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Ce mois de décembre 2022 est venue conclure une année tumultueuse pour l’économie et la finance mondiale. Déstabilisée par le déclenchement de la guerre en Ukraine, le retour de l’inflation, une crise obligataire au Royaume-Uni et par beaucoup d’autres événements, on ne peut que espérer que le calme viendra après la tempête. Cet article revient sur les actualités les plus récentes de cette fin d’année. Un compte rendu du mois d’octobre est disponible ici.

Des difficultés sur les marchés boursiers et obligataires

2022 a été une mauvaise année à la fois pour le marché des actions et pour le marché des obligations alors que d’habitude ces deux marchés se compensent. En effet, avec la hausse des taux directeurs, les obligations déjà émises sont devenues moins attrayantes puisque les taux des nouvelles obligations leurs sont supérieurs. Ces titres ont donc un rendement inférieur pour leur propriétaire et il est par conséquent devenu difficile de les échanger sur le marché obligataire.

En ce qui concerne le marché des actions, entre guerre en Ukraine et inflation nouvelle, les indices boursiers ont tous chuté en 2022. Le S&P500 a perdu 20 % et le NASDAQ 33 %. Même si les places européennes s’en sortent mieux, le CAC40 a tout de même chuté de 8 % sur l’année.

L’inflation aura marqué l’économie en 2022

Comme précisé précédemment, les taux obligataires ont augmenté. Ce phénomène est dû à l’augmentation des taux d’intérêt directeurs, conséquence directe de la réponse de la Fed et de la BDE à l’inflation. Néanmoins, on n’a jamais vu une envolée si rapide des taux par les Banques centrales qui ont répondu très rapidement à la crise. La lutte contre l’inflation est toujours une priorité numéro 1 pour les Banques centrales et la BCE a augmenté en décembre les taux d’intérêts directeurs de 0,5 points avec pour but de ramener l’inflation à 2 % d’ici fin 2024.

Cette hausse n’a pas été anticipée par les marchés qui, sous fond d’un ralentissement de l’inflation, s’attendaient à voir la BCE réduire plus le rythme d’augmentation des taux directeurs. Mais les prévisions de la Banque centrale sur l’évolution de l’inflation laissent penser que la hausse des taux d’intérêts se poursuivra encore longtemps.

Beaucoup d’économistes français pensent que ces décisions de hausse des taux sont une menace pour la croissance. Alors que les économistes de la BCE parlent d’une « seconde mi-temps » contre l’inflation, d’autres estiment que la BCE est trop alarmiste et qu’elle pénalise la croissance en agissant de la sorte. Pour eux, la BCE est allée trop loin avec le quantitative easing et maintenant elle se rattrape avec une communication catastrophique.

Vers une récession mondiale en 2023 ?

Le FMI envisage une « année plus difficile que celle que nous avons laissé derrière nous », d’après Kristalina Georgieva, la directrice générale du FMI. Cette situation est en partie due à la Chine : pivot brutal sur la politique sanitaire, réglementations soudaines sur l’immobilier avant de revenir en arrière… L’année 2022 n’a pas été la meilleure possible pour l’économie chinoise et laisse présager une nouvelle année morose.

D’après les prévisions actuelles, la croissance chinoise sera sûrement égale/inférieure au PIB mondial pour la première fois en plus de quarante ans. Le FMI considère à juste titre que si la croissance chinoise ne dépasse pas les prévisions, il y a aura un problème de croissance mondiale.  A noter qu’en octobre on prévoyait 2,7 % de croissance mondiale pour 2023 et dorénavant environ 2 %.

L’aviation a du mal à rebondir

Le secteur de l’aviation redémarre progressivement après le recul observé lors de la période COVID et des confinements successifs, ainsi qu’avec la réouverture récente de la Chine. Cependant, la production d’avion est bloquée puisque la chaîne de production est engorgée à quasiment chaque étape. Les carnets de commande d’Airbus, Boeing et même Dassault sont remplis pour des années et ces entreprises sont en incapacité d’augmenter leur production, notamment à cause d’une pénurie de composants électroniques et manque de main-d’œuvre qualifiée. Cela se répercute sur une hausse des prix pour les voyageurs (+25 % en France en 2023).

Les informations en vrac

  • Inflation énergétique et hausse des matières premières : William Saurin arrête 80 % de sa production dans 4 usines françaises à cause de la hausse du coût de l’énergie.
  • L’UE adopte l’impôt minimum de 15 % sur les multinationales, les blocages hongrois et polonais ont été levé suite à la validation de leur plan de relance.
  • Plafonnement du prix du gaz : dès le 15 février 2023, dès que les cours dépasseront les 180€/mégawattheure pendant trois jours, la bourse bloquera les contrats à terme sur le gaz.
  • La Croatie rejoint la zone euro.

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