Voici l’analyse de l’épreuve de LV2 (LVB) espagnol ELVi 2025, épreuve très importante du concours BCE 2025 ! En effet, elle compte pour beaucoup d’écoles, avec un coefficient plus ou moins élevé. Avec la réforme, l’épreuve a fait peau neuve. À voir comment les candidats s’en sont sortis !

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Tu peux consulter les coefficients détaillés de cette épreuve et voir pour quelles écoles elle compte !

Analyse du sujet de LV2 (LVB) Espagnol ELVi 2025

Compréhension : résumé analytique comparatif

Les documents 1 et 2 montrent clairement qu’il n’existe pas de consensus dans le monde hispanophone concernant la signification et la célébration du 12 octobre.

Le document 1 adopte une position favorable à la commémoration. Il insiste sur l’héritage culturel, religieux et linguistique que l’Espagne a transmis aux pays d’Amérique latine. Selon ce point de vue, le 12 octobre ne célèbre pas une domination, mais la création d’un lien entre les pays hispanophones (la Hispanidad). L’auteur critique la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, qui demande des excuses à l’Espagne, et rappelle que l’Espagne a agi différemment des autres puissances coloniales, en créant écoles, hôpitaux et débats sur le statut des indigènes. Il dénonce également ce qu’il perçoit comme un rejet injustifié de l’histoire espagnole par certains secteurs de la société espagnole elle-même alors que le 12 octobre, fête nationale espagnole, célèbre plusieurs pays différents.

Le document 2, au contraire, met en lumière des visions très divergentes d’un pays à l’autre. Certains, comme le Mexique ou le Venezuela, dénoncent la conquête comme un crime et célèbrent la résistance indigène. D’autres, comme l’Argentine ou l’Espagne, continuent à voir cette date comme un événement fondateur. Pour autant, de plus en plus de personnes cessent de célébrer cette fête, par mémoire des violences commises. Les termes utilisés témoignent de perceptions opposées : « Hispanidad », « Resistencia Indígena », ou « Día de la Raza ».

En bref, le 12 octobre divise ceux qui veulent célébrer un passé commun et ceux qui souhaitent que les violences coloniales soient reconnues.

Dans ta copie, il était nécessaire de montrer ces aspects là en confrontant les deux textes ensemble au travers d’un plan en 2 ou 3 parties.

Expression personnelle : essai argumenté 

Ce sujet invite à réfléchir à une question sensible : est-ce que l’Espagne devrait présenter des excuses officielles au Mexique pour la colonisation ? Cela touche à la mémoire collective, aux relations entre l’Europe et l’Amérique latine, mais aussi à la manière dont on utilise aujourd’hui le passé dans les discours politiques.

Les documents montrent clairement qu’il n’y a pas de consensus. Le premier document défend une vision plutôt positive de l’héritage espagnol tandis que le deuxième donne une vision opposée en dénonçant les crimes de la colonisation.

Le document 3 explique que cette demande d’excuses, relancée en 2019, a provoqué des tensions diplomatiques. Elle semble surtout avoir une valeur politique : AMLO s’en est servie pour renforcer son image auprès des peuples indigènes. Le document 4 illustre de manière satirique la contradiction entre le discours civilisateur des colonisateurs et la réalité violente de la conquête. Enfin, le document 5, montrant une statue vandalisée de Isabel la Católica, prouve que ces débats ne concernent pas seulement la sphère politique et le Mexique mais une population beaucoup plus large.

Il était intéressant d’examiner si des excuses sont nécessaires ou utiles aujourd’hui, en prenant en compte les enjeux diplomatiques, symboliques et politiques. En plus de t’appuyer sur les documents du dossier pour illustrer des points de vue divergents, tu pouvais mobiliser tes connaissances sur l’histoire de la colonisation et la manière dont elle est interprétée dans le monde hispanique.

Si tu veux en savoir plus sur les relations entre l’Espagne et l’Amérique Latine, clique ici !

Traduction du français en espagnol

La traduction proposée est tirée d’un article intitulé L’Espagne et le Mexique, deux frères fâchés et publié sur le média France Amérique Latine. 

L’extrait évoque un différend entre l’Espagne et le Mexique lié à l’époque de la colonisation. En 2019, à l’occasion des 500 ans de la conquête du Mexique par l’Espagne, le président mexicain López Obrador a demandé des excuses officielles à l’Espagne pour les abus coloniaux, demande restée sans réponse. 

Il n’y avait pas de grandes difficultés dans cette traduction. Il fallait toutefois être vigilant à certaines structures et mots de vocabulaire. Regardons ensemble les éléments qui pouvaient poser quelques difficultés dans ce texte.

Structures grammaticales

  • A cause de : Tu pouvais dire « a causa de » mais il était plus idiomatique de dire « por culpa de ». 
  • Avait demandé à l’Espagne de s’excuser et de reconnaître : Ici, on utilise pedir que qui est suivi du subjonctif ! Il faut donc être vigilant à la conjugaison au subjonctif imparfait : « Pidió / había pedido a España que se disculpara y reconociera… ».
  • Lettre restée à tout jamais sans réponse : Tu pouvais traduire par « Una carta que quedó para siempre sin respuesta ».
  • En guise de réponse : como respuesta o a modo de respuesta

Vocabulaire

  • Convier : invitar o convidar 
  • Lettre : Attention, on dit bien « carta » et non « letra » dans ce contexte !
  • Le président sortant : el presidente saliente
  • Demander : Ici, « pedir » était plus adapté que « preguntar »
  • Amertume : amargura
  • Refuser une invitation : rechazar una invitación
  • Contestation : ici, « protesta » est un plus naturel que « contestación »
  • Contentieux : contencioso / conflicto

Tu peux retrouver le sujet ici.

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