JO 2024

Les Jeux olympiques de Paris 2024 ont eu lieu du 26 juillet au 11 août et ont constitué sans aucun doute un moment sportif, humain et économique marquant. Dans cet article, on traite des retombées économiques des JO 2024 ainsi que des entreprises qui se sont démarquées durant cet évènement historique !

Aperçu général

Bien avant que les Jeux olympiques commencent, ceux-ci étaient dans beaucoup de débats économiques. Avec des coûts estimés entre 9 et 11 milliards d’euros, cet évènement emblématique constitue un enjeu énorme pour la France, qui est déjà dans une situation très délicate par rapport à son déficit.

L’accueil des JO dans le pays avait déjà soulevé énormément de questions en 2017, avec l’émergence du collectif « Non aux JO 2024 », qui critiquait les dépenses jugées exorbitantes (qui s’élevaient « seulement » à six milliards d’euros à l’époque). Ainsi, la cérémonie d’ouverture a notamment été la plus coûteuse des JO, 122 millions d’euros, soit trois fois plus que les cérémonies d’ouverture et de clôture de Londres réunies.

Toutefois, il est indéniable que les pays organisateurs des JO ont, de manière générale, un grand intérêt à le faire. En effet, c’est une occasion rêvée pour eux de diffuser leur soft power, et donc d’attirer des touristes et de revitaliser leur économie derrière. Neuf milliards d’euros de profits sont attendus pour cette édition, avec 60 % issus de la construction et de l’organisation des évènements, et 30 % grâce au tourisme. Au total, c’est une hausse de 0,5 % de PIB directement attendue à l’issue de ces Jeux.

Emplois et formations

Les JO de Paris sont une source importante de création d’emplois, avec 150 000 emplois générés dans des domaines variés, dont 60 000 dans le tourisme, 11 700 dans la construction… Un des dispositifs mis en place pour accompagner ce phénomène est « Emplois 2024 ». Ce programme vise à former et à intégrer sur le marché du travail des personnes éloignées de l’emploi, notamment les jeunes et les habitants des quartiers prioritaires.

Ainsi, des milliers de personnes ont pu bénéficier d’une formation qualifiante et accéder à un emploi durable. Le fait que les épreuves soient situées dans des territoires autres que Paris, tels que Lille ou même Tahiti, permet alors d’uniformiser les retombées économiques des JO.

Enfin, cette dynamisation du marché du travail est poursuivie à travers les PME, puisque Paris 2024 a mis en place une politique appelée « Entreprises 2024 » visant à favoriser l’accès des PME aux appels d’offres liés à l’organisation des Jeux. Cette participation ouvre la porte à des créations d’emplois supplémentaires au sein de ces entreprises et à un développement de l’industrie.

Développement durable

Avec l’objectif d’organiser les « premiers jeux éthiques, responsables et durables », beaucoup de moyens ont été mis en place afin de baser les JO 2024 sur un modèle soutenable.

En effet, la France s’est fixé un objectif de réduction de 55 % de l’empreinte carbone par rapport aux JO de Londres (2012) et de Rio (2016). Voici quelques mesures adoptées dans le but d’atteindre cet objectif.

Infrastructures

95 % des infrastructures nécessaires existent déjà, et celles construites pour l’évènement, comme le village olympique en Seine-Saint-Denis, sont vouées à être utilisées de nouveau. Entre autres, le Centre aquatique olympique (qui n’a finalement pas été utilisé, faute d’avoir un nombre de places suffisant pour les spectateurs) sera en grande partie démonté après l’évènement, et ses éléments seront réutilisés pour d’autres projets ultérieurs. Cette approche s’inscrit donc pleinement dans une logique d’économie circulaire.

De plus, alors que les Jeux olympiques et paralympiques ne se déroulent habituellement pas dans les mêmes infrastructures, les sites d’épreuves sportives pour cette édition seront identiques.

Transports

Les JO de Paris mettent un accent tout particulier sur les transports en commun et les véhicules électriques pour limiter les émissions liées aux déplacements des spectateurs, des athlètes et des organisateurs.

Le développement de nouvelles lignes de métro et de tramway et la création de voies cyclables supplémentaires font partie des initiatives visant à améliorer la mobilité urbaine de manière durable.

Déchets et tri

Afin de réduire l’utilisation des plastiques à usage unique, les bouteilles en plastique ont été éliminées des installations et ont été remplacées par des fontaines d’eau potable et des gourdes réutilisables.

Des zones de tri sélectif ont été installées dans tous les sites olympiques, avec un objectif de recycler 70 % des déchets générés pendant l’évènement.

La contrepartie des JO

En dépit des moyens mis en place pour faire des JO de Paris un modèle innovant et durable d’un évènement sportif emblématique, les contestations sont nombreuses.

En effet, un an jour pour jour avant la cérémonie d’ouverture, des militants de Youth for Climate ont aspergé de faux sang les anneaux des JO installés à l’Hôtel de Ville de Paris. À travers cette démarche, ceux-ci ont voulu dénoncer le « saccage social, économique, écologique et démocratique » que suppose cet évènement. 

D’un point de vue économique

Le collectif dénonce les coûts excessifs des JO, comme l’argent investi dans la préparation de la Seine. Alors que le fleuve est très pollué et sale, il a été envisagé d’améliorer la qualité de l’eau afin d’y organiser des épreuves, jusqu’à créer des zones de baignade publiques dès 2025.

En plus d’être vivement contesté faute de temps, ce projet d’environ 1,4 milliard d’euros a manqué d’afficher des résultats à la hauteur des dépenses, puisque même si la qualité de l’eau s’est améliorée, des entraînements ont dû être annulés et des athlètes se sont plaints d’un état de santé fragile le lendemain de leurs épreuves. Beaucoup continuent donc de critiquer l’envergure des moyens déployés pour si peu de résultats satisfaisants.

D’un point de vue écologique

En dépit des mesures environnementales prises pour assurer la durabilité des JO 2024, 1,56 million de tonnes de gaz à effet de serre seront émises, notamment à travers la construction d’infrastructures appropriées.

L’échangeur Pleyel en Seine-Saint-Denis inquiète. Cet échangeur routier, qui permet de mieux desservir le lieu en le connectant à l’autoroute A86, va faire doubler la circulation routière et engendrer une pollution sans précédent dans la zone.

D’un point de vue social

Les autorités ont évacué les SDF des rues de Paris et de Marseille pour les JO, en les accueillant dans des centres temporaires. Cependant, ces derniers sont très limités en places, ce qui laisse supposer que rien de concrètement durable et efficace n’a été mis en œuvre pour résoudre ce problème.

Enfin, le collectif dénonce la montée en flèche automatique de la location de logements via Airbnb (partenaire officiel de ces JO), ce qui entraîne la hausse exponentielle des loyers parisiens. L’expulsion des étudiants des logements CROUS est également vivement critiquée.

Entreprises phares

LVMH

Soucieux d’être « l’artisan de toutes les victoires » de Paris 2024, le conglomérat leader mondial de luxe a payé 200 millions d’euros afin d’être partenaire premium de ces JO. Le choix de LVMH s’inscrit dans une stratégie de valorisation réciproque entre deux symboles de l’excellence française : le sport et le luxe.

En effet, le groupe et ses différentes maisons apporteront leur expertise dans des domaines clés comme la création des uniformes des athlètes et la conception des médailles. Ainsi, la maison Louis Vuitton a été chargée de créer les malles qui transporteront les médailles olympiques, alliant l’élégance du design à la fonctionnalité.

Ce partenariat permet donc une visibilité sans précédent pour le groupe, qui est renforcée par ses propres contrats avec les athlètes, comme Léon Marchand.

EDF

Le principal producteur et fournisseur d’électricité en Europe est également un partenaire premium de cette édition des Jeux. Pour Paris 2024, EDF s’engage à fournir une électricité 100 % renouvelable pour l’ensemble des sites olympiques. Cela inclut l’utilisation de sources d’énergie comme l’hydraulique, l’éolien et le solaire pour alimenter les stades, les villages des athlètes et les infrastructures liées aux Jeux.

Cette initiative est un pilier majeur dans la stratégie de Paris 2024 pour devenir les premiers Jeux olympiques « à énergie positive ». C’est-à-dire produisant plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Ainsi, les infrastructures énergétiques développées pour les Jeux, telles que les réseaux intelligents et les installations de recharge pour véhicules électriques, continueront de servir après la fin de l’évènement. EDF prévoit de réutiliser et d’adapter ces technologies pour d’autres projets à travers la France, contribuant à l’accélération de la transition énergétique nationale.

France Télévisions

En 2019, le groupe américain Discovery avait cédé l’exclusivité des droits audiovisuels à France Télévisions. En tant que groupe audiovisuel public, France Télévisions a alors pour mission de rendre les évènements sportifs d’importance nationale accessibles au plus grand nombre.

L’exclusivité des droits de diffusion des Jeux olympiques de Paris 2024 s’inscrit parfaitement dans cette mission, permettant à l’ensemble des citoyens français de suivre les compétitions gratuitement, sur des chaînes nationales. Cela constitue une opportunité unique pour renforcer sa position sur le marché national, en attirant une audience massive et en consolidant son rôle en tant que diffuseur public de référence.

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