mémoire

Dans cet article, nous allons te parler de la loi sur la « mémoire démocratique » en Espagne. Nous aborderons son évolution au cours du temps. Dans un premier temps, nous allons traiter la loi d’amnistie de 1977, puis nous évoquerons la loi de mémoire historique. Enfin, nous traiterons plus longuement la loi de la « mémoire démocratique » en Espagne.

 

La loi d’amnistie

La loi d’amnistie entrée en vigueur en 1977, aussi appelée « le pacte de l’oubli », avait pour but « d’oublier » la période du franquisme et de laisser derrière la répression qu’ont pu vivre de nombreuses victimes.

Cette loi permettait alors aux auteurs de cette répression d’être amnistiés. Ces mêmes personnes ne pouvaient donc pas être jugées pour les crimes qu’elles avaient commis pendant la dictature. De même, les prisonniers du franquisme ont été, eux aussi, amnistiés et libérés.

Tous les jugements faits pendant cette période ont été annulés. Cela marquait alors une volonté de réconciliation totale et nationale.

La loi sur la « mémoire historique »

Cependant, cette loi n’a jamais condamné les auteurs de ces actes. Ce qui a laissé de nombreuses victimes ou familles de victimes en quête d’une reconnaissance de la dictature, des responsables et des droits des victimes.

Par conséquent, la loi sur la « mémoire historique » a été signée en 2007, permettant une condamnation explicite de la dictature franquiste et reconnaissant ainsi les victimes du franquisme.

Les espaces publics devaient alors retirer les monuments et symboles faisant référence au franquisme. C’est aussi en lien avec cette loi qu’a été décidée l’exhumation de Franco en 2019 du Valle de Los Caídos. 

La loi sur la « mémoire démocratique »

La loi dite de « mémoire démocratique » est entrée en vigueur en 2022. La volonté de Pedro Sanchez était de rendre « dignité, réparation et justice » à l’Espagne, puisque, selon lui, « la mémoire, c’est la démocratie ».

Cela représente une victoire pour les victimes du franquisme. En effet, l’État est dorénavant responsable de la recherche des victimes. C’est alors lui qui va financer les recherches et les dépouilles. De plus, les bébés qui ont été volés pendant la dictature sont reconnus comme des victimes. C’est une première pour ces victimes qui n’avaient jamais été reconnues comme telles.

Enfin, cette loi permet à un plus large panel de personnes de demander la nationalité espagnole. Cela concerne, par exemple, les enfants et petits-enfants d’Espagnols exilés pendant la dictature, mais aussi les enfants de femmes espagnoles ayant perdu leur nationalité pendant le mariage. 

Conclusion

Bien que cette loi ait convaincu de nombreuses personnes, et notamment les victimes, celle-ci se trouve aussi au cœur d’oppositions et de revendications. La droite a d’ores et déjà exprimé le fait qu’elle dérogerait à cette loi, affirmant que cette dernière était une attaque contre « l’esprit » de la transition.

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