Pour ce nouvel article, je te propose un thème espagnol LV1. Il est assez complet et te permettra de réviser des points grammaticaux indispensables, mais aussi de découvrir de nouveaux mots de vocabulaire. Comme c’est un entraînement, il ne faut pas hésiter à prendre tout le temps nécessaire. Si tu hésites entre des tournures, je te conseille de tout marquer. Au moment de la correction, ça te permettra de bien voir tous les points à améliorer !
Quelques liens pour réviser avant de commencer :
- Espagnol : 18 points de grammaire à revoir absolument avant les concours !
- 10 règles de grammaire à maîtriser en espagnol
- 30 expressions courantes en espagnol
- Le subjonctif en espagnol
Texte en français – J. Garcin, Les Livres ont un visage
Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé m’introduire en catimini chez les écrivains, leur dérober un peu d’intimité, fouiller leur bureau, leur fourbi, ramasser leurs brouillons dans la corbeille, étudier leur profil au travail et, à la campagne, observer les perspectives de la terre labourée et du ciel moutonné que la vue offrait chaque jour à leur imagination, à leurs regrets, parfois aussi à leurs doutes. J’ignore d’où vient, chez moi, cette curiosité indiscrète et bienveillante. Peut-être de ma petite enfance, lorsque mon père allait s’enfermer, le soir, dans son bureau, au fond du couloir, pour y écrire à la main des textes précieux et des lettres courtoises au milieu de ses livres bien rangés qu’il protégeait, comme s’il craignait leur contamination, avec du papier cristal ; je voyais son ombre studieuse et penchée, entourée d’un halo de cigarette blonde, se découper derrière les voilages de la porte vitrée et affronter la nuit dans le grand silence de l’intelligence. Même s’il était d’abord éditeur, mon père fut le premier écrivain vivant que j’eusse approché. J’étais fasciné par la faculté qu’il avait de se retirer pour s’adonner à des plaisirs qui m’étaient encore refusés : lire, écrire, méditer peut-être, s’ennuyer jamais.
Proposition de correction
Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé m’introduire en catimini chez les écrivains, leur dérober un peu d’intimité, fouiller leur bureau, leur fourbi, ramasser leurs brouillons dans la corbeille, étudier leur profil au travail et, à la campagne, observer les perspectives de la terre labourée et du ciel moutonné que la vue offrait chaque jour à leur imagination, à leurs regrets, parfois aussi à leurs doutes.
Desde mis lejanos recuerdos, siempre me ha gustado introducirme en casa de los escritores, robarles un poco de intimidad, buscar en su escritorio, entre sus papeles desordenados, recoger sus borradores en la papelera, estudiar su perfil en el trabajo y, en el campo, observar las perspectivas de la tierra labrada y del cielo aborregado que la vista ofrecía cada día a su imaginación, a sus remordimientos, a veces a sus dudas también.
Il fallait faire attention aux points suivants
- La phrase était assez longue, il ne fallait rien oublier.
- Un seul temps à conjuguer, passé composé, rien de bien difficile.
- Attention aux particules ! Tu peux retrouver ici un article intéressant à ce sujet.
- Peut-être quelques nouveaux mots de vocabulaire pour toi, il faut bien les noter pour les retenir. Cette traduction était très littéraire.
J’ignore d’où vient, chez moi, cette curiosité indiscrète et bienveillante.
No sé de dónde viene, en mí, esta curiosidad indiscreta y benévola.
Il fallait faire attention aux points suivants
- Verbe au présent
- Mí =/= mi
- Bienveillante = benévola (très littéraire), bondadosa
Peut-être de ma petite enfance, lorsque mon père allait s’enfermer, le soir, dans son bureau, au fond du couloir, pour y écrire à la main des textes précieux et des lettres courtoises au milieu de ses livres bien rangés qu’il protégeait, comme s’il craignait leur contamination, avec du papier cristal ; je voyais son ombre studieuse et penchée, entourée d’un halo de cigarette blonde, se découper derrière les voilages de la porte vitrée et affronter la nuit dans le grand silence de l’intelligence.
Tal vez de mi primera infancia, cuando mi padre iba a encerrarse, por la noche, en su despacho, en el fondo del pasillo, para escribir a mano unos textos elegantes y carta corteses en medio de sus libros bien ordenados que protegía con papel cristal, como si temiera que se contaminaran; yo veía su sombra aplicada e inclinada, cercada de un halo de tabaco rubio, que se dibujaba detrás de la cortina de la puerta de cristal y que afrontaba la noche en el gran silencio de la inteligencia.
Il fallait faire attention aux points suivants
- allait –> verbe irrégulier
- despacho =/= oficio =/= oficina
- Ne pas hésiter à utiliser des tournures de phrases pour dire ce qu’on ne sait pas dire, pas d’omission !!!
- Petit conseil : essaie de visualiser la scène pour trouver des synonymes.
Même s’il était d’abord éditeur, mon père fut le premier écrivain vivant que j’eusse approché.
Aunque primero era editor, mi padre fue el primer escritor vivo al que frecuenté.
Il fallait faire attention au point suivant
- aunque + indicatif quand événement réel, vérifié et connu.
J’étais fasciné par la faculté qu’il avait de se retirer pour s’adonner à des plaisirs qui m’étaient encore refusés : lire, écrire, méditer peut-être, s’ennuyer jamais.
Me fascinaba la facultad que tenía para dedicarse a unos placeres que todavía se me negaban : leer, escribir, meditar quizás, jamás aburrirse.
Il fallait faire attention au point suivant
- Changer les tournures pour qu’elles sonnent vrai.