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Dans cet article, nous allons traiter de l’actualité en Amérique latine depuis juin 2024. Cela te permettra de te mettre à jour sur l’actualité depuis la fin de l’année scolaire. Ces informations te seront utiles pour tes khôlles ou tes essais !

Élections et réformes historiques au Mexique

Tout d’abord, Claudia Sheinbaum a été élue première femme présidente du Mexique en juin 2024. Elle a ainsi remporté plus de 58 % des voix, représentant un moment historique pour la politique du pays. Elle est membre du parti Morena et agit dans la continuité de son prédécesseur, Andrés Manuel López Obrador, en luttant notamment contre la corruption et en mettant en place des réformes visant à renforcer l’État providence. Ses efforts incluent une réforme de la sécurité sociale, des initiatives pour l’éducation gratuite, ainsi que la promotion des énergies renouvelables.

Par ailleurs, le Sénat mexicain a adopté une réforme très controversée, visant à élire les juges et magistrats par un « vote populaire ». Cela fait du Mexique le premier pays au monde à promulguer cette réforme, qui a suscité de vives critiques de la part de l’opposition, craignant une perte d’indépendance du pouvoir judiciaire. Les États-Unis, partenaires commerciaux majeurs du Mexique dans le cadre de l’Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC), expriment leur inquiétude quant à l’impact que cela pourrait avoir sur la stabilité politique du pays. Washington craint également que cette réforme puisse engendrer une détérioration de l’état de droit, un élément clé pour maintenir une coopération commerciale fluide.

Crises politiques au Venezuela et en Bolivie

Autoritarisme et contestations

Nicolás Maduro a été réélu président du Venezuela en juillet 2024, alors que cette victoire semble être douteuse, voire truquée par le gouvernement vénézuélien. Cette élection est vivement contestée, puisque Maduro est notamment accusé de fraude électorale. Des groupes de surveillance des élections, comme l’Organisation des États américains (OEA), ont remis en question la transparence du processus électoral.

Il semble accroître son autoritarisme en réprimant les médias, mais aussi l’opposition politique. Cette opposition accrue se fait sentir à l’intérieur, comme à l’extérieur du pays, puisque des manifestations spontanées ont eu lieu dans tout le pays afin de dénoncer le manque de liberté de la presse. Ce qui a ainsi engendré de nombreux morts et blessés. Des figures de l’opposition ont d’ailleurs été emprisonnées ou contraintes à l’exil.

Tensions internes

De plus, les États-Unis revendiquent le fait que ces élections aient été faussées, en imposant de nombreuses sanctions à Maduro, ainsi qu’à ses proches, dans le but d’isoler davantage son régime. Beaucoup considèrent l’acte de Maduro comme une usurpation de son pouvoir. En effet, les États-Unis ont sanctionné seize responsables du régime de Maduro. L’Union européenne ne reconnaît pas non plus cette élection et a appelé à une solution politique pacifique. Pendant ce temps, l’opposant vénézuélien, Edmundo González Urrutia, s’est réfugié en Espagne. Celui-ci aurait obtenu 60 % des voix, selon l’opposition, alors que Maduro aurait récolté 52 % des suffrages. Il continue de rallier des soutiens internationaux dans l’espoir d’obtenir une révision des résultats.

Le 15 septembre, le président bolivien Luis Arce a accusé l’ex-président Evo Morales de préparer un coup d’État. Evo Morales, ancien président fondateur du Mouvement vers le Socialisme (MAS), a appelé à manifester contre le gouvernement et à bloquer la circulation, afin de protester contre les pénuries de carburant qui touchent le pays. Ces tensions reflètent la scission croissante au sein du parti. La Bolivie avait déjà subi un cas similaire, puisqu’une tentative de coup d’État avait échoué en juin 2024 et 17 personnes avaient été arrêtées à la suite de cela. Cela montre une instabilité politique croissante dans le pays.

Défis persistants en Amérique latine

Environnement

Durant toute l’année 2024, les répercussions d’El Niño ont été visibles en Amérique latine. En effet, la crise environnementale affecte l’Amérique latine d’une manière considérable. Le Brésil fait face à une déforestation accrue en Amazonie, même si le président Luiz Inácio Lula da Silva intensifie ses efforts afin de réduire ce phénomène. Lula a mis en place de nouvelles réglementations afin de protéger l’Amazonie et a promis des sanctions contre l’exploitation forestière illégale. Cependant, il reste difficile de trouver un équilibre entre les intérêts des grands propriétaires terriens, la croissance économique et le respect de l’environnement. Récemment, des incendies de forêt ont touché le parc national de Brasilia, obligeant des milliers de personnes à fuir.

D’autres pays d’Amérique latine, comme la Colombie ou le Pérou, sont touchés par des sécheresses ou de nombreuses inondations. Toutes ces catastrophes affectent les productions agricoles, ce qui exacerbe les crises, notamment alimentaires et économiques. Il y a également des problèmes d’accès à l’eau pour certains pays comme le Chili, où l’agriculture représentait un poids économique conséquent.

De plus, l’assassinat du défenseur de l’environnement, Juan López, au Honduras en juillet 2024, a mis en lumière les dangers auxquels sont confrontés les militants écologistes dans la région. Cet acte a été condamné par le gouvernement. Cependant, le Honduras reste un des pays les plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement.

Santé publique

En outre, l’Amérique latine est touchée par une épidémie de dengue, une maladie transmise par les moustiques, frappant des pays comme le Paraguay, le Brésil, ou encore l’Argentine, qui fait toujours face à une crise économique sans précédent, avec une inflation dépassant les 100 %. Plus de 3,5 millions de cas de dengue ont été recensés.

Cela représente un fléau pour l’Amérique latine, d’autant plus que les hôpitaux publics, débordés par l’afflux de patients, souffrent de sous-financement.

Criminalité et tensions

Depuis 2024, l’Équateur fait face à une augmentation de la criminalité, liée notamment au trafic de drogue. Ce pays semble être dans un état de « conflit armé interne ». Le pays est touché par de nombreuses luttes entre différents cartels, provoquant ainsi des scènes de violences dans des villes comme Guayaquil, mais aussi une recrudescence des homicides et des enlèvements, provoquant l’exil de nombreuses familles. Plusieurs opérations militaires ont été lancées afin de contrôler la situation et renforcer la sécurité du pays.

D’autre part, une coupure nationale de courant a été la cause de nombreux désordres dans le pays. L’Équateur est, en effet, confronté à une crise de production d’électricité depuis l’année dernière, ayant ainsi conduit à un rationnement national, ce qui renforce les tensions sociales dans le pays.

Conclusion

Pour conclure, même si l’Amérique latine connaît de nombreuses avancées, notamment en matière de politiques sociales, ce sous-continent fait encore face à de nombreux défis. Les enjeux environnementaux, exacerbés par El Niño et la déforestation en Amazonie, continuent de menacer les écosystèmes et les populations. La criminalité, les crises politiques ou encore les tensions sociales renforcent la fragilité dans la région sur le plan sécuritaire. Enfin, la persistance des crises économiques menace encore aujourd’hui la stabilité de l’Amérique latine.

 

Si tu souhaites en apprendre davantage sur l’actualité en Amérique latine pour l’année 2024, tu peux consulter cet article, ou encore celui-ci.