Hola, aujourd’hui, je vais te dévoiler tous les secrets des migrations entre l’Espagne et l’Amérique latine. Il est peu probable qu’il s’agisse d’un thème suffisamment central pour faire l’objet d’une dissertation complète. Cependant, réutiliser certains enjeux de ce sujet permettra assurément à ta copie de se démarquer des autres.
Une perspective historique
Les migrations entre l’Espagne et l’Amérique latine commencent avec la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb. Ce dernier part d’Andalousie en avril 1492, mandaté par les Rois catholiques d’Espagne dans les capitulations de Santa Fe, et arrive sur l’île d’Hispaniola (dans les Caraïbes) le 12 octobre 1492.
Suite à cette découverte, les voyages entre les deux destinations s’intensifièrent. Historiquement, le but de ces migrations était d’augmenter la puissance de l’Espagne au travers de la colonisation de ce nouveau monde. Toutefois, ces flux ont acquis, au cours du temps, différents objectifs.
Pour mieux comprendre les relations entre l’Espagne et l’Amérique latine, je te conseille cet article incontournable.
Une dimension économique
Les migrations des Espagnols vers l’Amérique latine recouvrent en effet une dimension économique. Lors de la période de colonisation, le but était déjà de piller les trésors américains pour les ramener en Europe.
Par la suite, cette volonté de domination économique a continué d’exister, notamment au travers de la migration d’entreprises espagnoles en Amérique latine. Nous pouvons alors prendre l’exemple des banques Santander.
Santander est d’origine espagnole, mais ses bénéfices proviennent à 42 % d’Amérique latine (contre 37 % pour l’Europe). Nous percevons donc bien de quelle manière l’Espagne profite des migrations possibles vers l’Amérique latine pour asseoir sa domination économique dans la région.
Une dimension culturelle et politique
Le déplacement le plus attendu entre l’Amérique latine et l’Espagne est celui du Roi Felipe VI (et Juan Carlos avant lui). En effet, le Roi d’Espagne a pour coutume de se déplacer dans ses anciennes colonies pour maintenir des liens étroits avec les pays de la région. Ces liens sont avant tout historiques, liés à la colonisation, et sont mis en avant chaque année le 12 octobre lors du « Día de la Hispanidad ».
Toutefois, tous les pays ne fêtent pas ce jour. Certains pays l’accueillent très bien, comme l’Argentine par exemple. Ce jour y est appelé « el Día del respeto de la diversidad cultural » (anciennement appelé « día de la raza » pour réaffirmer l’identité hispano-américaine face à la doctrine Monroe américaine). D’autres pays voient cette fête comme la célébration de la colonisation et de ses effets délétères sur les pays latino-américains. C’est par exemple le cas du Venezuela.
Ces déplacements du Roi en Amérique latine (en partie liés à la colonisation) sont tellement importants qu’ils peuvent même conduire à une instrumentalisation politique de l’histoire. C’est par exemple le cas du Mexique, où le président Andrés Manuel López Obrador (AMLO) a écrit une lettre au Roi d’Espagne pour lui demander de s’excuser pour les dommages effectués contre les peuples indigènes lors des périodes de colonisation.
Notons toutefois que le but de cette lettre était avant tout de témoigner aux peuples indigènes qu’AMLO se battrait pour eux. En agissant ainsi, il espérait donc pouvoir gagner le vote des populations indigènes pour les élections suivantes.
Une dimension humaine et sociale
Alors que l’Espagne est géographiquement éloignée de l’Amérique latine, qu’est-ce qui motive ces migrations ? Tout d’abord, ces pays partagent une langue commune, ce qui facilite l’arrivée dans un nouveau pays. De plus, ces pays ont également une culture très proche. Ils sont par exemple majoritairement tous chrétiens. Toutefois, si ces pays étaient totalement similaires, il n’y aurait aucun intérêt à émigrer. Alors, qu’est-ce qui motive réellement ces migrations ?
La principale motivation de ces populations à migrer de l’Amérique latine vers l’Espagne est en réalité l’espoir d’avoir un meilleur niveau de vie. En effet, de nombreux pays d’Amérique latine souffrent de conditions de vie déplorables. Par exemple, les Vénézuéliens ont perdu neuf kilos en moyenne depuis 2011. Une part non négligeable de la population est donc prête à partir presque sans bagages pour un voyage aussi long que périlleux. Une fois sur place, cette population est souvent sans papiers ni endroit où aller. Si bien que les premiers mois sont souvent compliqués pour ces familles.
Alors, pourquoi partir si les conditions d’arrivée leur sont si défavorables ? Pourquoi prennent-ils un tel risque s’ils ne peuvent même pas obtenir le même niveau de bien-être que les Espagnols ? La réponse est simple : ils cherchent en effet une hausse de niveau de vie, mais pas pour eux, pour leurs enfants. Ils sont donc prêts à faire ces sacrifices pour offrir à leurs enfants de plus grandes chances de réussite par la suite.
En somme, les mouvements migratoires entre l’Espagne et l’Amérique latine sont historiques et peuvent avoir différentes origines.
Pour compléter ce sujet, je te conseille deux articles. Cet article parfait pour comprendre les migrations vers l’Espagne. Et celui-ci pour développer une vision d’ensemble des mouvements migratoires dans les pays hispanophones.