copie

Pour donner du contexte, je suis loin d’être bilingue en espagnol, j’étais même en LV2 espagnol en première année de prépa. Il est donc possible pour un non-natif d’avoir 19/20 en LV1 espagnol. Tu peux lire la copie d’espagnol en cliquant sur ce lien. Au fur et à mesure que tu la lis, je te conseille de consulter mon analyse ci-dessous.

La forme de la copie

Comme tu peux le remarquer, la structure est claire et la copie est très aérée. En survolant la copie, les introductions et les trois parties apparaissent immédiatement pour le résumé et l’essai.

J’ai également fait un effort pour écrire bien lisiblement et proprement (il n’y a aucune rature, seulement un peu de blanc, à utiliser avec parcimonie).

Le résumé analytique

Étant limitée dans le nombre de mots, j’ai décidé de ne pas faire de conclusion, mais trois parties équilibrées et bien développées. L’objectif est d’être le plus précis possible en un nombre restreint de mots.

L’introduction se compose de deux phrases : une phrase pour expliquer la thématique générale du dossier, puis une phrase pour expliciter le point de vue sur la question de chaque texte.

Pour le développement, je commence par une phrase qui annonce le titre de la partie. Chaque partie correspond bien à un argument sur lequel les deux textes s’opposent ou se ressemblent. Le but est de montrer à chaque phrase que je compare bien. Pour ce faire, j’avais un squelette utile pour tous les résumés.

Pour l’introduction, j’utilise des formules comme « Si el primer texto de El País analiza…, el segundo artículo de … subraya también ». Par rapport aux similarités, on peut écrire, par exemple, « ambos textos comparten el mismo análisis sobre… ». Concernant les contradictions, « Si el documento 1 opina que… en cambio, el documento 2 insiste en lo contrario diciendo que » ou « el documento X va más lejos afirmando que ». Pour énoncer des arguments totalement différents entre les deux textes, on peut écrire « apuntado en particular » ou « además, el documento X añade que ».

L’essai

L’introduction commence par une accroche. Ici une citation qui montre à quel point la problématique soulevée (l’intégration des indigènes) est importante. En quelques phrases, j’amène la problématique pour qu’elle arrive le plus naturellement possible.

J’utilise de nombreux connecteurs logiques en veillant à leur cohérence : sin embargo, así, en primer lugar, así y todo, en efecto, así que, no solo … sino que, del mismo modo, además, no obstante, debido al hecho de que.

La difficulté est de placer à la fois les documents du dossier, de manière précise mais synthétique, et nos connaissances. Pour ne pas perdre trop de mots avec les documents, on peut écrire « como lo corrobora/apunta el documento X ». De cette manière, on gagne de la place et on peut davantage développer nos exemples.

Pour les connaissances ajoutées, j’ai parlé du 12 octobre, des actions d’Evo Morales en Bolivie, de la reconnaissance du drapeau des indigènes, de la place politique des indigènes au Chili, des expropriations et du refus de la nouvelle Constitution par les indigènes. J’essaie de donner des exemples précis au maximum (le « wiphala »), des noms (Rigoberta Menchú, en plus des Présidents) et des chiffres (17 escaños, 900 000 hectáreas, un 73%).

J’ai essayé de ne pas trop m’éparpiller dans les connaissances en faisant une liste de tous les pays d’Amérique latine. Je me suis donc concentrée sur deux pays, le Chili et la Bolivie, même si j’évoque brièvement le Guatemala et l’Argentine.

Il ne faut pas oublier d’exprimer une opinion personnelle. Pour le rappeler au correcteur, un « a mi juicio » sera apprécié.

Pour conclure, j’ai explicité ma thèse sur la question pour la clarifier. J’ai aussi essayé de ne pas me répéter en conclusion. En revanche, j’avais utilisé un document en conclusion, car je l’avais oublié et je pense que cela est à éviter !

Le thème

Même en ne sachant pas traduire de nombreuses expressions, il est possible d’avoir une bonne note. J’ai préféré la sécurité en utilisant des paraphrases plutôt que de risquer des mots inventés. J’ai privilégié la perte de précision, plutôt que des mots complètement faux.

Par exemple, je ne savais pas du tout comment traduire « ployant sous le poids d’énormes ballots ». J’ai donc traduit par « que tenían enormes objetos ». Malgré cette traduction plus qu’approximative, j’ai quand même eu une note correcte. Ainsi, pas de panique si tu ne vois pas quelle traduction faire et évite à tout prix les barbarismes.

Personnellement, j’aime bien faire une première version du thème entre le résumé et l’essai au brouillon. Je surligne alors toutes les difficultés grammaticales et je note certaines règles. Par exemple, je me note en énorme « attention, subjonctif ». Je note aussi des traductions de vocabulaire difficiles. Sur le texte directement, je note ainsi un maximum d’informations, des bouts de traduction, voire des traductions de phrases entières. Cette technique me permet d’éviter les ratures.

Après avoir fini l’essai, je reviens sur le thème et je le recopie en ayant un regard neuf et en corrigeant certaines formulations.

La relecture

Au-delà des connaissances apportées en essai, le plus important reste la langue. J’ai pris 20 bonnes minutes à me relire pour corriger un maximum de fautes d’accord, de conjugaison et de grammaire.

C’est cette étape qui peut faire la différence selon moi.

Que retenir de cette copie ?

  • Les exigences sur la forme ont été respectées : copie aérée et lisible.
  • Pour la synthèse, j’ai visé la pertinence et un écrit méthodologique. Je cherchais à montrer que je comparais, et non que j’expliquais les textes.
  • La note de la copie s’explique par un nombre relativement faible d’erreurs de grammaire/de conjugaison.
  • J’ai montré en essai que j’avais des connaissances précises sur les indigènes.

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