Voici l’analyse de l’épreuve de LV1 (LVA) espagnol ELVi 2024, épreuve très importante du concours BCE 2024 ! En effet, elle compte pour beaucoup d’écoles, avec un coefficient plus ou moins élevé. Avec la réforme, l’épreuve a fait peur neuve. À voir comment les candidats s’en sont sortis !
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Analyse du sujet de LV1 (LVA) Espagnol ELVi 2024
Analyse du thème
Cette année, le thème proposé est un extrait de l’œuvre Pour les faits de Géraldine Muhlmann mettant en avant la difficulté à maintenir le débat au sein d’un même groupe d’individus et dans la société.
Quelques difficultés linguistiques peuvent y être relevées, décortiquons-les ensemble.
Tout d’abord, dans plusieurs passages, il fallait choisir le bon sens pour coller le plus possible au message du texte :
- Passer sous silence : callar/pasar por alto algo
- Amical: amistoso
- Belliqueux : belicoso
- Déni : negaciо́n
- Enflammées : vehementes
Globalement, ce thème ne présentait aucune tournure grammaticale très compliquée, ce qui le rendait accessible.
Voici une proposition de corrigé phrase par phrase :
- Spontanément, une conversation mélange des données factuelles et des avis, des commentaires, des interprétations.
Espontáneamente, una conversación mezcla datos factuales/fácticos y opiniones, comentarios, interpretaciones.
- De plus, lorsque nous cherchons un rapport plutôt amical avec notre interlocuteur, nous avons tendance à passer sous silence ou à amenuiser tel aspect d’un événement ou d’une situation qui risquerait de produire des appréciations divergentes entre nous, voire de semer de la dispute.
Además, cuando buscamos una relación más bien amistosa con nuestro interlocutor, tenemos tendencia a/solemos pasar por alto/callar/silenciar o disminuir tal aspecto de un acontecimiento o de una situación que podría producir apreciaciones discrepantes/discordantes entre nosotros, (e) incluso iniciar peleas/sembrar cizaña.
- C’est au contraire lorsque l’affrontement cherche à se déployer que la conversation insiste sur ce qui, dans les « faits », divise.
Al contrario, es cuando el enfrentamiento trata de/intenta extenderse que la conversación insiste en lo que, de « hecho », divide.
- C’est d’ailleurs pourquoi, dans cette dernière situation, celle d’un débat conflictuel voire belliqueux, on prend toujours le risque, à un moment donné, de ne plus être d’accord du tout sur les faits dont on parle.
Es la razón por la que, en esta última situación, la de un debate conflictivo incluso belicoso, siempre corremos el riesgo, en un momento dado, de completamente dejar de estar de acuerdo sobre los hechos de los que uno habla/se hablan.
- Chacun invoque autre chose.
Cada uno invoca una cosa distinta.
- Chacun accuse l’autre de déni à propos de la part de « réel » qui lui importe.
Cada uno acusa al otro de negación sobre/de negar la parte de « real » que le importa.
- Et finalement, la conversation à proprement parler s’arrête, même si parfois on fait encore du bruit : fondamentalement, on n’échange plus rien, tant la matière factuelle de référence diffère entre les interlocuteurs.
Y finalmente, la conversación propiamente dicha se interrumpe, aunque a veces se siga haciendo ruido: fundamentalmente, ya no se intercambia nada, ya que el material fáctico de referencia disiente entre los interlocutores.
Il fallait veiller à bien traduire « même si » + indicatif en français par « aunque » + subjonctif en espagnol.
- Cela arrive aux tables familiales enflammées voire guerrières, comme lors de débats publics intenses.
Esto ocurre a las mesas familiares vehementes incluso guerreras, como durante intensos debates públicos.
Il fallait faire attention à « enflammées », qu’on aurait pu traduire dans d’autres contextes par encendiadas. Cependant, ce terme en espagnol n’a pas ce sens figuré souhaité par l’auteur.
- Et c’est même le propre des questions politiques les plus difficiles, les plus « tendues », que de produire cette situation où l’on n’arrive même plus à se mettre d’accord sur les faits.
E incluso es lo propio de las preguntas políticas más difíciles y más « tensas » eso de producir esta situación en la que nadie consigue ni siquiera a ponerse de acuerdo sobre los hechos.
Ici, il fallait bien veiller à ne pas écrire LAS más difíciles y LAS más tensas. Ça ne s’emploie pas ainsi en espagnol.
Analyse de la question 1
Comme à son habitude, cette question de synthèse nécessite que le candidat fasse preuve d’objectivité. En aucun cas, il ne devait tirer des conclusions poussées ou chercher à faire des liens avec des idées vues en cours.
Texte 1 :
- Bien qu’il y ait un rejet majoritaire de la dictature, ainsi que de l’usage de la force militaire, de plus en plus d’idées apparentées à l’extrême droite sont véhiculées au sein de la société. Notamment parmi les plus jeunes qui ont toujours vécu en démocratie.
- Plusieurs exemples de polémiques mettant en exergue le négationnisme sont ensuite présentés.
Texte 2 :
- L’auteur met en avant la volonté du parti de droite, donné vainqueur aux prochaines élections, de réviser le modèle d’indemnisation des victimes de la dictature. En effet, ce dernier est décrit comme assez flou par le parti en question.
- S’en suit un long questionnement sur le caractère potentiellement négationniste de cette mesure.
Analyse de la question 2
Sujet :
¿En su opinión, es posible ponerse de acuerdo sobre la memoria en los países hispanohablantes que han vivido experiencias autoritarias? Justifique con dos ejemplos diferentes a los citados en los documentos 1 y 2. Incluya en su respuesta los otros documentos del dosier.
Une accroche et une première idée facile d’accès consistait à directement répondre au sujet en énonçant qu’il n’est pas simple de forger une mémoire commune autour de laquelle rassembler une nation toute entière. Il suffisait de prendre l’exemple de l’Espagne qui, après plusieurs grandes lois majeures (Ley de Memoria Histórica, Ley de Memoria Democrática), se transforme en le théâtre de débats monstrueux lors du transfert des restes de Franco del Valle de los Caídos à un cimetière privé. Par la suite, on pouvait poursuivre sur cette idée en prenant le cas de Lloradas en Argentine.
Il est aussi intéressant de noter que la loi ne suffit pas à créer une mémoire, et que bien souvent elle ne crée qu’une mémoire de façade, et qu’en réalité elle ne fait que fermer les yeux sur une société divisée. On peut notamment pensé au Pacto del Olvido, à la sortie du franquisme.
Tu peux retrouver le sujet de l’épreuve juste ici.
Bon courage pour cette épreuve d’espagnol LV1 (LVA) ELVi ! Tu pourras retrouver toute l’actualité du concours BCE 2024 sur notre rubrique Inside Concours BCE 2024.