actualité

Dans cet article, on reprend les faits marquants de l’actualité de fin 2024/début 2025 !

Incertitude au gouvernement français

Peu de temps après la chute du gouvernement Barnier et la nomination de François Bayrou comme Premier ministre, la France est plongée dans une crise politique et économique inédite. Le pays fait face à des enjeux budgétaires majeurs, exacerbés par la baisse de la note de la dette française à Aa3 de l’agence de notation Moody’s.

En effet, le contexte est préoccupant, puisque la France n’a pas de budget voté pour 2025, une première en 45 ans. Cette instabilité politique va de pair avec des déficits publics croissants (projetés à 6,3 % du PIB pour 2025 par Moody’s, soit bien au-delà de l’objectif de 5 % fixé par le gouvernement précédent), de même pour la dette publique (elle pourrait dépasser 120 % d’ici 2027).

Le gouvernement Bayrou doit donc affronter de nombreux défis, tels que la protection des contribuables d’une hausse de l’impôt, la colère des agriculteurs, le système de retraites…

De plus, il est important de noter que ce manque de stabilité politique pourrait avoir un impact important sur le secteur bancaire et les entreprises dépendantes des revenus nationaux. En effet, les investisseurs, moins confiants, exigent désormais des taux d’intérêt plus élevés et sont réticents à dépenser leur argent dans des initiatives françaises.

Si aucune solution durable n’est trouvée, cette crise budgétaire pourrait affaiblir la crédibilité économique de la France tout entière.

Système de santé américain en crise

Durant le mois de décembre, Luigi Mangione a été arrêté en Pennsylvanie et inculpé pour l’assassinat de Brian Thompson, PDG de UnitedHealthcare. Celui-ci revendique son acte comme un « takedown symbolique » d’un système qu’il jugeait injuste.

En effet, les critiques sur le système de santé américain, qui étaient déjà nombreuses, n’ont fait que décupler suite à cet assassinat. Aux États-Unis, 27,1 millions de personnes ne sont pas assurées en 2024, et les dépenses de santé représentent près de 17,8 % du PIB, contre une moyenne de 10 % dans les pays de l’OCDE. Les coûts élevés forcent souvent les ménages à choisir entre des soins nécessaires et leurs finances.

Ainsi, ce drame met en lumière la nécessité d’une réforme du système de santé américain. En effet, alors que les compagnies comme UnitedHealthcare font des bénéfices record, le mécontentement croissant face à un système jugé inaccessible et inéquitable devient de plus en plus difficile à ignorer.

OpenAI se lance dans la publicité

Durant ce mois, OpenAI a décidé de franchir une nouvelle étape stratégique, via l’intégration de la publicité dans ses produits. En effet, ses 250 millions d’utilisateurs actifs hebdomadaires et sa valorisation de 157 milliards de dollars justifient les ambitions du groupe. 

Une des raisons principales de cette incorporation est liée à une question de rentabilité. En effet, en 2024, OpenAI fait face à des pertes estimées à cinq milliards de dollars. La société cherche donc de nouvelles sources de revenus afin d’inverser cette tendance.

Cependant, cette initiative soulève des préoccupations. En effet, la capacité des IA à personnaliser les interactions avec leurs utilisateurs inquiète. Les publicités pourraient en être transformées et ceux-ci pourraient devenir les proies d’un système qui exploite leurs liens émotionnels. Toutefois, OpenAI se veut rassurante, affirmant que les données personnelles resteront protégées.

Quoi qu’il arrive, OpenAI prévoit en parallèle d’augmenter progressivement le prix de son abonnement payant et vise un objectif ambitieux de 100 milliards de dollars de revenus d’ici 2029. Le groupe a donc de grands projets de rentabilité.

Situation en Corée du Sud

La Corée du Sud traverse une crise politique majeure. En effet, le président Yoon Suk-yeol a instauré, en début de mois, la loi martiale pour contourner l’opposition parlementaire qui avait refusé d’approuver son budget. Toutefois, les députés ont voté à l’unanimité pour annuler cette mesure, malgré l’intervention de l’armée bloquant l’accès au Parlement. Suite à cela, le président coréen a levé la loi martiale, mais les tensions politiques demeurent et de nombreux débats sur sa destitution fusent.

Sur le plan économique, cet épisode a déstabilisé les marchés. En effet, l’ETF iShares South Korea a chuté de 7 %, le won s’est affaibli de 3 % avant de se stabiliser en fin de journée. L’économie sud-coréenne continue, elle, de ralentir : la croissance a atteint seulement 1,5 % au troisième trimestre, contre 2,3 % au trimestre précédent.

Scission Vivendi

Les actionnaires de Vivendi ont voté en faveur de la scission du groupe en quatre entités : Canal+, Havas, Louis Hachette Group et Vivendi. Cela marque un tournant pour le conglomérat contrôlé par Vincent Bolloré, puisqu’elle permettra notamment de maximiser la valeur boursière des filiales.

En effet, cette scission résout le problème de la « décote du conglomérat », où la valeur en Bourse d’une entreprise réunissant plusieurs activités est inférieure à celle de ses filiales additionnées. Ainsi, les entités du groupe Vivendi seraient sous-évaluées jusqu’à 45 %.

Avec des prévisions de hausse de 30 % pour le cours de l’action de Vivendi, cette scission semble donc être pleine d’opportunités pour le groupe.

Délocalisations européennes

Une récente étude de Trendeo et McKinsey révèle une accélération des délocalisations industrielles européennes vers les États-Unis et l’Inde. En effet, pour la première fois, les investissements industriels européens en Amérique dépassent ceux réalisés en Europe, à 37 % contre 33 %. De même, l’Inde attire désormais un quart des investissements mondiaux. 

Cela s’explique par les coûts énergétiques américains, deux fois inférieurs à ceux de l’Allemagne, par exemple, notamment grâce à des politiques de soutien, telles que l’Inflation Reduction Act (IRA). 

En France, l’impact se fait sentir : le pays connaît un déficit de 15 usines aujourd’hui et prévoit une baisse de 10 % des investissements industriels pour l’année à venir. Ce phénomène contribue alors à la désindustrialisation européenne, sujet au cœur de l’actualité depuis bien des années. Si rien ne change, cette fuite des capitaux risque d’affaiblir durablement la compétitivité européenne sur la scène industrielle.