¡Buenos días! Dans ce nouvel article, nous abordons la place de l’Espagne en Europe. Alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, soutient publiquement Pedro Sánchez, l’opposition critique et dénonce un accord entre les deux parties.
En effet, la Commission européenne ne met pas en garde le gouvernement espagnol, quand bien même ce dernier est extrêmement dépensier et que la dette publique a explosé pour atteindre 1 276 milliards en mai dernier.
La place de l’Espagne en Europe depuis 1492
L’empire sur lequel le Soleil ne se couche jamais (el imperio donde nunca se pone el sol)
Partons dans un long rappel de ce qu’était l’Empire colonial espagnol. Le fait est que du XVᵉ au début du XVIIᵉ siècle, l’Espagne des Rois Catholiques est extrêmement prospère. L’or, alors le métal de la monnaie, coule à flots.
Il faut dire que sur les trois siècles de domination espagnole, la majorité des flux d’or et d’argent servait la Couronne d’Espagne. On peut penser au système productif de l’encomienda, qui consistait à regrouper dans une même zone plusieurs centaines d’indigènes pour travailler sans rétribution.
Une Espagne qui perd de la vitesse, mais qui reste un peuple fort en Europe
Les révolutions industrielles ne profitent pas à l’Espagne qui n’arrive pas à atteindre des volumes de production manufacturée comparables à ceux du Royaume-Uni ou de l’Allemagne. Elle décide donc de continuer sur sa trajectoire originelle, celle d’un pays principalement agricole. De fait, l’influence espagnole décline alors particulièrement au cours XIXᵉ siècle.
Toutefois, force est de constater que le peuple espagnol demeure l’un des plus illustres d’Europe. Prenons l’exemple historique de la guerre d’indépendance espagnole. Au début du XIXᵉ siècle, l’Espagne passe rapidement sous le contrôle des armées napoléoniennes, mais le soulèvement du peuple est tellement puissant que leur guérilla finira par déjouer les plans de Napoléon.
Quoi qu’il en soit, la perte brutale de ses colonies relègue l’Espagne au rang de puissance de second plan en Europe de l’Ouest. À cela s’ajoute une instabilité politique qui plantera les graines de la guerre civile de 1936 à 1939. S’ensuit la longue période de dictature franquiste, où la place de l’Espagne en tant que démocratie est souvent critiquée par les autres capitales européennes.
L’Espagne en tant que membre de l’Union européenne
Sous Franco, le système institutionnel espagnol n’est pas conforme à la convention européenne des droits de l’homme. C’est pour cela qu’elle ne rentre dans l’Union européenne qu’en juin 1985.
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Toutefois, même après la période de Transición, la monarchie espagnole demeure dans l’ADN du pays. Comme pour le cas du Royaume-Uni, on peut se demander s’il n’y a pas un problème de valeur non partagée.
Attention, c’est une question classique lors d’une khôlle d’espagnol sur l’Europe. Il te suffit de répondre que la Constitution espagnole de décembre 1978 établit un régime de monarchie constitutionnelle, où le Roi a surtout des fonctions honorifiques, et un État social et démocratique de droit garantissant la pluralité des partis politiques. Ce qui n’était pas possible sous Franco.
L’Espagne en tant qu’économie européenne
Participation au budget européen
Comme indiqué ci-dessous, l’Espagne contribue à hauteur de 5,8 % du budget européen en 2018. On peut dire qu’il s’agit d’une maigre participation étant donné que le plan de relance Covid prévu dédie à l’Espagne pas moins de 150 milliards d’euros. Soit une grande portion du plan, dont le montant est estimé à 750 milliards.
Un modèle économique dépendant de la BCE
Si la production agricole espagnole joue un rôle important dans l’approvisionnement de ses voisins, l’inflation d’environ 10 % pousse les producteurs à augmenter les prix de cette première. Cela risque de pousser les Européens à importer depuis d’autres régions.
En revanche, depuis la crise de 2008, le modèle économique espagnol ne s’est pas distingué par son efficacité, relativement à ses voisins du Nord. On assiste même à des tensions au sein du Parlement européen. Le Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte, déclarait que les pays du sud de l’Europe se reposaient sur les efforts et les modèles économiques des pays du Nord. Plusieurs débats ont suivi et n’ont pas calmé les tensions.
Plus précisément, le Premier ministre libéral néerlandais reproche au gouvernement socialiste de Sánchez, et plus généralement aux pays du Sud, d’être un « éternel dépensier, allergique aux réformes ». On serait donc face à une Espagne « boulet pour l’Europe ».
Les intérêts espagnols sont-ils ceux de l’UE ?
Les Espagnols s’interrogent sur la question
Selon l’Eurobaromètre de fin 2021, 81 % des citoyens espagnols pensent que leur pays a tiré parti de son appartenance à l’Union européenne (au passage, toujours selon le même sondage, 61 % de Français le pensent).
La zone géographique de l’Espagne en fait un lieu de crise
Cependant, quand il est question d’immigration, les Espagnols se montrent plus sceptiques quant à un rapprochement des intérêts espagnols avec ceux de l’Union européenne. En effet, selon un sondage Gallup demandé par El Mundo, 69,1 % des Espagnols considèrent qu’il y a trop d’immigration en raison du fait que celle-ci est mal maîtrisée. Cette proportion atteint même 90 % en Catalogne.
Globalement, on entend que l’Espagne, en tant que principale porte de l’Europe, via le canal de Gibraltar, souhaite se doter de meilleurs instruments de régulation. Ce manque explique en partie l’ascension du parti d’extrême droite Vox.
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