité, loi de WAGNER, poids des réglementations chez STIGLER ou encore Jean-Marc DANIEL).
II. Mais les externalités générées par ce “bon” fonctionnement justifient dans certains cas l’intervention de l’État
A. Rôle social et écologique de l’État : Amartya Sen, développement durable (COASE et les droits de propriété).
B. Le cas particulier du “libre” fonctionnement du marché financier qui justifierait l’intervention de l’État à cause de sa nature “nocive” (ALLAIS, AGLIETTA, MINKSY …).
III. Finalement c’est le mauvais fonctionnement d’un marché qui justifie l’intervention de l’État. Cette approche laisse à penser que cette intervention doit être perpétuellement adaptée au contexte économique
A. Théorie keynésienne face à un chômage keynésien (théorie du déséquilibre de MALINVAUD).
B. État et innovation, en particulier aujourd’hui (stratégie de développement de la Chine, pôle de compétitivité …).
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Arnaud Labossière, est le fondateur du site Réussir-esh consacré à l’économie en prépa HEC. Il a aussi créé le logiciel Pandanote (anciennement appelé “Khuube”) qui permet de ficher automatiquement ses cours.
