Major-Prépa te fait voyager au cœur d’un pays d’Amérique centrale : le Guatemala. L’objectif du jour est de te donner toutes les clés pour mieux connaître ce pays et l’utiliser le jour des écrits ou de l’oral.
Carte d’identité du Guatemala
Pour commencer en douceur, je te propose un très bref panorama du pays sous forme de points :
- Forme d’État : République présidentielle démocratique
- Président actuel : Alejandro Giammattei
- Capital : Guatemala
- Langue officielle : espagnol
- Population : 17,11 millions d’habitants (2021)
- Monnaie : quetzal (GTQ)
- IDH : 0,627 (2021)
Économie du Guatemala
Le Guatemala est la 10e économie de la région et la première en Amérique centrale. L’agriculture représente un quart de son PIB, les deux tiers de ses exportations et occupe la moitié de sa population active. Parmi les denrées les plus collectées, on y retrouve le café, le sucre et les bananes. Le Guatemala figure, par ailleurs, dans le classement des dix plus gros producteurs mondiaux de café.
Les biens manufacturés et la construction représentent quant à eux 20 % du PIB. Sa proximité avec les États-Unis attire de nombreuses industries. Les multinationales recherchent au Guatemala des salaires très bas (maquiladoras) et des avantages fiscaux considérables.
L’économie guatémaltèque est aussi connue pour ses critiques, notamment les insultes, les violences physiques, les licenciements abusifs (notamment d’ouvrières enceintes), les horaires et les non-paiements des heures supplémentaires.
Histoire politique du Guatemala
Le Guatemala connaît une instabilité politique chronique. Les conflits armés et les vagues de corruption n’ont cessé de diminuer la confiance qu’ont les Guatémaltèques envers leur gouvernement.
La révolution des années 1950
En 1945, Juan José Arévalo, président nouvellement élu, décide de mener une politique sociale ambitieuse visant à réformer le Code du travail en instaurant le droit de grève et l’institut indigéniste. C’est à partir de cela que vont naître des tensions entre les grands propriétaires terriens et les syndicats et membres de partis de gauche.
En 1954, son successeur, Jacobo Árbenz Guzmán, instaure une taxe sur les exportations et mène une réforme agraire qui contraint la United Fruit Company (entreprise bananière américaine) à céder ses terres en friche.
Eisenhower (qui craint le communisme), les frères Dulles et la CIA décident de préparer un coup d’État pour faire tomber Guzmán et par la même occasion renforcer la United Fruit Company. Le 27 juin 1954, Guzmán démissionne et une dictature s’instaure, laissant place à 25 ans de guerre civile et de répression.
Le conflit armé entre 1960 et 1996
Sous Julio César Méndez Montenegro et depuis le coup d’État, on dénombre 8 000 assassinats politiques entre 1966 et 1968. Et entre 1970 et 1978, 20 000 personnes sont tuées par le régime militaire. Petit à petit, les masses paysannes de gauche vont se réunir pour faire front ensemble. C’est pendant cette période que le gouvernement guatémaltèque va connaître une guerre sans fin avec les guérillas.
C’est Álvaro Arzú, élu président en 1996, qui va apporter la paix en signant un accord de paix avec la guérilla le 29 décembre 1996. Cet accord reconnaît les Mayas qui représentent plus de la moitié de la population du pays, prévoit une redistribution des terres en faveur des plus petits paysans et une réforme fiscale. Malgré cet accord, aucun responsable n’a été condamné pendant la période de répression.
Au total, la guerre civile aura fait au moins 200 000 morts, dont 80 % d’origine indigène.

Le Guatemala d’aujourd’hui : la corruption chronique
Depuis les années 2000, le pays connaît une corruption chronique. L’affaire de corruption La Línea, contrebande douanière dans laquelle sont notamment impliqués le président Otto Pérez Molina et la vice-présidente Roxana Baldetti, est révélée.
De nombreux mouvements, comme « Renuncia ya », vont être lancés dès 2015 grâce aux réseaux sociaux. De nombreuses démissions et de nombreux emprisonnements vont avoir lieu pour tenter d’endiguer le problème de corruption et restaurer un climat de confiance démocratique.
En 2019, Jimmy Morales, humoriste, comédien et animateur de télévision, accède au pouvoir avec le slogan « Ni corrupto, ni ladrón ». Ce qui montre le peu de confiance qu’ont les Guatémaltèques envers leurs politiciens.

Terminus, tout le monde descend ! Notre voyage prend fin. J’espère que cela t’aura aidé(e) à cerner un peu mieux l’histoire et les enjeux qui tournent autour du Guatemala. N’hésite pas à consulter les autres fiches pays qui ont été déjà publiées.